C'était limite si sa tante Ezvana m'avait jeté sur le bitume, en dehors du taxi. La tète face contre terre, je remontais doucement les yeux sur l'imposant édifice. Elle m'avait dit quoi déjà ? Ah oui !

"Si tu ne veux pas de mon éducation, tu auras celle du pensionnat Phoèbe, vaurien..."

Je grimaçais, et mes yeux se posèrent sur la valise près de moi. J’espérais qu'Ezvana n'a pas mis toutes mes pires fringues de mon armoire, toute façon je verrais sa plus tard. Je réfrénais mon envie de me sauver pour bien embêter ma tutrice, allons bon, je ne suis plus un gamin, et si Ezvana a fini par me jeter de chez elle, il y avait une bonne raison. En tout cas je me jurais de ne pas me tenir tranquille, çà lui ferait trop plaisir.

J'avalais donc littéralement le bitume, sur de moi, et m'aventurais dans le hall. Hilare. La bâtisse était bien à mon image, gigantesque. Je prendrais plaisir à vivre ici. Comme si çà avait été admirablement bien pensé pour permettre la circulation de yajuu aérien comme moi. Ce qui ne m’empêchait pas de comparer le pensionnat avec une volière...

Je cherchais mon chemin du regard, ne sachant pas où aller. Premier problème quand on vient de se faire jeter comme un déchet, un malpropre. Mais j'allais pas rester ici comme un con non plus. D'ailleurs il est quelle heure ? J'ai la dalle de pomme, et j'ai oublié ma putain de montre. Bon, je cherchais donc l'accueil du regard et un élève pour m'y mener. Je déteste demander de l'aide, mais il y a quand même des limites.

Aléa avait attendu toute la journée dans sa chambre, en espérant trouver quelque chose a faire, mais rien, elle s'ennuyait et ne voyait pas de remède.
Au lieu de rester comme une imbécile assise sur son lit a regarder dehors, elle se décida a bouger, aller au réfectoire et engloutir tout ce qui s'y trouvait lui paru une idée assez alléchante.
En marchant dans les couloirs, elle entendit une voiture.. et aussi des cris... Pourquoi autant de vacarme ?!
Elle accéléra l'allure en se disant que son aide serait peut-être précieuse, elle se dépêcha, croisa plusieurs profs au passage et bouscula un élève.
Aléa allait continué, mais sa nature fit qu'elle rebroussa chemin, reclassa les feuilles volantes de l'étudiant, s'excusa en lui faisant un sourire angélique puis repartit en direction du hall.

-« Dis moi, tu comptes restait planté là encore longtemps ? T'as de la chance que je sois là pour t'accueillir, certains élèves doivent se débrouiller tout seul dès leur arrivé. »

Aléa venait a peine de rentré dans le hall, elle vit une jeune femme parler a ce qui, si elle avait bien suivit, devait être un nouvel arrivant. Elle l'observa, ainsi que la jeune femme qui l'accueillait... elle ne lui semblait pas familière.
Soupirant, elle se dirigea vers les deux individus, un petit sourire au lèvre malgré son manque de sommeil et sa faim qui la tiraillait..

- en effet, tu as de la chance, quoi que le plus dur pour toi aurait été de trouver ton chemin jusqu'au dortoir ou encore la cafétéria. Bienvenue dans tout les cas ! Aléa Mortyl enchanté.

Son ton était joyeux et son visage montrait qu'elle ne voulait pas être moqueuse ou quoi que ce soit. le fait de se présenter était autant pour le nouveau que pour la jeune femme. C'était du deux en un, elle allait rencontré de nouvelles personnes.

« Dis moi, tu comptes restait planté là encore longtemps ? T'as de la chance que je sois là pour t'accueillir, certains élèves doivent se débrouiller tout seul dès leur arrivé. »

J'avais sursauté, et je jetais maintenant mon regard en arrière. Je fus surpris quand je remarqué qu'une femme était venu me parler. Mes yeux brillaient d'une fureur indescriptible. Mais son sourire me calmait, un peu elle semblait contente de faire son taf, c'est-à-dire me guider. Mais au fond de moi je sentais qu'elle était égalment un peu sur les nerfs.

-Je peux très bien me débrouiller tout seul !!! Seulement on m'a jeté ici comme une merde et je dois encore m'en remettre.

J'haiissais ma faiblesse, j'étais grand quand même, mais c'est vrai qu j'avais la flemme de chercher. Moi j'aime que trouver. Alors qu'on me fasse mon boulot à ma place me soulevait d'un poids colossal. Des flammes dansaient dans mes yeux tellement je lui e étais reconnaissant.

- en effet, tu as de la chance, quoi que le plus dur pour toi aurait été de trouver ton chemin jusqu'au dortoir ou encore la cafétéria. Bienvenue dans tout les cas ! Aléa Mortyl enchanté.

Une autre nana nous avait rejoint. Elle avait des yeux rouges comme les miens. Mais le plus étrange c'était ses cheveux, dans une couleur aussi improbable que les miens sont rouges. Je lui tendis la main.

-Je m’appelle Ben Buster. J'exerce le métier de pompier et les flammes n'ont plus de secret pour moi. Je suis aussi un grand spécialiste de la technologie moderne et grand artificier. C'est mon art !

J'étais fier de moi et ne le cachais pas. Ma pyromanie ne restera pas longtemps un secret. Je saisis ma maigre valise à une main et demandait son nom à la femme qui était venu à moi. Intérieurement je me demandais s'il n'y avait que des filles dans ce pensionnat. Ezvana est assez fourbe pour me jouer un sale coup de ce genre. Plus tot j'aurais vu un mec mieux je me sentirais.

Aléa soupira en l'entendant parler... Encore un mec fier... mais il n'y avait plus que ça en dehors de ces murs ?! Par pitié, faites qu'il soit quand même assez normal et pas embêtant ni déplaisant.
Elle détailla donc ces deux personnages, Ben avait les yeux rouges comme elle, et hormis le fait qu'il semblait fier, il dégageait une certaine prestance et cela était un point positif.
Quant a Lizzi... le genre de fille faisant ressentir que soit tu me laisses tranquille soit je te fait ta fête ! cela était drôle, il faudrait qu'elle apprenne a la connaître un peu plus pour voir si ses présomptions étaient fondées.

Tandis que Lizzi faisait remarqué au nouveau qu'il lui faudrait une chambre, Aléa surprit le regard de ce dernier... que cherchait-il ? ou plutôt qui cherchait-il ? il semblait préoccupé par quelque chose, et pas moyen de mettre le grappin sur cette chose...
Un élève qu'il connaissait ? un professeur ? un fantôme ? Ici elle pouvait penser a pleins d'autres styles de personnages, chat, esprit...

Aléa pencha la tête sur le coté en essayant de se concentrer pour deviner, et la réponse vint d'elle même comme une lumière qui s'allume après qu'on ai appuyé sur le bouton, et c'est d'un ton joyeux et amusé qu'Aléa reprit la parole.

- ne t'en fait pas, ce n'est pas un pensionnat que de jeune fille. Les mecs sont justes soit en cours, soit au bar ou soit encore dans la salle de détente.

Aléa continuait a sourire, c'était une pensée étrange que de croire que ce pensionnat était que pour les filles... ne s'était-il pas renseigné avant de venir ? et qu'entendait-il par s'être fait jeter comme une merde ??