Aléa s’attentait a tout de la part du nouveau, de plus elle avait déjà vu tellement de comportement qu’elle devait ressembler a une fille lasser et surtout ennuyée de faire cette besogne qu’était d’accueillir les nouveaux avec un air faussement heureux et une attitude disant ‘ ici on respire la joie et le bonheur’. Mais quand il ouvrit de la bouche, et lui fit une réprimande sur l’accueil et sur son temps d’attente, son sang ne fit qu’un tour et toute sa bonne humeur s’envola.
Elle serra les poings pour ne pas lui flanquer une gifle directement, le laissant le loisir de finir et a elle le temps de reprendre un peu plus de calme pour lui répondre sans trop l’agresser.
Elle ‘ négligeait son travail ‘ ? mais elle avait une tête de domestique ou quoi ?! il se prenait pour qui ? non de dieu, elle savait qu’elle aurait du rester dans son dortoir et dormir au lieu de faire la gentille et de venir a sa rencontre. Cela allait maintenant durer dix ans avec lui elle le sentait…

- Je me nomme Hiraku Otayu…

Le reste de sa phrase elle l’entendit mais n’y prêta qu’une attention moindre, de par le fait que le nom de famille de ce nouveau venu ne lui était pas étranger mais aussi parce que le reste de sa phrase ressemblait plus a une série de provocation et d’étalement de sa supériorité que de phrases ayant un intérêt quelconque pour Aléa.
Oh oui, il était fier, enrageant, prétentieux, vaniteux et FIER !!! Tout ce qu’elle ne voulait pas laisser paraître face aux autres lui se faisait une joie de le montrer.
Aléa soupira, ferma les yeux quelques secondes pour se concentrer et se calmer et les rouvrit, voulant de nouveau plongé dans cet océan qu’était ses yeux, cependant elle ne rencontra en face que son tableau, et en descendant son regard vers le sol… les valises d’Hiraku.
Elle n’en croyait pas ses yeux, il l’a prenait pour sa boniche ?? Mais où il se croyait, elle allait lui montrer a qui il avait affaire, cela lui remettrait les pendules a l’heure et le ferait un peu descendre de son petit nuage. Elle se tourna vers lui, prêt a lui dire sa façon de penser quand ce dernier l’interrompit pour lui demander le plus naturellement du monde :

- Dites moi, Aléa… c’est ça ? bref… Je me trompe en disant que vous veniez d’une famille noble ?

C’en était trop pour elle, il se prenait pour le prince de ce pensionnat, soit ! Elle allait lui démontrer que lui était peut-être le prince, qu’elle n’avait pas le même ‘standing’ ni le même genre de vêtements de luxe ni rien qui puisse les faire se faire comparer, mais elle n’avait pas sa langue dans sa poche et elle détestait qu’on la mette dans le même panier que tout le reste du pensionnat.

- Dites moi Hikaku, ou quel que soit votre nom ! De un, ici nous sommes dans un pensionnat, comme tu as du t’en douté, ce n’est pas un quatre étoiles donc tes valises tu les prends et tu les portes comme un grand !

Aléa lui tendit ses valises et les lâcha brutalement a ses pieds, toute sa fatigue et sa frustration venait de faire surface. Il avait qu’a ne pas l’énerver de la sorte !

- …De deux, je ne travaille pas ici, et le fait de critiquer l’accueil ne t’avancera a rien, si ce n’est a me déranger encore plus ! Et troisièmement, ne me prend pas de haut, et surtout enlève ton air supérieur, cela marchera avec les autres sûrement, ils verront en toi le riche et viendront te parler pour essayer d’avoir tes faveurs, mais moi, je n’ai ni besoin d’argent, ni besoin de faire des rencontres de gens tel que toi, qui croient que je ne suis qu’une ‘paysanne’ comme les autres !!!

Ca faisait un bien fou de dire ça façon de penser, même si cela engendra une accélération du cœur d’Aléa et que cette dernière perdit un peu la dignité en se collant contre le mur pour reprendre son souffle et essayer de se calmer pour pouvoir de nouveau être comme avant qu’elle ne rencontre cet imbécile.
Elle se redressa finalement et dit d’une voix assuré et dévoilant a son auditeur de quel rang elle venait.

- Sachez que je vais vous aidez pour votre inscription ici, ne vous méprenez pas, je ne cherche point a racheter une quelconque faute commise car je pense n’en avoir fait aucune, si, peut être que de venir a votre rencontre et d’essayer de montrer un peu d’intérêt et d’aide a votre égard, mais je viens de comprendre la leçon ! Donc si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire a l’accueil, puis a votre chambre lorsque vous en aurez prise une, ainsi que la visite guidé des lieux…

Elle sourit de nouveau, mais toujours le même sourire sincère, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas du parler de la sorte, et cela lui faisait tout drôle.

- Et Hiraku… non seulement je me souviens Moi de ton nom et prénom, mais je compte bien te tutoyé, donc tu fais ce que tu veux, mais je ne vais pas m’amuser a te vouvoyé alors qu’ici personne ne le fait.

Aléa se pencha vers son oreille et lui murmura d’un ton aussi doux que la caresse d’une plume, mais avec des mots tout aussi tranchant lui faisant comprendre qu’elle n’accepterait pas qu’il recommence ce qu’il venait de lui faire subir :

- bienvenue dans le pensionnat Hiraku, j’espère que tu seras a ton aise ici.

Aléa souriait toujours autant, qu’est ce qu’il croyait ?! Qu’en se moquant d’elle du fait de sa ‘faiblesse’ elle allait réagir au quart de tour et lui envoyé une marrée d’injure ?! non elle n’en ferait rien, elle s’était sentit mal a cause du fait qu’elle s’était énervé, ok cela n’était pas super d’avoir défaillit devant lui, mais elle ne contrôlait pas son corps.
Et la fierté… oui elle en avait, même a revendre, mais en étant venu ici elle avait apprit que ce n’était pas parce que les gens qu’elle côtoyait ne possédait pas sa fortune qu’ils étaient forcément plus bas qu’elle. Aléa s’avait reconnaître ses tords, elle savait aussi reconnaître la valeur des choses c’est pour cette raison d’ailleurs qu’elle n’était pas la fille snobe que tout le monde colle pour avoir de l’argent de sa part.
C’est pour cette raison qu’elle s’était fait des amis sincères, ils n’avaient apprit sa richesse qu’une fois qu’elle avait eu la certitude qu’ils n’essaieraient pas de l’utiliser.
Elle secoua la tête, elle n’était pas du genre d’habitude a réagir ainsi, mais le manque de sommeil et Hiraku la mettait dans tout ses états, et plus elle essayait de se contenir et plus ses réactions allaient en empirant et plus elle aurait du mal a respirer et plus il y avait de chance pour que son asthme reprenne et qu’on l’emmène a l’infirmerie… Ce lieu froid, sans âme et qui respirait les médicaments et les seringues… brrrrrr !!!
Rien que d’y penser Aléa en avait des frissons et fit une grimace. Non, elle n’irait pas là-bas, surtout pas pour une raison aussi stupide que son manque de self-control face a ce nouvel individu.
Il prit sa valise, prêt a la faire rouler. Aléa ne pu s’empêcher d’émettre un petit rire, voilà au moins un truc qu’il avait comprit, même si elle s’avait qu’il devait la critiquer mentalement et l’injurier, mais au moins il avait comprit qu’elle ne serait pas son larbin et qu’elle n’allait pas lui obéir au doigt et à l’ œil.
Hiraku se tourna vers Aléa en disant qu’il la suivrait, autre point positif non ?! Elle lui sourit, un sourire sincère, certes il avait dépassé les bornes avec elle, mais elle lui en avait aussi fait voir de toutes les couleurs et donc elle n’allait pas lui en vouloir pendant dix ans.
Elle se plaça devant lui, prenant au passage sa valise et lui faisant un clin d’œil. Elle l’a fit glisser jusqu’au répertoire ou elle la déposa a ses pieds.
La réceptionniste demanda ce qui l’amenait, Aléa lui sourit et expliqua que c’était un nouveau, qu’il venait tout juste d’arriver et qu’il lui faudrait une chambre, et aussi son emploi du temps.

- l’emploi du temps est pratiquement le même que le tiens et vu que je n’en ai plus ici, il faudra que tu ailles l’imprimer si cela ne te dérange pas trop.

Aléa hocha la tête en souriant, il allait être ravit en apprenant ça. S'il la détestait autant que son regard le lui disait... ben cela risquait d'être terrible. la réceptionniste avait mal géré là...
Cependant elle aimait bien cette femme, calme, toujours le sourire et sa voix était pour elle comme une calmant. C’était une des personnes avec quoi elle avait parlé en premier lors de son arrivé, et cela avait été une joie de la rencontrer, elle lui faisait penser a sa grand-mère.

- est-ce-que je pourrais vous laissez sa valise le temps que je lui fasse faire le tour du pensionnat ? car je ne pense pas que cela soit très agréable d’emmener sa valise partout.

- Hélas, je comptais prendre ma pause… tu n’aurais pas un autre endroit ou la poser ?

Aléa soupira, bon s’était loupé, elle allait devoir trouver autre chose pour cette valise qui lui avait été fatal pour sa bonne humeur. Elle hocha la tête et se tourna vers Hiraku.

- tu es officiellement inscrit ici ! ton emploi du temps est le même que le mien apparemment, donc je te l'imprimerait en allant a la bibliothèque pour que tu puisses l'avoir. maintenant bienvenue, si tu veux bien me suivre, je vais te faire visiter… ta chambre tu l’auras ce soir je pense, la réceptionniste te le dira ou le fera savoir a quelqu’un... ou bien elle le placardera sur ce tableau d’affichage !

Elle lui montra le panneau brun ou une multitude de fiche était collé dessus. Puis, elle regarda la valise a ses pieds. Bon, faut s’en occuper de cette boîte…
Aléa utilisa son don et mit la valise dans une bulle, quand cette dernière éclata, la valise avait disparu… un souci en moins.

- ta valise est dans mon dortoir, je ne pense pas que tu veuilles la trimbaler pendant la visite, je te la donnerais après… et je peux te promettre que tu n’auras aucune mauvaise surprise en la récupérant, je ne suis pas comme ça.

Elle lui fit un sourire avant de se tourner et de se diriger vers les escaliers

Aléa sourit en voyant l’air désabusé d’Hiraku lorsque sa valise disparu. Sa petite voix qui interpella l’objet manquant l’étonna autant que cela lui fit fondre un peu la carapace qu’elle s’était mise depuis les premiers mots échanger avec lui.
Elle était assez changeante dans ses humeurs, pouvant être en colère et la seconde d’après pleurer de rire ou s’émerveiller devant un simple vase.

- Dites-moi, où va-t-on ??

C’est vrai, Aléa savait ou elle allait. Elle se retourna vers le jeune homme, un petit sourire sur ses lèvres.

- je vais te faire visiter l’endroit qui pour moi est le plus significatif : le réfectoire !

Elle aurait bien voulu rajouter que cela était parce qu’elle avait une envie soudaine de pommes, mais cela ne le regardait pas. Même si elle avait un peu calmé son jeu et mit de l’eau dans son vin, il n’en restait pas moins un parfait inconnu et donc mieux valait se méfier.
Elle se retourna donc et recommença a marcher, tournant a gauche juste avant l’escalier pour arriver devant deux portes battantes ou une délicieuse odeur de pain juste sortie du four venait taquiner les narines.
Elle les poussa, les tenants pour pas qu’Hiraku ne se les prennent en pleine figure et qu’il vienne lui dire que cela était un acte délibéré de sa part.
Aléa le laissa choisir sa place dans le réfectoire qui était désert a cette heure, prenant en charge le choix des mignardises et autres bons petits gâteaux qui se trouvaient en présentation. Pour elle, rien ne valait se réfectoire, il y avait un choix extrêmement vaste, toujours en quantité illimité, et surtout toujours de la nourriture fait en temps réel, loin des cafétérias ou c’est du surgelé ou des repas datant de 3 jours.
Elle mit donc tout ce qu’elle pouvait sur le plateau et le déposa devant le jeune homme aux yeux aussi bleus que la mer. Elle alla même chercher une cruche et un verre d’eau dans l’optique ou il aurait soif.
Aléa s’assit a son tour, croisa les bras et contempla ses trouvailles avec un aire plutôt satisfait, elle trouvait qu’elle avait bien choisit… Cependant un truc la turlupinait mais elle n’arrivait pas a mettre le doigt dessus.
Elle releva la tête pour regarder son voisin d’en face, ses yeux plongeant dans ceux du garçon tandis que son esprit essayait de trouver ce qui clochait sur ce plateau.
Il était assez beau, derrière son air hautain et agaçant, il avait une physique qui avait du en faire craquer plus d’une… Mais s’intéressait-il au moins aux filles ?! Ou bien pour lui la perle rare était une fille de son ‘rang’.
Hiraku n’allait pas trouver son bonheur ici, toute les filles n’étaient pas riche ici, la plupart ne pourrait même pas supporter son caractère aussi… royal ! mais bon, hormis se détail… enfin ce trait de sa personnalité qui risquait de lui jouer des tours, elle ne pouvait arrêter de réfléchir au style de fille qu’il rêvait d’avoir… calme, totalement fasciné par lui, d’une beauté éblouissante, ayant le même style de vie que lui, ayant une apparence identique a la sienne…
Aléa secoua la tête, mais qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire de savoir son style de fille, avec la façon dont elle s’était présenté a lui, elle aurait de la chance s’il daigne ne serait ce que s’asseoir a coté d’elle lors des cours.
C’est avec un visage ayant perdu un peu de son éclat qu’elle se rendit compte qu’elle avait pensé a tout ce qui aurait pu convenir au jeune homme mais qu’elle en avait oublié de se prendre sa pomme.
Elle se leva, et alla donc en chercher une, bien rouge, celles-ci étaient toujours des plus juteuses et Aléa en raffolait particulièrement.
En se rasseyant, elle se rendit compte qu’elle n’avait rien mangé depuis hier midi… elle grommela dans sa barbe.

- prochaine fois je fais la sourde… J’ai besoin de manger comme tout le monde… il se prend pour qui ? et moi j’ai suivis…

Aléa soupira avant d’enfin entamer sa pomme, elle voulait adresser la parole au nouveau, cependant elle ne savait ni par ou commencer, ni comment essayer de lui faire oublier qu’elle avait été une sale peste avec lui… enfin il l’avait cherché, fallait pas lui jeter toute la faute dessus.

- euh.. pourquoi es tu venu ici ?

Quelle question stupide, il y avait plusieurs minutes qu’il y avait un blanc et la seule question qui lui venait était celle là ! Pathétique !

- non, j’arrête ça tout de suite. Je m’excuse pour tout a l’heure, je sais que j’ai réagit au quart de tour et que je n’ai pas été l’accueil que tu attendais… mais faut aussi dire ce qu’il y est, tu n’as pas été tout a fait la personne que je pensais voir… Tu es… enfin passons, même si tes réactions et tes propos étaient énervant et a la limite de la méchanceté, je n’aurais pas du réagir de la sorte… faut dire que tu étais au mauvais endroit au mauvais moment.

Pitoyable… être son employé… mais purée, il devait vraiment venir d’une autre planète et ne rien comprendre a ses dires ! Il l’a prenait pour un petit poisson, idiot, qui tourne en rond, stupide… argh !!
Ses mains recommencèrent a trembler et elle les mit posa sur sa robe pour ne pas qu’il est la satisfaction de voir qu’il l’avait touché. Il était dur dans ses mots, plus dur et beaucoup plus sanglant que tout ce qu’elle avait pu entendre. Elle avait l’habitude des moqueries, elle avait apprit a les essuyer du revers de la main et de rendre la pareil, cependant… lui l’a touchait là ou cela faisait mal, et cela commençait a l’agacer royalement.
Aléa le fixa donc reculer le plateau et regarder sa tête satisfaite d’avoir mangé… Elle aurait dû l’empoisonner comme ça elle ne se mettrait pas dans cet état.

- ma fierté en prend un coup a chaque fois que ta bouche s’ouvre pour me parler !!!!

Le ton de sa voix était tranchant comme une lame, elle crispait ses mains sur sa robe, sentant son cœur battre rapidement, il fallait qu’elle se calme, elle n’était pas lunatique, elle s’avait se tenir, elle…
Ses yeux devinrent plus rouge encore qu’ils ne l’étaient a la base… c’était bon, elle avait un problème là.
Elle se leva, rangea le plateau sans rien dire puis se planta devant Hiraku, ses pupilles toujours aussi rouges, les poings toujours serrés.

- Et oui, je suis pitoyable, mais pas de m’être excusé de n’avoir pas retenu toutes les paroles tranchantes a ton égard, car MOI je me contiens étant donné que je viens d’une famille riche !! je suis pitoyable d’avoir pensé qu’un garçon tel que toi, qui reflète tout les cotés négatifs de la bourgeoisie m’ait rencontré en premier dans le hall, d’avoir pensée qu’on pourrait s’entendre suite a notre ‘classe’ commune… Mais non, tu prends les gens de haut, ça je peux le comprendre, mais pas que t’essaye de m’avoir a ton petit jeu en me pourrissant la journée, en m’envoyant des piques !

Elle prit la pomme qui était resté sur la table, la lança, cette dernière arrivant directement dans la poubelle dans un bruit métallique. Aléa était a bout, elle débitait ce flot de parole sans essayer de l’atténuer et de se calmer, sa sortait comme elle le pensait.

- être a ton service ?! Laisse moi rire, apprend déjà a mettre de l’eau dans ton vin et a te comporter comme quelqu’un étant dans un pensionnat et après on n’en reparlera ! Je n’ai jamais été aux services de quelqu’un, et de toi cela risque encore moins !! Je ne suis ni une paysanne, ni une fille de joie que tu pourrais te faire quand tu le souhaite, ni une servante !!! Je suis Aléa Mortyl !!!Les autres m’ont ramollies le cerveau ?! Non juste ils m’ont apprit le respect, même en étant de milieu différents ! Que la vie de ‘bourges’ avait des inconvénients qu’eux n’avaient jamais rencontrés ! Et…

Aléa allait lui sortir des méchancetés sur le fait que son oncle l’avait mit ici, et commencer a débiter toute une série de méchancetés sur son passé pour le blesser, cependant elle se stoppa et ferma les yeux… Elle n’était pas comme ça, elle était serte bourgeoise mais son caractère n’était pas fait pour blesser les gens… Sa colère et sa raison menaient un combat intérieur, elle aurait aimé le blessé comme lui l’avait fait avec ses paroles, mais elle ne pouvait pas, ne le voulait pas… Idiot, prétentieux, narcissique, fier… et elle en passait encore pleins, mais elle était attiré…
*Stupide Aléa, tu es vraiment stupide, tu devrais le faire souffrir, lui montrer que tu es comme lui*

- ma famille était aisé et ‘noble’,comme tu le dis si bien, depuis plusieurs générations, ma mère est morte, et j’ai vécu chez ma grand-mère jusqu'à ce qu’un incendie m’oblige… enfin que je vienne ici… c’est chez cette dernière que j’ai appris pourquoi il fallait bien se tenir, pourquoi dès le début je devait me tenir droite, parler en faisant des révérences, et tout le reste…

Aléa soupira, les souvenirs recommençaient a venir, et elle ne le voulait pas, c’était trop dur déjà d’en parler lors de son entretien pour rentrer dans le pensionnat, alors là…
Elle secoua la tête, désespérée, fatiguée et lassée de tout ce cirque avec Hiraku. C’était un jeu ou elle perdrait, sa famille étant pour elle un point sensible… tout comme ses amis…
Que devait-elle faire ? Continuer la visite en sachant qu’elle aurait de nouveau des piques, ou bien le laisser en plan ici, et rentrer dans son dortoir…

- La bibliothèque est notre prochain lieu, en même temps je te montrerai les salles de classes, ce sera du deux en un…

Elle lui tourna le dos, se dirigeant vers les portes battantes. Elle allait le regretter elle le sentait, mais bon, elle prendrait sur elle, cela ne devait pas être si compliqué que ça ! Lors des soirées mondaines elle avait du garder son sang froid face a tout ces imbéciles de nouveaux parvenus qui pensaient tout connaître et posséder tout.
Il fallait prendre son mal en patience, garder le sourire et la tête haute, et surtout au grand dieu ne pas s’énerver !
Aléa sentit sa tension diminuer, ses yeux devant sûrement retrouver une couleur un peu moins rouge.

Aléa était de nouveau calme, elle reprenait de nouveau maîtrise de ses émotions, et cela lui faisait du bien. Un moment de répit avant de reprendre sa vie et de rencontrer de nouveaux éléments qui vont, elle en était persuadé, a l’infirmerie et peut-être même pire que ça.
Hiraku l’avait testé, mais elle ne comprenait pas pourquoi, si elle ne lui plaisait pas comme elle voulait paraître il avait qu’à s’intéresser a quelqu’un d’autre, pourquoi diable faire tout pour la laisser se dévoiler.
La porte allait se fermer quand elle entendit les pas du jeune homme se dépêcher de la suivre. Au moins il n’avait pas été vexé de ses propos, enfin elle s’en moquait… ou non… Elle penserait à ça plus tard.
Il demanda d’une voix assez monotone si c’était obligé de visiter ces lieux et si cela devait être fait ou si c’était de son propre chef qu’elle proposait de visiter la bibliothèque et les salles.
Lors de son premier jour, elle aussi avait été rapidement blasé de cette visite qui était OBLIGATOIRE ! Elle se souvenait encore de la tête d’Harue lorsqu’elle la fit visiter tout ce pensionnat, prenant soin de tout expliquer dans les moindres détails, allant même jusqu’à dire de quoi on allait parler dans chaque matière…
Aléa sourit sans s’en rendre compte, cela était de bons souvenirs.

- Je suis désolé pour nous deux, mais oui, si je ne le fais pas tu vas être perdu, et même si je ne suis pas trop motivé pour te faire tout le pensionnat a la loupe, c’est obliga…

Elle se tut d’un coup… un frisson la parcouru tandis qu’elle se dirigeait vers les escaliers. Ce n’était pas un bon signe… Elle s’arrêta directement, ne voulant pas se risquer d’avancer ne serait ce que d’un pas… elle avait déjà ressentit ça, mais cela faisait un long moment, c’était si…

- Si tu préfères je peux te montrer la ville et les alentours du pensionnat, et pour ce qui est de la visite on la zappe et je te ferais une sorte de carte pour pas que tu te perdes. Cela te convient ?

Aléa s’était retourné aussi vite que l’éclair, et pendant tout son discours elle n’arrêtait pas de regarder dans toutes les directions pour être sûr qu’il n’y avait aucun danger physique.
Rien… pourtant elle sentait encore cette oppression… mais non de dieu, qu’est ce que c’était ?!
Son cœur se mit a battre plus vite, ses jambes commencèrent a trembler. Elle devait vraiment partir, elle le sentait. Elle ferma les yeux pour se calmer un peu et pour être sur qu’en marchant elle n’allait pas tomber comme une idiote devant Hiraku.
Elle prit la main d’Hiraku avec sa main ne tenant pas la pomme, elle se dirigea sans attendre sa réponse et sortie dehors, l’air frais caressant son visage et faisant voler ses cheveux… Elle respira mais ne s’arrêta pas pour autant, allant droit vers le centre ville, sans se retourner, sans penser a dire ou même a respirer.
Ce n’est que lorsqu’ils furent tout les deux devant les premiers magasins qu’elle s’arrêta, rouge de n’avoir pas respiré.
* ouvre la bouche et respire *
C’est ce qu’Aléa fit, elle ouvrit la bouche, l’air rentrant dans ses poumons, lui brûlant au passage la gorge. Elle se calma rapidement, reprenant une couleur normal, avec juste ses joues encore un peu rosée.
Un liquide coulait sur ses doigts, et lorsqu’elle baissa les yeux pour voir ce qui était à l’ origine de cette étrange sensation, elle vit la pomme… ou plutôt ce qui restait de la pomme, elle l’avait entaillé de partout avec ses… griffes ?!
Aléa ne se rappelait pas s’être transformé en hybride, ni même y avoir pensé… elle leva les sourcils, ce n’était pas normal… et qu’est ce qu’Hiraku penserait ? pense ?
Elle se tourna vers le jeune homme, ses cheveux étant un mélange de plumes et de cheveux, ses bras avaient des plumes et se finissaient par des griffes acérés…
Aléa se concentra pour redevenir comme avant, elle fixait cependant toujours le jeune homme blond, elle se sentait pas forcément mal, mais plutôt, paniqué de sa réaction a lui, elle n’avait pas envie de nouveau d’essuyer un pique sur une ‘faiblesse quelconque’.
C’était la dernière chose qu’elle souhaitait…
Mais le mieux pour essayer de retarder ses paroles était peut-être de …

- magasins ? Restaurant ? Boîte de nuit ? Bar ? Que veux-tu visiter en premier ?

- tu n’as pas besoin de faire comme si il ne s’était rien passé… Je ne suis pas aveugle. Alors dis-moi, quel animal exactement ?

Aléa leva ses sourcils, elle allait lui répondre, elle pencha juste la tête comme elle avait l’habitude de faire quand quelque chose ou quelqu’un l’intriguait, puis sentit ses cheveux tomber et se rappela sa course et sa transformation plus qu’étrange ainsi qu’une douleur au niveau de son cuire chevelu…
Elle se passa la main dans les cheveux, oubliant de répondre a l’interrogation du jeune homme, redonnant une tenue a ses cheveux pour ne pas paraître juste sortir du lit. Un miroir du magasin a coté d’elle l’aida a se coiffer, même si elle essaya de ne pas trop faire comme une de ses poufs qui passe dix ans devant la glace pour une minuscule bourrasque qui aurait fait bougé une mèche.

- Boite de nuit… Non ! Les gens a l’intérieur empestent la sueur et de plus, me saliront mes vêtements en me touchant de leur mains pleines de sueurs… Dégoutant… Magasin… Hmmmn c'est-à-dire que j’ai déjà tout ce qu’il me faut alors je n’en vois pas l’utilité. Le restaurant ? Je veux bien mais si tu payes le repas… Après tout, d’où je viens, on me faisait pas payer mon repas… Comme tu peux t’en douter. Un repas de plus, ne devrait pas te poser de problème… et un bar… A l’origine, j’aurai surement dis non cat je tiens a ma réputation, mais la, personne ne semble me connaître donc… Mais j’exigerais le top : Hmmm… Je vais choisir le restaurant ! Faut penser économie…

Aléa l’avait écouté, même si elle observait les alentours pour être sûr qu’il n’y avait personne qui puisse la déranger ou qui risquait de lui faire du mal.
En reportant son attention sur Hiraku, elle vit qu’il jouait avec une plume… SA plume qui plus est, et en y regardant de plus près, cela était une plume de ses cheveux… grrr voilà d’où venait cette douleur ! Elle se repassa la main dans les cheveux, elle devrait lui demander de lui rendre sa plume… quoi que… il risquait d’avoir une bonne surprise cette nuit s’il la gardait… enfin, elle aussi en y réfléchissant bien…
Elle haussa les épaules en suivant le jeune homme vers le restaurant le plus luxueux de la ville (l’enseigne était écrite en lettre d’or, facile de repérer que le repas ne serait pas donné !!!!).
Un serveur les accueillit, et tandis qu’il proposait des tables a notre jeune bourgeois, Aléa regarda autour d’elle…
Les gens assis semblaient… Elle n’arrivait pas a les définir, il semblait si calme, si poser, et elle reconnaissait dans leur postures, leur façon de parler, leur manières les manières qu’elle-même avait dû apprendre. Le restaurant était pour les riches, il était donc normal qu’il n’y ait que des riches, cependant cela dérouta la jeune femme qui fixait chaque table avec de plus en plus d’insistance.
Pourquoi ne se sentait-elle pas oppresser par les tenues extravagantes des dames, par leurs bijoux clinquants et par leur air hautain ?...
Aléa eu sa réponse en se tournant vers l’autre coté du restaurant, se retrouvant nez-à-nez avec une jeune femme au regard rouge, vif et aussi hautain que ceux qu’elle venait de quitter, un sourire poli mais qui laissait dire qu’elle n’avait rien a leur envier, une tête haute et fière…
C’était elle, enfin l’image qu’elle reflétait dans le miroir de la salle. Son regard… Elle n’en revenait pas, cela faisait des années qu’elle n’avait pas fait ce visage, ses expressions déjà toutes préparé…
Aléa sourit et son reflet fit un sourire éblouissant. Oui, la voilà de retour, la Aléa Mortyl allant au bal sans cavalier mais toujours avec cette tête fière, dansant toute la soirée avec son frère, délaissant les autres pour ne pas avoir a les éconduire a la fin en disant qu’elle ne souhaitait que danser…

- Cette table te convient elle ?

Aléa quitta son miroir avec une pointe de tristesse. Hiraku avait déjà posé sa veste sur la chaise, signe évidant qu’il voulait cette table et non une autre… Pourquoi alors demander ? Elle hocha la tête légèrement et s’avança vers lui, souriante en voyant le regard des dames se trouvant sur son passage et le regard du serveur.
*Et oui ! Peut être que je ne suis pas habiller comme un sapin de noël et que je ne porte pas toute mes parures en or et autres, cependant je suis sûrement ici l’une des dames de mon rang les plus classes et certainement les plus fortuné*
Elle s’assit donc en face du jeune homme, souriant de joie, mais son sourire restait tout de même assez discret, une fille de bonne famille ne sourit pas comme un âne !
Elle frissonna de plaisir, cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentit aussi… VIVANTE !!! Elle en oubliait presque la plume qu’Hiraku lui avait dérobé et cette sensation étrange… Elle avait dit presque bien entendu.
Le serveur demanda ce qu’ils souhaitaient, Aléa laissa d’abord Hiraku commander, comme cela devait se faire et comme elle l’avait apprit, puis se décida a parler après avoir observé la carte rapidement.

- Je prendrais un homard poêlé a la sauce vanille avec comme accompagnement les tagliatelles a la sauce caviars.

Elle hocha la tête vers le serveur, signe que cela sera tout pour le moment. Mmmmh… cela faisait un an qu’elle n’avait pas mangé de véritable repas gastronomique ! Rien que d’y penser elle en avait déjà l’eau a la bouche, cependant elle n’en laissa rien paraître, se contentant de regarder Hiraku.
Il est « vraiment charmant ce garçon, vous pensez qu’ils viennent de la même famille ? », « Je ne pense pas ma chère, a les regarder se serait plutôt des connaissances », « Je pencherais plutôt pour un rendez-vous galant ».
Voilà les commères, dans tout les bals qu’elle avait fait, il y avait toujours des femmes qui n’avaient rien d’autre a faire que de parler.
Aléa sourit néanmoins, elle n’avait pas tord, il était vraiment charmant, avec des yeux bleus magnifique, une carrure athlétique sans aller dans l’extravagance et…
Elle secoua la tête doucement en se rappelant a l’ordre. Mais qu’est ce qui lui prenait ?! Craquer sur lui ! Ohé !!! Aléa je te rappelle que tu le détestes… Enfin… était-ce vraiment de la haine ?
Il fallait qu’elle pense a autre chose… Elle se leva donc, se plaça juste derrière Hiraku pour observer les têtes de ses vieilles pies qui avaient caqueté derrière son dos et dit en se penchant vers le jeune homme, d’un ton assez fort mais avec une mimique voulant faire croire qu’elle voulait le murmurer :

- Je vais me repoudrer le nez mon cher et tendre, je ne comprends toujours pas pourquoi nous avons dû venir dans cette bourgade, regarde moi un peu ses femmes, aucune classe et aucun goût ! Et regardent avec quoi elles se sont habillés, je sais mon cher que je n’ai pas une tenue aussi a votre goût que d’habitude, mais en attendant elle est tout de même plus adéquat a notre rang que les leurs ne trouvez-vous pas ?

Aléa se releva doucement de l’oreille d’Hiraku, le sourire aux lèvres devant les mines déconfites des trois compères et alla vers les toilettes des dames, fière d’elle et le laissant transparaître derrière son regard droit et fixe.

Aléa entendit les propos d’Hiraku mais n’en eu que faire. Des autographes ?! et puis quoi encore, elle n’en plus ne se rabaissait pas a ce genre d’actes, cependant elle le laissa dire et continua son chemin vers les toilettes.
En y pénétrant la première chose qu’elle vit se fut de nouveau son reflet… Elle sourit et le visage en face d’elle hocha la tête avec un air vainqueur. Oui, voilà qui elle était vraiment ! Moins superficiel et moins vaniteuse que le jeune blond dans la salle a côté, mais aussi fière et aussi mature.
Et la tête de ces femmes lorsqu’elle avait sortit ces idioties ! Elle n’en pouvait plus ! Les yeux d’Aléa reflétaient la malice et cela lui donnait un air charmeur qui aurait pu faire fondre l’âme du plus grand et sanguinaire des guerriers…
Cependant le bruit de la porte des toilettes s’ouvrit a la volée et en regardant via le miroir elle vit apparaître le visage cramoisie d’Hiraku. Aléa soupira intérieurement, qu’est ce qu’elle avait encore fait ? Jamais rien ne lui convenait de toute façon, alors a quoi bon essayé de le convaincre qu’elle n’était pas la ‘boucle d’or’ des temps moderne, naïve et insouciante mais qu’elle était aussi féroce que le grand méchant loup ! Sauf qu’à la différence de ce dernier, aucun chasseur ne lui ouvrirait le ventre et la tuerait !

- A quoi joues-tu ? Tu crois pouvoir arriver a tes fins en agissant de la sorte ?

Les propos choquèrent Aléa… Arriver a mes fins ? Oui elle avait réussi a faire fermer leur caquets a ces vieilles pies. Mais elle ne pensait pas que ce qu’il venait de dire était dû a ça mais qu’il pensait qu’elle jouait un jeu.
Cela la fit rire, jouer un jeu ? Elle ? Elle n’arrivait déjà pas a mentir sans qu’on le remarque, alors essayer de jouer la bourgeoise était déjà une partie perdue d’avance.
Aléa était une bourgeoise et ce lieu et les gens qui côtoyait l’endroit lui avait redonné l’envie de montrer qu’elle aussi appartenait a ce monde. Même si au pensionnat elle se faisait discrète quant a sa richesse et tout, cet endroit semblait parfait pour se détendre et être soi-même.
Elle se tourna donc vers Hiraku, calmement, avec un visage neutre et le regard direct et franc.

- Je suis arrivé a mes fins en effet ! j’ai réussi a dégouter trois vieilles femmes qui croyait qu’avec quelques millions le monde était a leur pieds. J’ai réussi avec de simples mots a les faire rager et a les mettre mal a l’aise alors qu’elles sont des matriarches ! Moi, Aléa Mortyl, du haut de mes 18 ans j’ai réussi a imposer le respect dû a mon rang a des femmes sexagénaires sans qu’elles ne puissent rien répliquer !

Hiraku se mit face a elle, la fixant de ses yeux bleus… Il cherchait a ce qu’elle baisse les siens ?! Qu’il aille voir ailleurs, elle n’était pas soumise et encore moins a un être comme lui ! Cependant qu’elle continuait a soutenir son regard, elle vit ses yeux devenir vitreux… comme ceux d’un mort vivant, il voyait mais ne voyait pas dans le présent…
Aléa pencha la tête, pourquoi pensait-il au passé a ce moment là ? Pourquoi essayait-il d’échapper un peu a son regard…

- Tsss… Idiote ! Tu m’as mis dans un de ses états !

- Je t’ai mis dans un de ses états ?! A ce que je sache je ne t’ai nullement agressé et la seule raison valable qui aurait pu te poussé a m’en vouloir est le fait que je me suis permis de t’appelé mon cher et tendre ! Je n’ai aucunement mérité ta colère alors tu te calmes directement ! De une, je pense que je joue franc jeux avec toi tandis que tu ne cesses d’éviter et élucidé mes questions ! De deux, tu me regardes en essayant de t’énerver, j’ai vu tes yeux devenir vitreux et ta haine apparaître alors que tu pensais a ton passé, alors tu es mal placé pour me demandé a quoi je joue, cat toi tu essayes de me haïr alors que ton cœur et ta tête disent le contraire ! Et de trois tu es dans les toilettes des dames alors tu dégages immédiatement !

Aléa avait dit tout cela sur un ton monocorde, ne cherchant pas a s’énerver ni même a lui donner la satisfaction d’avoir réussi son coup.
Elle ne comprenait pas pourquoi il essayait tellement de la détester ! Pourquoi il cherchait ses points faibles et essayait de la faire sortir de ses gonds ?
Soupirant mais gardant toujours sa tête digne et fière d’une bourgeoise bien élevé, elle sortit des toilettes.
Dans son corps, elle était touché, tout ce qu’elle était lui déplaisait, et pire encore, pour une raison qu’elle ignorait, Hiraku pensait qu’il DEVAIT la détester.
La porte des toilettes se referma derrière elle et derrière le visage du jeune homme. Toute la salle était tournée vers elle et l’observait. Non elle ne devait pas s’énerver… Non, elle allait aller s’asseoir sans faire d’histoire, leur plat étant posé sur la table et n’attendant qu’à être entamé. « je vous pari tout ce que vous voulez qu’il lui a remit les idées en place et lui l’a maté pour l’affront qu’elle lui a causé avant avec ses remarques ».
Aléa serra les poings… Respire… ne pas s’énerver… Aller a la table et ne rien dire…. Elle commença a marché doucement vers sa chaise, regardant droit devant elle, cependant les mots qui sortirent de la bouches des trois mégères lui firent perdre toutes amabilité. « je pense plutôt qu’elle s’est prit une bonne raclé. » « oui, regarde sa tête, sous son air fière elle a du se prendre une bonne gifle pour sa moquerie » « elle appartient a une famille noble serte mais en attendant elle ressemble a une trainée… sa famille a du la bannir et voilà a quoi elle en a été réduite » « effectivement, les catins riches sont recherché par les hommes »…
Aléa se tourna vers la table des femmes, posa ses poings sur la table et les regarda chacune dans les yeux avant de dire entre ses dents, les laissant ressortir toute la rage qu’elle avait tout en gardant la dignité.

- sachez mesdames, que si vous pensez que je ne suis qu’une fille de joie riche qui s’est fait virer de chez elle, c’est que vous ne vous êtes point vu dans une glace ce matin. Car la dignité se voit au travers des actes et des paroles, mais également de la tenue… Je n’ai pas prit tout mes bijoux pour montrer ma richesse, je n’ai même pas prit le temps de prendre une tenue montrant mon rang cependant…

Aléa se releva de la table, les regardant de haut.

-…cependant je ne me suis pas maquillé comme une catin pour essayer de se faire se tourner les hommes riches dans l’espoir que l’un d’eux veuille bien de moi. Je n’ai pas a payer le prix fort pour des bijoux imitations or et diamant, je n’ai pas a mettre de décolleté pour que l’œil des hommes se retourne sur mon passage… Et oui chères madame, je n’ai besoin d’aucun des artifices que vous avez utilisés car non seulement une femme ne doit jamais se rabaisser a de tel idioties, surtout pas des dames riches, mais aussi car des femmes riches n’ont pas besoin de chercher un homme riche, car elle possède déjà toute la richesse et ne recherche un homme que pour une satisfaction amoureuse, pas dans l'espoir d'avoir encore plus d'or..

Elle alla s’asseoir et jeta par delà son épaule.

- j’en conclu donc que ce repas sera le seul de ce mois car vous ne pourez point vous en payer d’avantages, et que le reste de votre mois sera dans l’espérance de croiser un héritier qui aura le coup de foudre pour vous… Vous me faites pitié…

Aléa était fier d’elle, et qu’est ce que cela faisait du bien de se défouler et de dire sa façon de penser…

- Serveur ?! Votre meilleur vin et je paierai la table des dames là-bas… Je ne voudrais pas qu’elles finissent le mois avec des pommes de terre a tout les repas pour un repas qui ne leur aura pas donné satisfaction.

Hiraku apparut de nouveau dans son champs de vision, enfin plutôt son champs auditif car il avait crié sur le serveur. Aléa ferma les yeux et se prit la tête entre les mains, elle n’en pouvait plus, s’énerver face a ses femmes lui avait certes procuré du plaisir, cependant elle sentait leurs rage a cause e son don et elle souffrait.
Voilà pourquoi elle ne pouvait pas s’énerver ! Voilà pourquoi elle devait être niquel niveau caractère, pour ne pas se prendre le revers de la médaille… Enfin la c’était raté et son mal de tête en était la preuve.

- J’espère que je n’ai pas été trop long…

Aléa releva la tête et le regarda avant de voir le serveur arriver avec la fameuse bouteille de vin… Elle détestait le vin, elle détestait l’alcool en général mais bon, elle avait voulu se la jouer face aux vieilles biques.
Elle allait douiller la bouteille, en voyant l’âge dessus elle eu même un battement manqué… Mon Dieu, gaspillé de l’argent pour une futilité… Mais bon, ce serait une fois et elle ferait attention a son caractère la prochaine fois.
Cependant le serveur l’a coupa et la ramena a la réalité lorsqu’il lui dit que cette bouteille était offerte par la maison… Aléa regarda le serveur qui la regardait comme si elle était un rôtie… Elle allait lui sortir une réplique cinglante mais elle remarqua avec qu’elle rapidité Hiraku congédia le serveur après que ce dernier ait remplit les verres.
Ouhhh, ces deux là me cachait quelque chose… De plus, aucun restaurant, même celui qui roulerait sur l’or ne se permettrait pas d’offrir a une nouvelle clientèle un aussi bon vin… Elle n’était pas idiote ni née de la dernière pluie… Son voisin avait fait ou dit quelque chose qui avait engendré cette bouteille gratuite.
Aléa ne chercha pas a en savoir plus, elle n’avait pas l’envie ni la force de supporter une énième querelle avec le jeune homme. Elle se détourna donc du serveur et revint a lui, le regardant vérifier si le vin n’était pas… mince comment on disait… bouchonné. Elle sourit, en buvant du vin elle ne pourrait même pas dire s’il est bouchonné ou non.

- Ecoute … Je n’ai pas l’habitude de ce genre de chose mais faut je le fasse. Je t’ai écouté tout à l ‘heure quand tu parlais à celle de derrière … Et je ne suis pas vraiment d’accord avec cela mais il y a une raison … Tu n’as peut être pas besoin de robes qui vaux des millions, de bijoux très cher et tout ce qui peut appartenir à la noblesse mais moi, j’ai besoin de montrer mon rang ! J’ai besoin de montrer que je suis là ! Et que je ne suis pas un fantôme parmi tout ces gens et que j’existe ! Montrer qui est Hiraku dans toute sa splendeur ! Je ne veux pas que … que …

Elle revint dans la réalité et le regarda dans les yeux. Il ne voulait pas que quoi ?... Il n’acheva pas sa phrase, se contentent de boire une gorgée du vin. Puis il se mit a manger… Aléa baissa les yeux et regarda son repas. Elle n’avait vraiment plus faim… Son ventre la tiraillait mais pas parce qu’il avait envie d’être remplit, seulement la colère des vieilles derrière qui ne cessait de croître et qui lui faisait pâtir involontairement de cet élan de férocité.

- Même sans être dans une très grande classe ce soir … Tu arrives a te faire remarquer…

Aléa rougit, venant de lui c’était un compliment elle le savait. Elle prit les tagliatelles et les enroula autour de sa fourchette en réfléchissant a ce qu’il venait de dire. Elle en prit une bouchée et regarda son homard et le reste du plat… Elle ne finirait jamais. Rien que cette bouchée lui était difficile a avalé et elle l’a mastiquait comme si c’était un chewin gum…
Aléa ne comprenait pas Hiraku, elle ne le comprendrait peut-être jamais, mais une chose était sûr, c’est qu’elle voulait apprendre a le connaître.

- Je ne te déteste pas Aléa… c’est vraiment con hein Aléa n’est ce pas ? c’est vraiment étonnant…

Elle releva la tête de son assiette et le regarda, cherchant un regard ironique ou un truc qui aurait montré qu’il lui faisait une blague. Cependant elle ne vit que ses yeux bleus clair, il était sincère… Il était sincère avec elle a ce moment.
Comment réagir, elle n’avait pas l’habitude de passer du coq a l’âne, surtout pas avec lui.

- Je ne te déteste pas non plus. Et je te trouve charmant, même si nos avis divergent sur certains points…

Aléa sourit avec franchise, reprenant une bouchée de son repas, plus pour occuper ses mains que pour manger.

- Tu es la personne la plus… unique que j’ai rencontré… tu es si… tu changes constamment, comme un caméléon… mais pas dans le sens ou tu essayes de te fondre dans la masse, mais dans ton esprit et dans ton corps je vois beaucoup de combat, de lutte… tu essayes de te cacher derrière ta colère, ta haine… Après je te comprends, tu ne me connais pas cependant tu as essayé directement de mettre des barrières. Tu as peur de quoi ?...

Elle bu une gorgée de vin, grimaçant… Cette boisson était vraiment infecte !!!
Elle regarda le serveur qui la regardait de loin, elle lui montra la cruche d’eau vide posé devant eux, signe qu’elle souhait l’avoir remplit avant de regarder de nouveau Hiraku.

- Montre ton rang, je ne vois aucun inconvénient a cela, mais pourquoi essayer de te faire détester ?! Cela je n’arrive pas a le comprendre…

Les dames de derrière se levèrent, apparemment elles allaient s’en aller… Enfin, un peu de répit pour son estomac… Le serveur arriva avec la cruche, prêt a la poser sur notre table quand une des femmes… volontairement mais cela était logique… fit accidentellement glisser son pieds devant ceux du serveur, qui trébucha et renversa le contenu de la cruche sur Aléa.
Le serveur se releva d’un bond, se noyant dans les excuses tandis qu’Aléa s’était levé d’un seul coup, n’entendant pas les plaintes du pauvres garçon, se contentant de fixer, les poings serrés, l’auteur de ce tour.
L’eau coulait le long de son dos, elle sentait ses vêtements trempés dégouliné, cependant en elle juste une rage qui la faisait bouillir. Ses yeux étaient devenus rouges sang et elle se trouvait dans une position qui prévoyait une attaque.

Aléa ne voyait plus personne a part cette vieille bique qui venait de lui faire ce coup avec l’eau. Sa tête de vainqueur la rendait encore plus crispée et encore plus en colère. Elle croyait quoi ? Qu’elle allait rester assise sagement face a cet affront ?! Mais bien sûr que non, elle allait apprendre ce que c’était que d’avoir vécu un an dans le pensionnat.
Aléa sourit narquoisement, il était vrai qu’en vivant dans le pensionnat elle avait apprit a se battre, elle n’était pas la meilleure dans ce domaine et elle s’était prit beaucoup de coup, cependant face a cette mégère il lui semblait qu’elle avait une chance de la mettre au tapis en moins d’une minute… Juste a prendre sa perruque et le tour était joué.
Cependant, même si la rage l’aveuglait, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir dans un coin de sa tête les paroles d’Hiraku. Il ne pouvait pas s’attacher et préférait la solitude… Non, elle ne le croyait pas, elle pensait qu’il pouvait s’attacher a quelqu’un mais qu’a cause de fait du passé il s’était forgé une carapace qui l’avait rendu aussi froid et insensible.
Aléa était peut-être un peu trop naïve et voyait le bon chez les gens, mais elle savait en regardant le jeune homme qu’elle n’avait vu que la partie extérieur de l’iceberg, et que la partie qu’il essayait de cacher au monde entier était la partie qui risquait de la faire fondre.
Elle secoua discrètement la tête sans quitter du regard la vieille peau, mais une sensation dans sa main gauche la fit baisser les yeux.
Hiraku lui tenait la main et il s’adressait aux vipères comme s’il était son petit ami et essayait de la défendre bec et ongles… Elle en resta bouche-bée et écouta les propos qu’il tenait sans même essayer de rajouter quelque chose.

- Ecoutez les vieilles peaux ! Pour des femmes qui se disent faire parie d’un rang qui mérite le respect … Vos actes ne le reflète pas ! Tout ce que je vois devant moi est une bonne femme qui à recours à de la gaminerie pour se venger ! Quel acte de noblesse ! Je vous félicite … Vous faites honte à notre rang ! Vous venez de perdre toute fierté, toute crédibilité … Tout ce que vous venez de gagner c’est la honte ! Montrer a quel point vous êtes pitoyable et faible.

Aléa sentit une décharge dans son estomac et se plia en deux pour essayer d’atténuer la douleur. Cependant lorsqu’elle se trouva face au sol elle entendit un claquement suivit de la voix aigue d’une des dames.

- Pour qui te prends-tu pour nous parler ainsi petit insolent ! Tu oses nous manquer de respect ? Toi et ta trainée ! Ce petit geste était simplement pour la refroidir un peu. Elle semblait bien trop en chaleur..

Aléa n’en revenait pas, que ce soit vis-à-vis de ses propos mais également de la claque qu’elle venait de donné a Hiraku. Elle sentit une rage monter en elle serra la main qui la tenait avec force. Elle était tellement en rage qu’elle ne savait même pas par où commencer ni comment elle allait lui faire payer ses mots et son acte.
Tandis qu’elle réfléchissait a comment lui faire payer, elle vit la main d’Hiraku se poser sur la tête de l’autre cruche pendant quelques secondes avant de lui dire qu’elle devait s’excuser. Aléa ne comprit pas ce qu’il essayait de faire et elle tourna un regard interrogateur sur le garçon qui lui tenait toujours la main. Mais elle n’eu aucune réponse de sa part, il semblait absorbé par la vieille femme et ne voyait plus rien qu’elle.
Aléa allait ouvrir la bouche quand cette dernière parla, changeant radicalement d’attitude et de sonorité de voix. Se confondant dans les excuses et essayant en vain d’absorber la totalité de l’eau se trouvant sur elle.
Si elle en resta sans voix, les amies de la dame l’était tout autant, la regardant et lui demandant des explications face a ce revirement de situation.

- Je pense qu’elle est vraiment sincère dans ses paroles. Tu devrais les accepter.

Aléa regarda Hiraku qui lui souriait, cependant leurs mains s’étaient détaché l’une de l’autre.
Elle ne voulait pas accepter des excuses, pas comme ça, elle ne savait pas ce qu’il avait fait mais cela n’avait rien de normal. Il avait utilisé son don pour son intérêt personnel et surtout pour que la dame ne fasse pas tout un foin dans le restaurant… et aussi un peu elle…
Hiraku la regardait de façon assez douce, cela changeait des regards froids ou lointains, et cela réchauffa le cœur d’Aléa qui lui rendit volontiers son sourire.
Elle se tourna ensuite vers la dame, toujours le sourire aux lèvres et se pencha vers cette dernière pour la relever et l’empêcher de se rendre plus ridicule qu’elle ne l’était.
Cependant en la relevant, elle s’approcha de son oreille doucement et c’est sur un ton calme mais qui laissait sous entendre la menace qu’elle lui murmura :

- Ne vous avisez plus jamais de lever la main sur lui… et sur qui-que-ce soit d’autre d’ailleurs, sinon je peux vous jurer sur toute ma richesse que vous vous maudirez de m’avoir rencontré.

Aléa se recula en souriant toujours, la dame hochant la tête avec un regard vitreux et effrayé. Elle n’avait jamais utilisé son don contre quelqu’un, mais là elle souhaitait vraiment la faire réagir.
Le serveur, qui jusque là était resté accroupit a regarder Aléa avec un air admiratif, sortie de sa torpeur et se releva, entrainant les dames vers la sortie et proposant en dédommagement au jeune homme et a elle un dessert gratuit et offert par la maison.
Elle n’avait plus du tout fin, et tout son corps commençait a trembler de froid, sauf la main qu’Hiraku tenait… Elle soupira d’aise, se contacte, quoi que rapide, lui avait donné un coup de jus, mais pas du genre qui est déplaisant, mais celui qu’on souhaite avoir plus souvent.
Elle se tourna vers Hiraku en le regardant avec une nouvelle lueur dans les yeux qui s’éteignit aussi vite qu’elle était venue. Aléa ne voulait pas se dévoiler, elle avait trop peur des réactions du jeune homme. Elle l’appréciait plus que de raison, et pour une raison qu’elle-même n’arrivait pas a expliquer elle était prête a tout pour lui plaire, cependant elle n’était pas folle au point d’accepter de se faire rabaisser et de se prendre un râteau.

- Ce n’est pas que quelque chose de gratuit ne me convienne pas, mais je souhaiterais vraiment sortir d’ici. Si cela te dérange pas on fini de manger et on va autre part d’accord ?

Aléa ne prit pas la peine d’attendre une réponse, elle lui sourit, la lueur réapparaissant dans ses yeux avant de se rediriger vers les toilettes. Elle était trempé et elle sentait a chaque pas l’eau couler le long de sa colonne et lui donner un frisson supplémentaire et lui faisant claquer les dents.
Une fois arrivé dans les toilettes, elle se posa devant le lavabo, la lueur qui animait ses yeux n’avait pas disparu, elle était même encore plus voyante qu’avant… Elle maugréa quelques paroles insensées avant de se décider a observer sa tenue…
Elle était vraiment tremper de A à Z, ses cheveux bouclaient plus qu’avant suite a l’humidité et aucun moyen pour sécher ses vêtements.
Elle pencha la tête de côté et sourit, elle était bien, frigorifié mais bien cependant. Elle haussa les épaules avant de penser qu’elle pouvait faire venir une tenue dans une bulle.
Aléa ne se fit pas prier et fit apparaître une tenue toute propre et toute sèche. Une magnifique robe bleu turquoise, une robe bustier avec lacets… Cela irait. Elle alla dans une des toilettes et se changea rapidement, sortit pour voir le résultat… satisfaisant quoi qu’un peut trop serrer en haut.
Est-ce que cela plaira a Hiraku ? Aléa en entendant sa pensée rougit violemment, ce n’était pour lui qu’elle s’était changé mais qu’est-ce qu’elle pensait ?!

- Aléa ? Que fais-tu ? Tu comptes dormir dans les toilettes ? Si tu sors pas dans 5 minutes, je viens te chercher moi-même !

Aléa entendit Hiraku en tirant la langue, s’il croyait quand l’appelant ainsi et en la menaçant elle allait sortir il se mettait le doigt dans l’œil.
Elle continua donc a s’amuser avec les lacets qui se trouvait sur la robe et a faire apparaître une bulle pour faire passer le temps.
La porte de son toilette s’ouvrit a la volé, faisant éclater sa bulle par la surprise et laissant Aléa, les yeux rond face au jeune homme qui avait osé rentrer dans un toilette. Elle allait lui envoyé sa main dans la figure en hurlant que cela ne se faisait pas et qu’il était un imbécile de première, cependant lorsqu’elle vit son regard s’arrêter sur sa nouvelle robe, elle retint son geste, le faisant passé pour un recoiffage rapide. Elle n’avait jamais vue des yeux bleu aussi magnifique, et que ce genre de regard apparaisse sur le visage d’Hiraku lui réchauffa encore un peu le cœur, lui faisant oublié les quelques gouttes d’eau qui tombait encore de ses cheveux et allait se cracher sur les épaules nus, lui donnant des frissons.

- Euh… Comment dire… Je sais plus ce que je voulais dire… Tu as bientôt finit ?

Aléa sourit en hochant la tête, elle n’allait pas jouer la capricieuse, même si elle pensait avoir été assez rapide, surtout quand on voyait la complexité de la robe elle était même assez fière du peu de temps qu’elle avait passé a se l’enfiler. Mais cela n’avait pas d’importance, elle était heureuse de voir qu’elle avait laissé sans voix le jeune homme.
Pour une fois que c’était elle qui le mettait mal a l’aise et non l’inverse… Elle en aurait bien profité, cependant elle ne jouait jamais a ce genre de jeu…
Non seulement c’était indigne de son rang, mais en plus elle préférait être naturelle, quitte a être invisible dans une foule, mais au moins elle savait que si quelqu’un se retournait sur son passage ce serait pour elle et non pour tout les artifices qu’elle aurait utilisés.
Elle avait des défauts, elle le savait, assez petite elle se fondait pas dans la masse, la masse l’engloutissait… Elle était assez intelligente et disait toujours e qu’elle pensait, le bon comme le mauvais ce qui lui avait valu plus d’une fois les foudres d’autrui… Ses cheveux non plus n’était pas aussi beaux que ceux des stars faisant des pubs pour les shampoings, ils partaient dans tout les sens, n’arrivant jamais a faire une coiffure correcte et sans que des boucles rebelles viennent sortir de son chignon…
Et même sous sa forme hybride, un aigle est serte un animal noble mais ce n’est pas l’animal le plus gracieux qui soit, ni même celui qui possède les plus belles plumes et les plus beaux chants…

- Je crois que ça t’appartient…

Aléa revint a la réalité et regarda la plume qu’Hiraku tenait dans sa main, oui voilà, une plume brune, banale, sans vraiment de beauté ni rien… Une simple plume qui aurait pu appartenir a un pigeon, la différence entre les deux plumes n’étant perceptible que par les yajuus aérien…
Il lui prit la main et y déposa donc ce qui lui appartenait au creux de sa main avant de la lui fermer. Elle baissa les yeux en contemplant sa plume et lorsqu’elle releva la tête pour lui dire qu’elle en avait d’autre et qu’il pouvait la garder… ou la jeter, elle se retrouva a l’embrasser. Enfin rectification, il venait de lui déposé un doux baiser et là il partait a reculons des toilettes, s’appuyant sur le lavabo comme s’il était désorienté.

Enfin, elle aussi était appuyée contre l’une des parois qui séparait les toilettes entre eux… Elle n’osait plus bouger… elle venait de rêver ou était-ce bien arrivé ?! Lui, Hiraku, qui lui avait dit qu’il ne voulait pas s’attacher au gens venait de l’embrasser ?!
Elle n’en revenait pas. Son cœur battait la chamade, elle avait chaud et elle savait que si elle s’avançait vers le miroir elle serait rouge.
Mais elle savait aussi que si elle ne faisait rien le jeune homme se refermerait comme une huitre… Cependant elle ne pouvait pas bouger sans prendre le risque de tomber par terre, il venait de la faire chavirer, dans les deux sens du terme.
Elle le vit se diriger vers la porte donnant sur la salle, elle se dit que c’était maintenant ou jamais, alors elle se défroissa la robe et alla droit sur lui, comme un aigle posant son dévolu sur sa proie.
Aléa le fit se retourner doucement et fermement a la fois et déposa de nouveau ses lèvres contre celle du jeune homme, laissant le contact durée plusieurs dizaines de secondes avant enfin de se reculer, avec de nouveau dans son regard l’étincelle qu’elle avait voulu cacher avant.
Elle lui sourit tendrement, déposant dans sa poche de chemise la plume et lui chuchotant a l’oreille.

- tu en feras un meilleur usage que moi.

Elle lui déposa un baiser sur la joue et l’entraina hors des toilettes. Le laissa a la table ou ils avaient mangé et alla régler la note.
Laissant sont regard pétillé au grand désarroi du serveur qui voyait dans son regard ses dernières chances de l’avoir s’évanouir.
La note fut assez salée, et ce n’est pas le repas d’Hiraku qui avait couté le plus cher mais le siens, elle soupira en voyant qu’elle n’avait pourtant pas beaucoup mangé et que cette dépense aurait pu être évité.
Tant pis, elle le saurait pour la prochaine fois. Elle se retourna vers le jeune homme avec un large sourire avant de lui lancer en arrivant a sa hauteur.

- petite visite de la forêt, cela nous fera du bien et elle est tellement belle a cette époque de l’année, et il y a un endroit qui, j’en suis sur, te plaira.

Lorsqu’elle eu fini de payer, elle se redirigea vers la table et vit le serveur en repartir, un sourire crispé qui se changea en sourire chaleureux a sa vue… Cependant elle n’était pas dupe et d’avait que le Hiraku qu’elle connaissait était de retour et qu’il devait lui avoir fait une remarque désobligeante.
Elle sourit a cette pensée et rejoignit le jeune homme, prête a quitter le restaurant pour lui faire visiter sa cascade. C’était un endroit qu’elle adorait particulièrement, elle y allait souvent pour se calmer et se recharger.
Ils commencèrent a marcher et entrèrent dans la forêt, le sol n’était pas trop humide donc Aléa pouvait laisser trainé sa robe au sol sans risque de la voir après complètement brune de terre. Et en tournant son regard dans la direction d’Hiraku elle remarqua qu’il avait pensée a la même chose qu’elle… Elle ne put réprimer un sourire.
La situation était des plus drôle, il y avait a peine une quinzaine de minute elle l’avait embrassé, et la ils se retrouvaient dans la forêt, a marcher cote a cote sans se toucher ni même essayer de reparler de ce qui s’était passé précédemment.
Pourtant Aléa s’en souvenait parfaitement, là ou il avait posé ses mains elle sentait encore leur chaleur… elle se remémorait le frisson qui l’avait parcouru de la tête aux pieds lorsqu’il avait enfin enlevé sa coquille et lui avait rendu son baiser.
Elle avait aussi entrevu lors de leur étreinte une larme coulé, elle n’en avait pourtant touché mot car elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle avait vu en cet acte une faiblesse quelconque et qu’il s’éloigne de nouveau d’elle.

- Dis moi, c’est encore loin ?

Aléa secoua la tête, devant elle se dressait un chêne, et donc cela signifiait que dans environ cinq minutes ils seraient arrivé a destination et elle pourrait lui présenter son endroit a elle.
Cependant qu’elle pensait a la façon dont elle allait introduire la présentation de son lieu, elle vit le regard d’Hiraku changer et devenir… ceux d’un félin si elle ne se trompait pas. Elle fixa son visage qui se contorsionnait comme s’il essayait de lutter contre quelque chose, elle ne comprenait pas et était perdu, mais elle ne tarda pas a comprendre l’acte du jeune homme.
En tournant la tête au bruit d’un buisson elle remarqua une magnifique biche en plein milieu du chemin… Elle eu un déclic et se tourna vers Hiraku… enfin sur le lynx qui se trouvait en face d’elle et qui la regardait en grognant.
Elle ne bougea pas d’un poil tandis qu’elle continuait a fixer dans les yeux l’animal… Comment ce pouvait-il qu’il ne puisse pas contrôler son instinct de prédateur ?! Allait-il vraiment la tuer parce qu’il voyait en elle qu’un autre morceau de viande ?!
Toutes ses questions et bien d’autres se bousculaient dans sa tête et un soupir de soulagement s’échappa quand il passa a coté d’elle pour aller se jeter sur la pauvre biche… Enfin dans la tête d’Aléa cela était soit la biche soit elle donc le choix quoi que triste était vite fait.
Elle resta donc droite comme un i en regardant Hiraku dévorer la bestiole puis avec autant de rapidité qu’il s’était transformé en yajuu il se remit en humain…
Aléa savait ce que cela signifiait et décida donc de le fixer ses yeux. Elle y m’était toute sa volonté pour ne pas être tenté de regarder plus bas que son torse.
Il était mal a l’aise et cela se voyait sur son visage, il semblait non seulement gêné par la situation mais il la regardait comme s’il attendait quelque chose… Elle pencha la tête en essayant de découvrir ce qu’il attendait d’elle, surtout dans une situation pareil.

- Et toi, n’en profite pas pour me mater ! espèce de vicieuse.

Aléa rigola en entendant ses paroles et le regarda avec tendresse avant de rétorquer.

- Ce que tu me demandes est tout bonnement impossible. Tu es très beau, même comme ça et pour une fois je ne peux que me soumettre et être éblouit par tant de beauté.

Aléa fit une révérence avant de se relever et de se mettre devant lui, un grand sourire aux lèvres et le regard malicieux. Elle avait déjà une petite idée de ce qu’elle allait faire et ne perdit pas une seconde pour mettre en application sa pensée.
Elle s’approcha de lui, sa robe touchant ses jambes nu et son souffle caressant la peau du jeune homme, elle se rapprocha encore, encore, encore et encore… centimètre par centimètre, prenant tout son temps mais en gardant le regard rivé sur celui du garçon.
Lorsqu’elle arriva presque a ses lèvres, elle lui murmura doucement et taquinement :

- habilles toi, sinon je ferais la même chose que ce que tu as fait a la biche… en plus intime mon cher.

Ses vêtements apparurent dans une bulle et éclatèrent dans les mains d’Aléa. Elle déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant de se reculer pour lui afficher un large sourire pour bien lui montrer que son sous entendu était plus pour le gêner et pour se venger de son comportement dans le hall.
Elle ne voulait pas être méchante, mais le voir gêné était suffisant comme punition selon elle. Aléa ne pouvait se départir de son sourire angélique, elle était devenu niaise, elle commençait vraiment a ne plus vouloir se détaché de lui.
Elle s’en fichait mais elle restait quand même sur sa réserve, ne voulant pas de nouveau souffrir en cas de fausse joie. Trop d’homme se laissait embrassé juste parce qu’il ne savait pas dire non, et cela na rendait triste de ne pouvoir se faire une idée plus précise du jeune homme. Son cœur lui disait qu’il était digne de confiance et qu’elle pouvait s’abandonné dans ses bras, mais sa tête émettait quelques réserves. La suite mettrait sûrement les choses en ordres et lui permettrait de savoir si oui ou non il pourrait se passé quelque chose entre eux deux.
Aléa déposa les vêtements sur le rocher derrière Hiraku, se recula en faisant bien attention de ne pas regarder ses fesses qui pourtant devaient être… bref ! Elle commença a marché et toujours avec un air malicieux dit par delà son épaule avec une lueur de défis:

- une fois que tu te seras habillé, rejoins-moi… enfin si ton flair est aussi performant avec les biches qu’avec moi !

Et sur ses belles paroles, elle fit une révérence que l’on faisait qu’aux membres de familles royales et partie en courant en direction de la cascade.