- Père ! Regardez, j'ai fait une boulette de riz avec votre tête dessus !
- Vanilla, je travaille.
- Pardon... Je le pose là ! Ça vous fera un porte-bonheur pour votre bureau ! Vous avez vu ? J'ai fait votre moustache, et là votre tête et là-
- TU ME GÊNE DANS MON TRAVAIL PETITE INSOLENTE !!! DÉGUERPIS !!!
- Hi !!! P-Pardon père...

Comme vous l'avez sûrement compris, l'homme travailleur et énervé, c'était mon père... Renversant ma jolie boulette, il avait crié comme un dingue pour rien. Tsss, je m'en souviens encore. Mon père me battait sans cesse, que ce soit pour une mauvaise note ou parce que je le gênait dans son travail. Ce jour là j'étais partie en courant dans ma chambre, pleurant toute les larmes que je pouvait... Ma mère s'en foutait complètement, puisqu'elle faisait pareil. J'étais une petite fille, autrefois joyeuse et jolie, qui s'était transformée en petite fille mal aimée et battue par ses parents. Tout ça en raison de notre fortune au loto ! Du jour au lendemain, nous sommes devenus riches à millions et à dépenser comme des dingues, jusqu’à épuisement total de l'argent. C'est là que mes parents ont pétés un câble un ont commencés à me battre sous prétexte que je ne leur servait à rien a part m'acheter des peluches et jouer à l'infirmière, ou même passer on temps dehors à observer les oiseaux. Ils prétendaient aussi que tout était de ma faute, que je leur avait fait tout dépenser exprès et qu'ils m'avaient mis au monde uniquement pour être une servante. Mais, vous ne me croyez pas j'imagine. Vous pensez que c'était une famille comme les autres, qui aimait son enfant et qui était aussi riche que les prof'. Bah vous vous trompiez.

Ce mensonge si bien inventé était réalité. Le cauchemar de ma vie avait commencer par une simple victoire à un jeux d'argent... Cette folie durait indéfiniment. Tout les jours, je me sentait presque... invisible aux yeux de mes parents. Qui sais combien de fois j'avais pleurer... Qui sais combien de fois j'ai tenter de fuir, revenant toujours sur mes pas, pensant qu'ils auraient pitié de moi, mais au contraire, ils me battaient plus fort encore.

Mon père, un Chiita et ancien avocat, portait toujours sa belle veste noir, sa chemise blanche et sa cravate marron ainsi que son pantalon noir et ses chaussures toujours bien cirées. En gros, sur son 31 24h/24. Bref, mon père avait 58 ans à sa mort. Vous ne me croirez sûrement pas non plus si je vous dit que sa mort ne m'a pas affecter, mais que ma mère m'a forcer à pleurer. (Et ça fait mal de se forcer à pleurer) Mort d'un cancer des poumons ! Il n'avait qu'a pas s'acheter je sais pas combien de paquet de clopes avec son fric ! Je ne vous l'avait pas dit ça. Bref, après, ce fût au tour de ma mère, une Washi, à 49 ans, morte dans un accident de voiture. Elle aussi, elle avait qu'a pas se boire deux bouteille de bière blonde en une après-midi. Ça aussi j'vous l'avait pas dit. Mais tout cela était bien après mon adolescence, malheureusement...

Bref, il fût un jour où je dût m'avouer... << vaincu >> et souffler mes 15 ans.



- Arrête de gueuler pour rien !!
- Tu va t'en prendre une si tu continue petite p*** !
- Tais-toi ! Tu ne contrôle pas ta fille !!
- Vanilla, je vais me faire une joie de te battre si tu continue à me manquer de respect ainsi !!
- C'est toi qui me manque de respect, maman ! Je ne sais même pas pourquoi je t'appelles maman, tu n'est pas digne d'être une mère !

CLAC !

Cette fois encore, ma mère me frappais. Mais ce n'était pas une simple baffe. Non, les siennes étaient puissantes comme les crocs d'un lions, elle me faisait saigner et au lycée je devenait une pauvre fille débile, malgré mes quelques bons résultats scolaires. Une fois, j'avais tenter de me suicider. Marre de cette vie, de cette mentalité, de ce corps, de la tristesse que j'éprouvais jour après jour... Comme vous le voyez ma tentative est tombée à l'eau et mon père avait adopter une nouvelle technique : l'électrocution. Maintenant c'était :

- Tu m'obéis ou je te fait souffrir comme ta sœur !

Oui, j'avais eu une sœur autrefois. Morte par brûlure au 3e degré. Vous vous dites sûrement : << Mais ses parents étaient tarés ! Brûler leur propre fille et électrocuté la 2ème ! >> Bah oui je sais, 'sont fou mes parents.

Une rose sans épines n'est pas une rose. Une rose qui perd tout ses pétales reste une rose. Moi, j'étais la rose sans épine. Je n'avais pas la notion de défense à cet âge là. Vers la fin de mon adolescence, mon père est décéder. C'est alors que j'ai rencontrer un vieil instituteur de science et de combat, plutôt étrange comme matière mais... Prenant les cours du soir, j'ai finis par développer un don incroyable : J'avais désormais la possibilité d'avancer ou de ralentir le temps. Sans cacher ma ruse pour faire décéder ma mère plus vite que la lumière, il me dit :

- Émeraude n'est pas sage, Émeraude veux tuer un proche qui la maltraite, mais Émeraude fera pareil avec ce proche, donc ça ne lui servira à rien si ce n'est plonger le proche dans la tristesse. Émeraude doit faire usage de son nouveau don avec sagesse.

Après ces paroles, il me fit ses adieux et partit. J'avais compris ses paroles, si mon don était né de ma haine pour mes parents, autant ne pas en faire usage contre eux, mais plutôt les remercier. Je rentrait chez moi, ma mère absente. N'étant toujours pas revenue le lendemain, on vint m'annoncer qu'elle était décédée suite à un accident de la route...

Pleurant toute les larmes que je pouvais, rien n'a changer pour autant, et je suis restée seule pendant 2 ans...



Me levant, le beau matin de mes 17 ans, je repensais à mes parents, mort << pour la bonne cause >> d'après moi. Le don que j'avais reçu du vieux m'étais légèrement utile...