Ce matin, je me lève tranquillement, avec quelque-chose qui... pue. Littéralement. Kelly ? Non, elle se lave tout les jours, et c'est pas comme si son ego pouvait avoir une odeur, sinon ce serait vraiment infect... Cara ? Elle a beau vivre ici depuis des mois, c'est seulement quand elle dort ici que je la croise, et elle à pas l'air de sentir mauvais... Le rat qui se promène dans le tas de linge qui pue ? Non, je ne pense pas... Hein ? Un rat dans le linge ?!

" File ! Dégage sale bête ! "

C'est clair, le linge l'a attirer ici... Hé bien, une petite lessive s'impose. En premier lieu, il me faut une panière à linge. Allons-voir dans le dortoir aquatique... Passant devant le dortoir Ether, celui des profs, sans faire de bruit, je décent les escaliers vers la chambre 25 de ce dortoir. C'est ici que réside une de mes amies, rencontré lors de son arrivée au Pensionnat, que j'ai de nouveau croisé le jour facheux ou je me suis pris un éclair dans la g*ule. Si vous suivez attentivement mes aventures au Pensionnat, vous aurez sans doute deviné que je parle bien de Mitsuki Yui. Débarquant dans la chambre avec un grand sourire, je remarque qu'elle ronfle encore. Depuis qu'elle est seule dans sa chambre, une panière en moins devrait pas lui faire de mal !

" Je t'empreinte ça, merci ! "

Tout content, je remonte vers ma chambre pour remplir la panière propre de notre linge bien sale. Je ne trouve que mes affaires et celle de Kelly, dans un coin de la chambre, en gros tas difforme. Les affaires de Cara, elles, sont dans le placard, propres et pliées. Drôle de fille... Je préfère largement le bordel de Kelly. Descendant vers le Rez-de-chaussée, je passe par le Hall pour trouver les escaliers du sous-sol, ou se trouve la chaufferie, et la laverie. Le lieu n'a plus de secret pour moi, héhé.

" Ah, enfin ! Bon alors, je vais devoir investir dans deux machines à laver... crotte. "

Tout en enfonçant vigoureusement le linge en essayant désespérément de tout faire rentrer dans une seule et même machine, j'aperçoit une femme, qui avait l'air bien occupée. Elle est plus âgée que moi, c'est sur, mieux vaut jouer la carte de la mielleuserie (<- Pas français)

" Bonjour mademoiselle ! " Tant qu'a faire, mieux vaut placer un compliment. " Comment allez-vous ? Je suis Pampa, et j'ai besoin d'un peu d'aide... Partante ? "

Et je lui fait mon plus beau des sourires. C'bien ça, Pampa, très bien, bravo.

HRP:

Le coup dure du réveil... J'entends du son, ou plutôt du bruit. Dormir n'est jamais parfait, il y a toujours un moment inattendu ou le rêve se termine. Le rêve je l'ai déjà oublié. Des lapins ? Des ours ? Est-il possible de rêver de son réveil ? Peut-être, peut-être pas. A vrai dire je me fiche pas mal du contexte de mon rêve, il est déjà terminé de toute façon alors autant l'oublier pour laisser mes pensées vagabondaient sur... Ce qui se trouve juste devant moi. C'est à dire un réveil d’où provient effectivement l’étrange bruit qui commence sérieusement à me mettre de mauvaise humeur...


Pourquoi ne pas faire comme dans les films ? Il y a du bruit, on détruit sa source et hop ! Plus de bruit... Que ce passera-t-il si mon merveilleux réveil se retrouvait par inadvertance contre le mur, cousant par la même occasion une certain bruit assez similaire au ''BAM'' classique ? Et bien... Plus de réveil, plus de musique certes, mais plus de réveil quand même. Puis-je me permettre de massacrer ainsi une pauvre petite chose qui ne demande qu'a faire son travail ? Non, il ne le mérite pas. En réfléchissant bien je le trouve dalleurs assez mignon pour un objet totalement inutile mais dont je ne peux pas me passer. Quel comportement masochiste ! L'être vivant est vraiment...Spécial, pour avoir un tel comportement : On règle nous-mêmes le mécanisme pour le lendemain matin mais on ne peux s’empêcher de se plaindre lorsqu'il fait ce pourquoi il est programmé lorsque l'heure fatidique arrive... Une idée me traverse l’esprit, que je rejette aussitôt. Non non, étouffer un réveil n'est pas possible... Dommage. Alors que faire pour arrêter ?


Se lever... Et appuyer sur le bouton. N'est-ce pas magnifique ? Un simple petit rond sur le mécanisme peut arrêter toutes mes souffrances, finalement la nature est assez bien faite. Je pousse un faible grognement, se réveiller n'est jamais facile, surtout lorsque la quasi totalité de la nuit a été passer à regarder des séries américaines... Ce sont des émissions faites pour vous bousiller le cerveau petit à petit sans qu'on remarque quoi que ce soit sur le coup, les effets se font ressentir bien lus tard. Au réveil par exemple. Brandon va-t-il tuer Jennifer ? Brianna c'est-elle rendu compte que son voisin se révèle être son père cacher ? J’imagine que je ne le saurais jamais puisque je n'est aucune attention de me livrer une nouvelle fois à leur ''destruction de neurone'', j'aimerais vivre encore un peu plus si possible... Alors je jette ma couette à mes pieds et me décide enfin à m'habiller puisque c'est apparemment là toute la préoccupation des êtres vivants. Sans vraiment faire attention à ce que j'enfile, j'évite aisément le miroir posé sur ma commode ; regarder à quoi je ressemble n'est pas vraiment ma priorité et si cet objet avait la gentillesse de ne pas croiser mon regard alors je lui serais entièrement reconnaissante. Je regarde brièvement ma chambre qui ne ressemble plus vraiment à la définition que je m'en fais... C'est vrai que toutes ces canettes de bières, tous ces emballages de gâteaux, sans compter les objets totalement inutiles qui jonchent le sol maintenant méconnaissable sous toutes ces piles d'habits, ne ressemble plus vraiment à une chambre. J’appellerais plutôt cela...''Un endroit ou personne ne voudrait passer la nuit même dans ses pire cauchemars''. Sauf moi bien entendu, et puis... Je ne la trouve pas si sale que ça finalement. Aucune saleté,aucune poussière, juste des amas d'objets un peu partout qui pense peut-être pouvoir régner aisément sur ce lieu. Mais que faire d'autre à pars regarder jour après jour tous ces ''trucs'' s'entasser ? Et puis peux importe, j'avais lu quelque part que certain objet se ranger tout seul avec un peu d'aide, Si si c'est possible. Peut-être était-ce Merlin l’enchanteur ou bien La belle au bois dormant ? De toute façon ce bouquin très instructif devait bien trainer quelque part... Oui, quelque part par la-bas, ou bien par-ici... Oubliant momentanément la source de mes préoccupations, je me décide enfin à attraper la panière à linge sale qui ne demande qu'une chose : faire un petit coucou à la laverie. Je regarde brièvement son contenue, seulement quelques affaires pas si sales que ça après quelques réflexions. J'ai beau réfléchir, la date de mon dernier passage à la laverie ne me revient pas... Il faudrait que je note tout ça, on ne sait jamais, qui sait si un jour je ne voudrais pas vivre en ermite dans ma chambre avec pour seul consolation quelques bouteilles d'alcool et une bonne réserve de paquets de cigarettes... Je secoue la tête avec détermination, la bière d'hier soir n'est peut-être pas aussi bien passée que je le croyait... Un dernier regard pour mon réveil qui semble m'implorer pour que je le rallume, mais je n'en fait rien, qu'il se débrouille seul cet imbécile. Je m'empresse de sortir, n'oubliant pas de refermer derrière moi.
Mais pourquoi ne l'ai-je donc pas jeter contre le mur ? Ha oui... Seul les acteurs de cinéma peuvent se le permettre.

J'hésite de la marche à suivre, je cours bruyamment jusqu’à la laverie, réveillant ainsi les retardataires encore endormi, ce qui m'a l'air d’être une bonne idée, ou bien je fais comme tout le monde : Je marche. Ce qui part contre est bien ennuyant... Finalement j'aurais du le prendre ce réveil. Poser là, au milieu du couloir juste devant la porte de quelques élèves, un vrai paradis pour lui ! Il n'aurait eu qu'a sonner, laissant libre cour à la voix de la fameuse chanteuse qui a eut le malheurs de me réveiller... Bien sur il n'aurait pas résister longtemps. Un réveil c'est tout de même assez fragile et je doute qu'il aurait persisté sous les coups des élèves acharnés...

Enfin la laverie. Je déteste cet endroit, l'odeur du linge propre est assez insupportable et j''y reste d'habitude le moins de temps possible. Un lavage est je repars en vitesse fumer dans la cour pour enlever cette affreuse odeur... En quelque seconde je fais rentrer tout mon linge dans une machine, cherchant du bout des doigts le fameux bouton pour commencer le processus qui me rendra, j’espère, des habits propres. La machine est enclenchée ; bizarrement, imaginer toutes ces robes, ces hauts, tournant à toute vitesse dans cette assez grosse boite me donne le tournis... Est-il possible de tomber dans les pommes en pensant à son linge sale ? Je ne l’espère pas en tout cas, me faire sermonner par mon médecin ne fait pas vraiment parti de mon emploie du temps... Au bout de quelques minute un élève finit par arriver. Être seul dans un lieu est totalement impossible dans ce pensionnat, il faut toujours que vous tombiez sur quelqu'un d'indésirable... Mais pour une fois un peu de compagnie ne me ferais pas de mal.

" Bonjour mademoiselle ! Comment allez-vous ? Je suis Pampa, et j'ai besoin d'un peu d'aide... Partante ? "

Et bien voila... Bizarrement les élèves finissent toujours par me demander de l'aide. Mais ce Pampa a vraiment l'air de galérer avec son linge, alors autant faire une bonne action et aller l'aider. Qui sait...Peut-être que j'aurais droit à une barre de céréale !

''Hum...Bonjours, on va dire que ça va merci. Par contre toi on ne dirait pas ! Tu sais qu'en forçant ton linge à rentrer comme ça tu n'arriveras à rien ?! Un peu de finesse voyons...''

Assez amusé par la situation je me décide enfin à le rejoindre devant sa machine. Je lui prend un tas d'habit des mains et essaye tant bien que mal de tout faire entrer. Et apparemment cette machine la n'aime pas trop être en sur-poids...

''Désolé mais si tu veux laver tout ça il va te falloir une deuxième machine ! Ça doit d'ailleurs faire pas mal de temps que tu n'en a pas fait vu la taille de ton linge sale...''

<< Frotte Frottons !
Frotte Frotta ! >>

Si il y a bien deux choses que je n'aime pas, c'est la lessive et qu'on me prenne pour une andouille. Je sais parfaitement que tout le linge ne rentrera pas, mais l'espoir fait vivre ! Alors que la jeune femme enfonçait mon linge dans la machine, échouant à son tour, je prend un moment pour l'observer plus en détail... et pour oublier le fait que je me promène dans la même tenue qui m'a servi à dormir.

<< Désolé mais si tu veux laver tout ça il va te falloir une deuxième machine ! Ça doit d'ailleurs faire pas mal de temps que tu n'en a pas fait vu la taille de ton linge sale... >>

Quoi ? Me crois-t-elle aussi sale que ça ? Je l'ai déjà dit, tout ce linge n'est pas à moi. D'ailleurs, la plus grande partie du linge appartient à Kelly. Je saisis une culotte rose et l'agite sous le nez pour bien montrer que tout ça ne m'appartiens pas. Si elle était pas aussi peu soigneuse avec ses vetements, je serait pas là. Et puis pourquoi j'ai pris ses affaires ? J'aurais pu la réveiller et la laisser faire. Je suis beaucoup trop gentil avec elle...

<< C'est un tas de deux personnes, mais oui, ça fait longtemps qu'on n'est pas passé ici. Et j'ai pas assez pour une seconde machine. >>

Idée stupide de prendre des machines payantes. Pourquoi l'administration ne peut pas en prendre des gratuites ? En plus, je suis sûr qu'après il choppe les pièces et les gardent pour eux. Ils n'ont pas un salaire assez conséquent ? C'est pas juste, on devrait payer les élèves pour le travail qu'ils fournissent ! Bref, retournons à nos moutons... Retirant une partie du linge et le mettant dans une autre machine, je me met à fouille partout à le recherche de petite monnaie. Après 5 minutes à me promener à quatre pattes par terre, je réunit une somme suffisante. Retirant la poussière qui s'est accumulé sur mes épaules, je lui demande dans un souffle

<< Au fait, quel est votre nom ? >>

Faire la lessive peut parfois se révéler plus rude que cela n’en a l’air... Mais pourquoi faire des choses aussi compliquées appelées ''machin à laver'' ? Les inventeurs devraient plutôt essayer de créer des vêtements qui s’auto-lavent plutôt que de gaspiller leur temps dans ces horribles machines dont le style se révèle être encore pire que dans l’ancien temps... Et puis pourquoi ne pas laver soi-même ses propres habits ? C’est certes ennuyeux, agaçant et parfois difficile, mais au moins personne n’aurait à utiliser ces machines tout droit sorties d’un film de science-fiction. Il est vrai que Lizzieste aurait pu le faire elle-même se lavage de vêtements, comme à l’ancienne, mais c’est sans compter sur sa paresse. Mais finalement à bien réfléchir... Ces machines à laver ne sont pas si mal ! Au moins personne ne se fait saigner les mains à force de frotter une vilaine tache refusant de partir. Rien, aucun geste à faire si ce n’est celui de mettre le linge dans le ventre de la machine et d’appuyer négligemment sur un bouton au pif. Le seul soucis pourrait être de se retrouver assis sur une chaise aussi confortable que du goudron ou d’avoir à coté de sois une personne peu désirable...

<< C’est un tas de deux personnes, mais oui, ça fait longtemps qu’on n’est pas passé ici. Et j’ai pas assez pour une seconde machine. >>


La jeune fille inclina un peu la tête, ça devenait tout de même plus logique. Elle ne savait pas combien de fois par jour se changer les adolescents mais certainement pas des dizaines de fois !
Le jeune Pampa se mit à fouiller la laverie à la recherche de quelques pièces comme si sa propre vie en dépendait tandis que Lizzieste l'observait avec amusement, se disant que les jeunes de cet établissement faisait vraiment des choses bizarres. Il suffisait pourtant de demander à la jeune fille si par chance elle se baladait avec de la monnaie... Mais peut-être voulait-il tout simplement se compliquer la vie et ramper au sol pour pouvoir lui-même se payer un tour de machine, chose totalement idiote et inutile. Le laissant faire avec un sourire moqueur sur les lèvres, elle le regarda reprendre son souffle après quelques minutes de recherche laborieuse.

<< Au fait, quel est votre nom ? >>

« Appelle moi Lizzieste. Et tu sais tu aurais tout simplement pu m'emprunter un peu d'argent... »

Elle sortit quelques pièces de la poche de sa veste pour les lui montrer, un grand sourire aux lèvres.
prenant tout de même la maigre monnaie des mains de Pampa, elle se dirigea vers le machine la plus proche pour ensuite y insérer l'argent qui se fit avaler avec un léger bruit de tintement. Elle jeta d'un geste la grande pile de vêtement qui n'avait malheureusement pas pu rentrer avec le reste.
La jeune fille hésita devant la multitude de bouton. Fallait-il utiliser le rouge ? Celui avec un numéro ? Évitant de réfléchir plus, elle appuya sur quelques uns au pif, attendant la mise en route du lavage. Mais un bruit étrange provenant de la machine se fit entendre, une bruit... De machine détraquée ! En quelques seconde l'affreuse machin expulsa une rafale d'eau qui les trempa complétement tout les deux.

« Qu'est-ce que.... !!!? »