Qui sont mes parents ? Qui m'a donné la vie ? Je n'en sais rien, et je crois que personne ne le sait ni le saura jamais... Trouvé dans un nid (oui, un nid) par un passant alors que j'avais à peine quelques jours. On m'a toujours dit que j'avais eu de la chance de crier si fort, et que cet homme soit passé vite, sinon, je serai sûrement morte de froid. Quand on vous dit ça enfant, vous ne pouvez pas ne pas pensez que votre mère, vos parents on voulut vous tuer. Cette pensée a détruit tout le début de mon enfance. Je n'étais pas désiré. Personne ne voulait de moi ici. Mais je souriais toujours, et restais avec les autres enfants de l'orphelinat. Pour une raison que j'ignore, peut être un coup de pouce du destin, une famille riche, a décidé de m'adopter a mes 5 ans, avec une autre fille que je ne connaissait pas. Je ne lui avait jamais parlé.

Je suis donc arrivée, du haut de mes cinq ans, en mesurant 3 pommes dans un immense manoir. Je ne sais pas combien de fois je m'y perdit, ni combien de fois ce sont les domestiques qui m'ont ramener à ma chambre, mais je sais que je me suis parlé avec ma nouvelle sœur, et que ce fut un coup de foudre. On était toujours sur la même longueur d’onde, on pensait aux même chose en même temps. Souvent, la nuit, on sortait ensemble, pour voler le plus longtemps possible. Mon enfance a commencé avec elle. Grâce à elle. Têtues comme des mules par moment, on a fait tourner tout le manoir en bourrique dès notre plus jeune âge. A l'école, on était dans des classes différentes, et mon masque me revint naturellement. Plus sociable que moi, ma jumelle de cœur se fit un groupe d'amis. Je traînais donc souvent avec eux, et jouais plus au chat qu'à la marelle au final. Ensemble, on semblait invincible, et notre bonne humeur aussi, si bien qu'on fut vite connu dans toute la ville comme les deux folles. Le grand jardin de la propriété nous permettais d'inviter nos amis souvent et de jouer avec eux. Je m'entendais très bien avec eux, mais ma sœur adoptive restait la meilleur de tous ses amis. C'est avec elle que je jouais le plus souvent, et rien ni personne ne nous arrêtais, ni ne comprenait nos jeux si prenant. En grandissant, nous sommes devenues étonnement plus gentilles avec notre famille, se rendant compte avec l'âge de la chance qu'on avait eu avec cette famille. Je devins adorable, autant que je pouvais l'être avec tous les habitants de la maison.

Un jour, la classe de ma sœur partit en classe de mer. Je n'aimais pas ces périodes où nous étions séparées, et ruminais dans le jardin. Finalement, un mercredi, dans l'après midi, j'en ais profité pour voler en plein jour (on évitait avec ma sœur, qui préférait la nuit). Je m'élevait sans mal dans le ciel, mes nombreuses transformations simplifiant le processus. Voler sur les courants d'air, a chaque fois, ça restait magique. J'ai regardé le sol, profitant de ma vue animal pour voir chaque détails. Et je suis tombée sur quelque chose à quoi je ne m'attendais absolument pas. Un petit bonhomme, qui devait avoir mon âge a peu près, étalé sur le sol, au milieu de gens plus âgés qui le tabassait. Le temps que je pique en plongée sur la zone de conflits, les attaquants avaient déjà disparu. j'ai reprit ma forme humaine, et me suis approchée du garçon. Il semblait belle et bien avoir son âge, et était assez amoché. Je commençais par voir si il respirait encore, et avait encore une bride de connaissance. Il gémit. Comme il était sur le coté, je n'ai pas pensé à le bouger (l'école nous avait donné des cours de premiers soins). Il se mit à jurer.
« Salopards, putain, quatre contre un... c'est pas juste...
-Ne bouge pas, tu es bien blessé.
-Ça va, c'est juste des bleus, et j'ai protégé ma tête. Je suis pas fou quand même... »
Ces précautions m'étonnèrent, puisque je n'avait pas l'habitude que des gens de mon âge les prennent. Il commençait à se retourner, en grimaçant, et j'essayais de lui simplifier la démarche. Il essaya de se redresser et là encore je l'ais aidé. Il me lança un regard surpris.

« Ne bouge pas, c'est chez moi, là. Tu pourrais appeler tes parents, ou n'importe qui, je m'en fiche, mais tu peux pas rentrer à pied ou en transport dans cet état ! 
-Pourquoi tu dis ça ? Je suis assez résistant, et c'est pas la première fois, ça va aller, je vais rentrer.
-Tu grimaces encore, et tu te forces déjà à rester debout.
-J'ai pas besoin de ta pitié !
-C'est pas de la pitié idiot ! Tu vas te faire arrêter si tu continues dans cette état. Ces gars était plus vieux, et je sais pas ce que tu as fait, mais si continues, tu tiendra pas longtemps, c'est moi qui te le dit ! »
Il rouvrait la bouche, quand une servante, alertée par les cris, sortit de la propriété (le portail n'était pas loin de nous deux) et força le garçonnet à rentrer et s’asseoir dans le salon, après qu'il est appelé ses parents (en le soulevant, il avait hurlé, mais rien put faire). En les attendant, tout le monde reprit sa vie, en voyant qu'à pars des bleus, il n'avait pas grand chose. J'ai fuit les regards noirs qu'il m'envoyait. Il semblait me reprocher d'avoir fait autant de bruit. Mais je ne voulait pas non plus le quitter des yeux, au cas où il lui arriverait quelque chose. Et puis c'était la seule chose originale de ma journée. Finalement, ses parents arrivèrent et récupérèrent leur enfant dans les bras du majordome (qui l'avait rattrapé alors qu'il essayait de s'enfuir en boitant). C'est la seule chose amusante, que je m'empressais de raconter à ma sœur, à son retour. On est retourné ensemble à l'école, et je me rendit compte que ce drôle de garçon y allait aussi. Je ne l'avais pas vraiment remarqué, mais appris que tout le monde l'évitait, et qu'il restait souvent seul pendant les récréations. J'ai trouvé ça un peu triste se moquait ouvertement de toute la classe. Le seul lien social qu'il avait avec les autres, c'était des jeux. De cartes. Et avait un taux de réussite très élevée. En quelques minutes, j'ai mit sa tactique de triche à jour, sans rien dire. Je lui en ai fait part à la fin de sa partie de ma découverte, et il s’arrêta un instant, avec un air surpris. Il ne me dit rien alors qu'il insulté copieusement les autres. C'était la première que quelqu'un lui disait avoir trouvé sa technique de triche, il la croyait presque parfaite. Et là, je lui démontrais le contraire. Le lendemain, il changea de tactique, de nouveau, je découvrit l'astuce. Ce petit jeu dura plus d'une semaine, et tout le monde nous regardait bizarrement. Finalement, ce drôle de manège donna naissance a une étrange amitié.
Après un moment, en observant les adversaire du garçon, j'ai remarqué qu'il n'affrontait qu'un certain type de personne. Les plus vieux élèves, qui traumatisaient les petits, ou avaient laissé s'épanouir leur égo. Et il les ridiculisaient en public, et se faisait haïr d'eux, d'où ses nombreuses blessures. Mais les plus faibles l'aimaient bien, de loin, en évitant sa mauvaise humeur. Il profitait de ces humiliations publics pour faire croître son argent de poche, et était un excellent négociateur. Curieuse, je me demandais, et lui ai demandé comment il choisissait ses victimes. Il me sourit quand je lui posait cette question, et après un instant, il m'expliqua qu'il aimait ridiculisé ces gens qui se croyaient invulnérables. Mais j'ai eu l'impression qu'il gardait quelque chose pour lui. Complètement associable, il ne s'entendait pas avec les amis de ma sœur, sauf avec elle, un peu. Je devais donc toujours faire un choix entre ces deux partis.

En grandissant, nous somme allées dans le même collège, mais le destin sévit de nouveau, et on n'était jamais dans la même classe. Mais en dehors des cours, on restait malgré tout les deux folles qu'elles avaient toujours été. Ayant assez d'être séparées, on a demandé à nos parents adoptifs d'aller ensemble dans un internat, où on pourrait passer plus de temps toutes les deux, et surtout être pour la première fois dans la même classe. Mon ami (dont j'avait découvert le nom, San), était déjà dans le pensionnat Phoebe, on a donc demandé d'y allé toutes les deux.