Quand j'entrais dans la salle de détente...je compris aussitôt que ce lieu deviendrait sans aucun doute mon préféré de tous. Il y avait des jeux partout, et de toutes les sortes ! Billard, flipper, poker, babyfoots...Et j'en passais ! Un immense sourire joueur naquit sur mon visage, pendant que ma queue fouettait l'air rapidement, preuve de mon impatience à commencer à jouer. Pourtant, je me retins et m'installai sur un tabouret en face du bar. Sancto nous y rejoint rapidement, depuis l'autre côté. Est-ce qu'il avait le droit au moins...? Bah, de toute manière il n'y avait encore personne ici, c'était clair. Juste nous.

-Bienvenue dans mon paradis.

Paradis, c'était un mot qui décrivait bien cette pièce. Elle réunissait à elle seule tout ce qui pouvait me distraire et m'amuser, bref, tout ce que j'aimais en fait. En somme, c'était maintenant sûr et certains que c'était ici que je passerais au moins la moitié de mon temps chaque jours, pendant mon temps libre. J'étais convaincue que ce serait ici que je pourrais me sentir le mieux. Et je n'étais visiblement pas prête de changer d'avis.

-S'il y a bien un lieu dans cette académie où on peut me trouver, c'est bien ici, la douceur de l'alcool, les boules de billards, tout ici fait mon plus grand bonheur... Une fille avec qui j'ai fait connaissance récemment m'a même dit que cette salle renfermait d'innombrables secrets, secrets inimaginables m'avait-elle dit. Je suis impatient de les découvrir, je vois mal ce qui peut être plus beau encore.

J'en concluais que nous allions souvent nous croiser. Au font, cela ne me dérangeait pas, je l'aimais bien ce Sancto. Après tout, lui aussi il aimait les jeux, sûrement autant que moi. Alors il n'y avait pas de raison que je ne l'apprécie pas. Il faudrait juste que je fasse attention à ne pas emmener Atheana avec moi lorsque j'irais ici, car sinon je ne doutais pas que sa relation avec le guépard allait se dégrader de nouveau...Et puis...d'innombrables secrets ? Même si j'avais envie d'y croire, j'en doutais tout de même un peu. Mais si cela existait réellement, je ne demandais qu'à voir. Je pourrais peut-être rechercher ses secrets un peu plus sérieusement, pour voir si ce que cette fille avait dit été vrai. Et pour moi, secrets avait tendance à rimer avec chasse au trésor...de quoi m'amuser encore plus.

Puis je remarquai que Sancto était littéralement monté sur le bar, nous surplombant de toute sa hauteur. Je retins un rire, par respect pour lui, mais je ne pus m'empêcher de faire un grand sourire un peu moqueur, bien que pas méchant. Je me demandais d'où lui venait cette habitude...Il redescendit du bar comme si de rien n'était, puis prépara consciencieusement un verre de je ne sais quoi. Il se tourna ensuite vers nous, et prit la parole d'un air toujours aussi décontracté. J'aurais presque pu croire qu'il habitait ici.

-Vous en faites pas, je connais personnellement le barman, attendez... il m'a dit moitié prix c'est çà ?

A moitié prix ? Eh bien, c'est que Sancto semblait avoir le sens des affaires ! Du moins, c'est ce que je pensais. Parce que tel que j'avais connu les barman jusqu'à présent, ils n'étaient pas très léger dès que ça concernait l'argent. Ils leur arrivaient même d'être, disons...avares ?

-Voila, bon, une envie particulière ? De l'alcool ? Un billard ? Un babyfoot ? Un flipper ? Pas de danse, c'est à partir de 22h le mode boite de nuit.

Un petit regard de la part de Sancto allant de moi au billard me fit comprendre qu'il voulait jouer une partie avec moi. Ce que je ne refuserais certainement pas ! Ma queue fouettant de nouveau l'air avec rapidité, je lui offris mon sourire le plus espiègle.

« Une partie de billard, ça te dis Sancto ? Ah et au passage : quelqu’un veut se joindre à nous ? »

Après tout, si Sancto acceptait, ce qui me paraissait évident, ce serait plus intéressant si d'autres personnes venaient se joindre à nous ! Ça pourrait pimenter un peu la partie...même si je devais bien avoué qu'à mes yeux, le guépard était devenu un partenaire de jeux et un rival disons...officiel ? Quoi qu'il en était, je n'étais pas prête de me laisser faire...je n'imaginais même pas la défaite, en réalité.