Pensionnat Phoebe
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Pensionnat Phoebe

Ne serait-ce pas beau, un monde où nous serions tous amis ?
 
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 Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]

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Sancto Sakaii

Sancto Sakaii


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MessageSujet: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyMar 13 Nov - 6:41

(Désolé d'avance pour le pavé ;) J'étais inspiré XD et si l'histoire avec ta famille ne te plait pas jpeux toujours edit. Mème si elle n'est pas bien méchante ^^ Je t'ai laissé un peu de flexibilité, genre sur l'age que nous avions, les fringues que tu portes, et la description de ton père, voili voilou bonne lecture XD) (Battu mon record du plus long post : 47 lignes !!!!! XD )

Le réveil sonna à sept heure pile. Vite ! J’abattais ma main pour le faire cesser de me harceler et grogna, je m’agitais peu à peu dans mon lit quand la lumière envahissante entrait dans la pièce. Je ne savais combien de temps avait passé avant que je daigne me lever, mais brossage de dents, et enfilement de jogging/adidas, et je sortais machinalement de ma chambre que je partageais seul sans oublier mon sac de sport.

Tout me revint en mémoire dans mon esprit fatigué. C’était un samedi, un beau apparemment. A cette heure matinale il n’y avait pas un chat dans le parc (Et tant mieux sinon j’en aurais fait de la chicorée) et l’atmosphère était froide et embrumée. Je savourais le contact et le bruit de mes pas sur le gazon et le bitume. Et comme tous les samedis, entrainement matinal ! Après une demi-heure de course, j’avais bien envie de me défouler et fis quatre/cinq tours du pensionnat en guépard. Je constatais avec un ronronnement que j’étais toujours aussi rapide (Normal quand on est un guépard) et il fallut bien que j’atterrisse un jour au gymnase… Vide. Cool personne pour m’embêter.

Hop au vestiaire, torse-poil et short de kapoeiriste verte et jaune. Bandages par-ci par-là aux poignets et chevilles et j’étais chaud. Même si j’avais inhabituellement mis la main sur une bombe de tag. Qu’allais-je faire avec ? Foutre la merde bien sûr. Car en m’approchant du sac de sable pour la boxe, je dessinais un personnage grossier nommé Shin (écrit sur son front), avec mon élégance naturelle pour les arts plastiques (ironique !) Mon éternel rival depuis ma défaite d’hier. D’ailleurs je ne me souvenais plus vraiment la punition de la directrice, j’étais tellement sonné et j’avais l’impression qu’un bus m’étais passé dessus. Si je m’entrainais si dur à partir de maintenant c’était pour le vaincre.

Échauffements, puis je jetais mes pieds dans la figure de l’effigie douteuse de mon rival avec une énergie sans faille. Bien décidé à en découdre, et je devais avouer que la sensation qui se déferlait en moi, et que je connaissais bien, n’était en rien plus agréable qu’une véritable baston… Mais je prenais un plaisir fou à taper dans quelque chose. A tel point que j’en frémissais sur place. J’exécutais donc mes acrobaties habituelles, puis me ramenais peu à peu à un prototype de style de combat (élaboré pendant tout le cours de littérature) qui me permettrais de battre Shin. En l’occurrence, bas sur ses appuis, profiter de ma taille inférieure au colosse, et utiliser le maximum d’allonge de mes jambes meurtries par l’effort. Voilà, mon style de combat anti-Shin prenait forme peu à peu.

J’entendis la porte du gymnase basculer sur ses gonds, aussitôt mes gestes s’arrêtèrent pour jeter un coup d’œil au nouvel arriv… Non ! A la nouvelle arrivante. Il me fut pas plus de quelques secondes pour la déchiffrer de bas en haut. C’était une jolie jeune femme, si elle était plus âgée que moi ça ne se voyait pas, aux cheveux noirs comme la nuit et à l’œil bleu d’une couleur surprenante, j’aurais pu me noyer dedans, et le plus étonnant c’était son cache-œil. Je mis un temps à le lorgner, quiconque en porte un n’a pas eu une vie 100% joyeuse, puis revenais à mes moutons. Car ce n'est pas une belle femme qui va m’arrêter de tabasser le sosie de Shin, du moins pour l'instant que j'étais sous l'influence de mon esprit combatif de Chiita. D'habitude j'aurais pas hésité à faire connaissance. Je fis quelques coups, puis partais me poser sur le banc où je trouvais ma serviette pour m’essuyer le front. Je m’asseyais, en sachant pertinemment que la jeune femme qui était entrée était quelque part dans les environs. Dur dur de la localiser sans avoir mémorisé son odeur. J’étais avachie sur le banc, à bout de souffle, et peinais à réoxygéner mes poumons pour retrouver un rythme cardiaque régulier.

-Hey la miss ? Toujours là ?

J'espérais qu'elle ne s'était pas enfuie. J'avais bien envie d'apprendre à la connaitre, c'était pas tous les jours qu'on voyait des beautés pareilles. Et comme elle doit être nouvelle puisque je ne l'ai jamais vu, c'est le moment d'agir. Puis çà a fait tilt, le temps s’arrêta. Je la regardais à nouveau dans ma mémoire... Je l'avais déjà vu !!! Oui ! Attends ! *Je réfléchis durement* Ah merde mais où ? Oui on était petit. Un lieu ? Sa me revient, une rencontre entre toute les familles de la haute noblesse du monde. Elle est japonaise. Attends, mais de quelle famille ? 'Tin c'était si loin. Une famille japonaise alors. Ah oui ! Évident ! Tout me revint instantanément. Nous n'étions pas très vieux. Des mioches. C'était ce cache-oeil qui m'avait mit le doute, et surtout elle avait grandi, et bien en plus, de belles formes et tout. C'était ces yeux bleu et ses cheveux noirs magnifiques qui m'avait permis de faire le lien. Mais de quelle famille ? Argh, il y avait du monde à cette époque. Alors que je trainais scotché à ma mère perroquet. Un type âgé, de la famille Minaga m'avait-on dit par la suite, avait insulté ma mère. J'avais hurlé en retour pour la défendre mais je n'avais réussi qu'à cueillir une baffe du monsieur. Mon père hippocampe avait alors failli dégénérer en bagarre en venant me calmer. J'étais déjà impulsif à l'époque. Le sale type continuait sa discrimination, et sur les aquatiques... Et c'était là que je l'avais vu cette fille, non loin du raciste. Je connaissais pas son prénom. Alors dans un éclair de lucidité après cette lourde réflexion :

-Mlle Minaga !? C'est vous ?

Fallait que je la retrouve, je savais que c'était essentiel pour moi.
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Katsumi Minaga

Katsumi Minaga


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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyMer 14 Nov - 9:10

Il ne devait pas être loin de huit heures lorsque je me baladais dans les couloirs en tenue de sport, une serviette sur l’épaule ainsi qu’une pomme et une petite bouteille d’eau dans les mains. J’avais naturellement mon cache-œil sur le visage comme à chaque fois que je faisais une sortie en public mais je ne comptais pas le garder bien longtemps. Eh oui, nous étions samedi, assez tôt pour un jour de congé et il était vrai que j’étais arrivée la veille et pourtant j’étais déjà debout et prête à donner le meilleur de moi-même. Peu de gens feraient une chose pareille, pas vrai ? Eh bien moi si ! La raison était évidente : J’étais si excitée par ma nouvelle vie que je n’avais pas réussi à fermer l’œil de la nuit ce qui donc expliquait mon levé matinal ! Et puis je devais beaucoup travailler mon don si je voulais pouvoir m’en servir quand bon me semblait sans m’effondrer juste après l’avoir utilisé. Il était vrai que ce n’était pas très malin de vouloir le faire un matin plutôt qu’un soir étant donné qu’il était inévitable que quelqu’un se rende au gymnase mais j’avais déjà concocté une parade à tout ça. Ne connaissant personne pour le moment qui pourrait veiller sur moi pendant mon inconscience, je préférais jouer la carte de la « prudence ».

Je poussais enfin la porte du bâtiment principal puis continuais tranquillement ma route vers le gymnase en priant intérieurement que tout le monde soit encore couché. Manquerait plus qu’il y ait des lèves-tôt et je ne pourrais plus m’entraîner. Eh oui, bien que le fait de m’exercer était dans mes intentions depuis le début, je ne comptais pas montrer mon don à qui que ce soit. On n’était jamais trop prudent, une école paisible comme un havre de paix entouré d’un monde en guerre était trop utopique. Ce serait croire aux bisounours que de se dire que tout se passerait bien sans le moindre accroc, pas vrai ?! J’étais peut-être fermement décidée à faire régner la paix entre ces murs et à l’extérieur mais je n’étais pas stupide pour autant !

J’ouvris la porte du gymnase qui grinça sous le poids de l’effort puis pénétrais dans la pièce. Je n’entendis rien et supposais donc qu’il n’y avait personne mais ma joie s’éclipsa presque aussitôt lorsque je découvris un grand blond qui me dévisageait. Visiblement on se gênait mutuellement. Quoique... il n’y avait aucune animosité dans son regard, comme s’il avait simplement réagit au bruit. Il fit une fixette sur mon cache-œil et je fis de même. Tiens ? C’était pas courant ce genre de bobo… Cachait-il une cicatrice ? J’en doutais fort. D’une part parce qu’il était un mec – si si, ça avait son importance puisque pour eux, toute cicatrice était une marque de combat et permettait de se faire respecter contrairement aux filles qui étaient plutôt vues comme des faibles en général – d’autre part parce qu’il s’entraînait à la boxe ou du moins à un sport de combat. Qui disait sport de combat disait bagarre et qui disait bagarre disait forcément blessures plus ou moins graves. Je me détournais de lui et il repartit dans son entraînement. Personnellement j’entrais dans la réserve où se trouvait le matériel sportif dont les matelas que je recherchais tant ! J’en tâtais un ou deux, satisfaite. Ils étaient bien moelleux, si j’en superposais quelques-uns ça pourrait faire un bon matelas. Maintenant le lieu… Je me grattais l’arrière de la tête en prenant soin de ne pas défaire ma queue de cheval haute puis analysais l’espace. Tiens, si je décalais un peu cette armoire et celle-ci… l’effet d’optique était assuré et je pourrais reprendre des forces sans me soucier de quoique ce soit. De plus en plus ravie, je pris ma forme hybride pour réaménager tranquillement la pièce dans un silence quasi-total avant d’ajouter trois tapis derrière, bien à l’abri. Je cachais l’endroit où se faufiler pour entrer dans ma cachette par des sacs de ballons sur les armoires puis contemplais mon travail.
« Yosh ! Maintenant le plus important… »

Je récupérais mes affaires puis sortis discrètement du local en cherchant le garçon du regard. Je le repérais bien vite puis profitais qu’il soit dos à moi pour me faufiler tout en haut des gradins et reprendre ma forme humaine l’air de rien. S’étant assis sur le banc donc retourné pendant ma petite escapade, il ne pouvait toujours pas me voir. Je souris d’un air amusé puis partis dans mes pensées. Quelle sorte de Yajuu était-il ? Sa voix me fit sursauter :
- Hey la miss ? Toujours là ?

Je ne répondis pas et attendit qu’il fouille la pièce du regard jusqu’à me trouver, ce qu’il ne fit pas. Peut-être pensait-il que j’avais pris mes jambes à mon cou. Je continuais à l’observer, silencieuse. Maintenant que je prêtais vraiment attention à lui, je pouvais remarquer qu’il était torse nu. … Quoi ? Torse nu ? Je clignais des yeux mais non, je ne rêvais pas. Subitement gênée, je détournais le regard. Le seul homme torse nu qu’il m’avait été donné de voir restait tout simplement Daiki et encore, nous étions des enfants à ce moment-là, il n’avait pas une musculature très développée.
*Wow stop ! A quoi je pense là ?*
La voix de l’étudiant me fit encore sursauter :
- Mlle Minaga !? C'est vous ?

Eberluée, je posais mon regard sur lui pour la énième fois. On se connaissait ? Je n’en avais pas le souvenir. Pourtant pour qu’il m’appelle par mon nom de famille et qu’il ajoute la marque de politesse devant, cela voulait bien dire que nous nous étions rencontrés un jour, non ?! Il faisait donc partie d’une famille riche et terrienne, ce qui me renseignait légèrement sur lui. Mais il devait avoir mon âge ou peut-être était-il un peu plus jeune, je devrais pourtant m’en souvenir ! Agacée de ne pas trouver de réponse à mes questions et aussi parce que je ne risquais pas de deviner son identité s’il n’était pas face à moi, je lâchais d’un air méfiant :
« Qui es-tu ? »

[Pas d'soucis, ça m'va très bien ;)]
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Sancto Sakaii

Sancto Sakaii


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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyMer 14 Nov - 17:28

Je devais être vraiment fatigué car il me suffit de me mettre vraiment à chercher pour repèrer sa position en deux deux. Je frémis quand je la repérais, elle m'observait ? Depuis combien de temps ? Se souvient-elle de moi ? Qu'est-elle venue faire ici ? Pourquoi cette tenue de sport ? Je la dérange pour son entrainement ? Mais je stoppais mes tourments, le moyen le plus simple d'avoir une réponse à toutes ces questions, c'était de simplement lui demander. Et pire, la curiosité me rongeait, elle avait toujours son cache-oeil. Mais pourquoi ? Je doutais que ce soit pour la même raison que moi. Qui aurait osé lui arracher un œil de son beau visage, cette simple pensée me mit hors de moi, mais je me calmais. Étrange pour un Chiita.

Je soutenais son regard, si elle me reconnut, elle n'en laissait rien paraitre. De toute façon les mots qu'elle lâchait de sa belle voix me le confirmait :

« Qui es-tu ? »

Une pointe de colère m'envahit. Mais pourquoi ? C'était parce qu'elle m'avait pas reconnue ? Sa viendrait peut-être naturellement de toute façon. Non c'était parce qu'elle était en hauteur sur moi, dans une position dominante. Je me rappelais que nous étions tous deux des félins, elle une panthère comme toute la famille Minaga. Et son comportement m'agaçait un peu. Instinctivement, désireux de me mettre à sa hauteur, je me levais à bout de forces pour la rejoindre. Je montais donc les escaliers. Et m'avançais déterminé, droit vers elle. Poliment je tendais la main et dit :

-Je me nomme Sancto.

Pas besoin d'en dire plus, j'avais répondu à sa question. Mais toujours cette curiosité quasi féline... Et toujours désireux de mieux la connaitre malgré la crainte qu'elle soit aussi anti-pacifiste que sa famille ? Je me rassurais en me disant que j'avais bien de la chance d’être terrien. Puis toute façon dans cet internat je bossais pour les rebelle, mais juste pour me remplir les poches. Pendant un instant je fus indécis, faire mon protocole de rencontre ou pas ? Elle pourrait mal le prendre si je commençais à la renifler. D'habitude je le faisais sans gène mais là ! Je me dis que j'essaierais d'abord d'en savoir plus sur elle. J'enchainais donc dans l'espoir de la faire tilter, et désireux de mieux la connaitre :

-De la famille Sakaii de Rio de Janeiro au Brésil. C'est un honneur de faire votre connaissance Mlle Minaga.

Je n'avais rien perdu de mes bonnes manières, après tout je ne fuyais pas la noblesse. J'avais toujours trouvé que c'était un milieu important, qui me plaisait de surcroit. Seulement moi j'étais poli juste pour obtenir ce que je voulais, uniquement dans mon simple intérêt. Mon amour de l'argent aide beaucoup, je fis d'ailleurs une sale mine rien qu'à penser que j'avais plus une tune dans mon porte-monnaie. Tout claqué au magasin avec Haru pour remplir mon armoire de chemise... Je voyais ma liasse de billets s'envoler avec ses petites ailes bien trop haut pour que je puisse bondir pour l'attraper, hors de ma portée. Il allait falloir que je me mette un peu au boulot pour y remédier. Mes pensées devinrent noires. Cette fille était riche, la détrousser ? Non il y avait mieux, sortir avec. C'est vrai que je la trouvais mignonne mais ce n'était pas une raison pour faire çà. Puis après tout moi aussi j'ai une fortune, et je m'étais promis de ne pas y toucher. Tant d'argent facile ! Après tout je savais très bien que j'avais juste la satisfaction qu'elle m'appartienne. Je me sentais comme Picsou. Sa me fit sourire. Je lisais çà quand j'étais petit. Est-ce que çà a fait de moi l'homme que je suis ?

J'étais partagé entre faire mon travail d'espion pour choper des infos sur elle et apprendre à la connaitre franchement. Je choisissais la dernière option. Puis soudain prenant conscience de ma propre apparence, tout plein de sueur et à bout de souffle, j'évitais son oeil bleu dans lequel je m'étais plongé pendant toute la conversation et mes pensées. J'avais peur de l'avoir mis mal à l'aise. Je n'avais franchement pas besoin de me faire passer pour un harceleur.

-Oh pardonnez-moi, je ne suis pas présentable... Oh et puis zut, marre des politesses, on est dans un internat ici, et je suis sur qu'avant que je vous dise que je suis noble vous ne l'auriez jamais deviné, à moins que mes politesses n'en disent trop sur moi et que vous soyez perspicace." puis je rejetais mon oeil rouge-orangé dans le sien avec un air de malice, "On peut se tutoyer ? Quel est ton prénom ?.

J'attendais sa réponse pour aller me doucher et me remettre en tenue lambda, après tout mon entrainement était fini. Et j'espère qu'elle sera encore là, j'avais bien envie de causer. Et surtout je notais que toutes mes rencontres importantes se faisaient le samedi. Mais je ne crois pas au hasard. C'était le destin. Puis je me rappelais qu'elle venait à peine d'entrer dans le gymnase, pour s'entrainer surement. Mais à quoi ? S'entrainer obnubilait maintenant mes pensées, je devenais addict'. Je me calmais en l'observant. Seul Haru savait que j'étais un noble, mais plus maintenant... Avais-je fait une erreur en lui donnant cette info ? Allais-je le payer plus tard ? Je me rembrunis à l'idée que la fille m'est choqué au point de commettre des imprudences. Une grossière erreur.
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Katsumi Minaga

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyMer 14 Nov - 19:32

Une expression contrariée s’inscrivit sur son visage avant qu’il ne gravisse les marches pour se mettre à ma hauteur. Toujours sur mes gardes, je suivais tous ses faits et gestes du coin de l’œil, guère rassurée mais n’en montrant rien. Après tout, j’avais l’habitude de montrer mon masque, avec toutes ces soirées mondaines et ces sourires hypocrites, il fallait bien les rendre si on ne voulait pas être mal vu.
- Je me nomme Sancto.

J’observais sa main tendue un moment avant de la serrer sans le quitter des yeux. C’était plus par politesse que par réelle envie. Ce n’était pas que je ne l’aimais pas, je ne le connaissais même pas, mais son attitude envers moi m’inspirait forcément de la méfiance. Comment aurait-il réagit si j’avais agis de la même manière que lui et qu’il ne me reconnaissait pas ? Il précisa :
- De la famille Sakaii de Rio de Janeiro au Brésil. C'est un honneur de faire votre connaissance Mlle Minaga.

Sakaii ? Tiens ça me disait quelque chose ça… Tout en fouillant dans mes pensées, je remarquais qu’il gardait son unique œil planté dans le mien, espérant quelque chose. Mais quoi ? Mon instinct joueur m’empêcha de détourner le regard. Je cherchais encore, remontais dans mes souvenirs les plus anciens, cherchant une famille terrienne sans me douter une seule seconde que j’étais sur la mauvaise piste. Sancto Sakaii… Sancto Sakaii… Ce n’était pas avec son prénom que ça allait m’aider, après tout les familles riches et renommées étaient appelées par leur nom de famille même lors de réception les gens ne s’appelaient pas vraiment par leur prénom. L’air de mon interlocuteur s’assombrit. Était-il vexé que je ne me rappelle plus de lui ? Pourtant je me rappelais très bien que je ne parlais pas aux réceptions étant gamine, toujours à soupirer et à m’ennuyer intérieurement, détestant ces gosses de riches qui imitaient leurs parents. Le seul enfant à qui j’avais parlé n’était pas de la haute société et avait des cheveux blonds ensoleillés, un peu comme ceux de Sancto… Mon cœur se comprima dans ma poitrine et je songeais aussitôt à autre chose. Et puis pourquoi Sancto me parlait avec autant de déférence ? Nous n’étions pas en public et si j’étais venue ici ça n’était sûrement pas pour me remettre à parler comme une bourgeoise, bien au contraire ! Encore plus agacée, je me remis à chercher où je l’avais rencontré. Je dus prendre pas mal de temps à réfléchir puisque le jeune homme finit par ajouter :
- Oh pardonnez-moi, je ne suis pas présentable... Oh et puis zut, marre des politesses, on est dans un internat ici, et je suis sur qu'avant que je vous dise que je suis noble vous ne l'auriez jamais deviné, à moins que mes politesses n'en disent trop sur moi et que vous soyez perspicace." puis je rejetais mon oeil rouge-orangé dans le sien avec un air de malice, "On peut se tutoyer ? Quel est ton prénom ?"

Je ne répondis pas tout de suite, encore plongée dans mes pensées puis je me souvins. Je me souvins de cette luxueuse réception invitant tous les Yajuus les plus riches et les plus influents du monde entier. Je me souvins des lumières, des buffets et des fréquents allers et retours des serveurs. Et puis de l’humeur de mon père aussi. Il avait beau avoir fait bonne figure pendant la soirée, il avait finit par craquer. Je ne savais pas d’où il tenait cette haine féroce des Yajuus aquatiques et aériens mais je me rappelais pourtant clairement de ses paroles dans la limousine qui nous emmenait à cette soirée princière « Je n’arrive pas à croire que moi, Katsuo Minaga, soit obligé de coopérer et de partager le même air que ces êtres infects ! Si notre absence n’avait pas été vue comme une offense, soyez sûr que jamais et je dis bien jamais, je n’aurais mis les pieds là-bas ! ». L’image, toujours l’image, c’était bien ça qui me fatiguait dans cette vie faite d’artifices ! Il avait suffit d’un début de mésentente avec l’un de ses collaborateurs habituel et d’une légère bousculade avec Madame Sakaii pour que mon père laisse éclater sa rage. Cette petite tête blonde, c’était Sancto qui avait réagit et qui avait été baffé et c’était son père à lui qui avait tenté de rétablir la paix avant de s’en manger plein la figure toujours par mon paternel. C’était donc pour ça que Sancto cherchait absolument à ce que je me souvienne de lui ? Pour m’excuser du comportement de mon géniteur lors de cette soirée ? J’en doutais. Subitement détendue puisque ayant mit un visage sur son nom, je sortis de ma léthargie pour déclarer gentiment :
« Pour commencer, j’ai horreur des convenances alors oui, on peut se tutoyer sans problèmes ! Je m’appelle Katsumi, Katsumi Minaga. Pas de « Mademoiselle » s’il te plaît ! »

Je le regardais à nouveau mais vu ma hauteur et la sienne – j’étais assise et lui debout – je tombais nez à nez avec son torse. Hum… Je détournais le regard en rougissant. D’ailleurs en parlant de physique, il n’avait pas de cache-œil ce soir-là, si ?! Je n’en avais pas le souvenir… Décidemment les deux gamins que nous étions avaient bien changés ! Je décidais de parler pour masquer ma gêne, toujours le regard fuyant :
« Je t’ai dérangé pendant l’entraînement, non ? Si tu veux je te laisse continuer… »

C’était pas terrible comme sujet de conversation mais bon, je ne comprenais pas pourquoi il voulait tant que ça que je me rappelle de lui. Y-avait-il un détail qui m’échappait ? Un geste que j’aurais fait envers lui pendant la réception ? Mais ça remontait à si loin, il n’avait pas fait une fixette sur cet évènement quand même, si ? Cédant à la curiosité je demandais – et sans le regarder encore une fois :
« Comment se fait-il que tu te souviennes de moi ? »
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Sancto Sakaii

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyJeu 15 Nov - 7:47

Pendant tout l'échange, la brune avait été dans ses pensées et avait gardé un visage impassible bien dur à interpréter pour moi. Que se passait-il dans sa tète ? Je l'ignorais, j'étais pas Athenea moi.... Puis j'aime pas ce don de lire dans la tète des gens. C'est du viol mental...... Du coup comme j'avais amené le sujet je me demandais quel était le don de la miss.

Je me rappelais une seconde fois la grande réception. Elle s'était passé en Italie à Rome, et je me souvenais encore d'avoir pris l'avion pour la première fois. Il me semblait aussi que c'était ce premier voyage qui m'avait donné le rêve de faire le tour du monde. Pas encore avec mes propres moyens à l'époque mais c'était tout comme. La piste de danse, la salle gigantesque parsemé de lustres de verres, le monde incroyable, tout çà m'impressionnait autant que je trouvais çà magique. Et forcément je m'attendais à bien m'entendre avec tout le monde, à vrai dire je connaissais déjà bien les enjeux de ce genre de réception, mais ce n'était pas le cas. C'est là qu'intervenait Katsuo Minaga. Qui a brisé tous mes rêves de paix entre les yajuus. Par la suite j'en avais toujours voulu à mon père de ne pas avoir dégainé et détruit ce salopard pour l'affront qu'il lui avait fait indirectement en levant la main sur son fils. Mais c'était ce à quoi on m'avait répondu : "Si c'est le prix à payer pour la paix, c'est plus qu’acceptables". Un noble choix quoi, c'était là que j'avais réalisé que si c'était moi qui avait dégainé, des conséquences horribles auraient pu avoir lieu.

Vers la fin du dialogue elle avait ENFIN l'air un peu agacé. Dur dur de cerner ses émotions, saletés de panthère qui savent jouer qu'à çà .... Par contre pourquoi j’insistais pour qu'elle me reconnaisse ? Je l'ignorais à vrai dire. Je n'avais fait que la voir, çà n'explique en rien mon envie de devenir son ami. Puis apparemment je l'avais agacé avec mes politesses, donc je ne risquais pas de devenir son ami si je lui rappelais sans cesse ce milieu... Mais après tout j'avais baigné dans les favelas de Rio toute mon enfance, je pouvais donc rester naturel avec elle. Pourquoi insistais-je donc alors ? Bonne question. Peut-être car je m'y sens obligé, et qu'une force invisible veut que je la côtoie. Le destin. La miss déclara gentiment :

« Pour commencer, j’ai horreur des convenances alors oui, on peut se tutoyer sans problèmes ! Je m’appelle Katsumi, Katsumi Minaga. Pas de « Mademoiselle » s’il te plaît ! »

Sa je pouvais m'en douter depuis tout à l'heure, si elle est ici c'est surement pour fuir le milieu noble (comme je l'ai fait moi au passage). Je rigolais pour détendre l'atmosphère, oui je ne l'appellerais plus mademoiselle. Katsumi ? Joli nom ! Soudainement elle me regardait comme toute drôle. Détournement de regard, joues rosies, je savais immédiatement que ma tenue "légère" la mettait mal à l'aise. Et m'en plaisais, je trouvais çà marrant et mieux encore des émotions filtraient peu à peu. Elle pensait être invincible derrière ses grands remparts. Mais suffit d'amener un bulldozer...

-J'ai juste une question Kat', je luttais à la poser, est-ce que tu me permets de mémoriser ton odeur... Je te dois surement une petite explication. J'ai l'odorat hyper-développé, et je mémorise toutes les odeurs de mes rencontres dans ce pensionnat. Pour m'en servir comme radar nasal, je sais que c'est étrange mais çà m'aide beaucoup donc j'ai le droit.

Je me maudissais intérieurement,je n'avais jamais demandé l'autorisation avec mes anciennes rencontres, et ce comportement actuel montrait bien que je n'étais pas insensible au charme de Katsumi. Montrer sa faiblesse n'est pas à faire devant l'ennemi. Une petite voix me coupa en me demandant où était l'ennemi et que Kat' n'en était pas un. Je la fis taire. Frustré.

« Je t’ai dérangé pendant l’entraînement, non ? Si tu veux je te laisse continuer… »

Je répondais sans hésitation :

-Mon entrainement est fini de toute façon. Je vais aller prendre une douche au vestiaire et me changer. Tu restes ici pour t'entrainer ? J'ai aussi l'impression que tu attendais que je m'en aille pour profiter du gymnase vide. Je vais te laisser la place dans ce cas.

Je commençais déjà à partir en direction des vestiaires, en espérant de tout mon cœur qu'elle soit encore là. Mais elle m'interrompit. J'eus même pas le temps de faire un pas.

« Comment se fait-il que tu te souviennes de moi ? »

Elle parlait peu mais c'était efficace, je la devinais un peu suspicieuse et méfiante à mon égard. Mais je décidais de me livrer, sans la moindre pensée négative, l'histoire de la grande réception. Si elle m'avait reconnue elle ne m'en avait pas fait parts. J'aimais ce comportement.

-Et bien, c'était à la grade réception annuelle des familles de la Haute Noblesse il y a 10ans je crois. J'ai pas bonne mémoire. Et genre, c'était en Italie et tout. Et c'est là que je vois M.Katsuo Minaga dont on m'avait beaucoup parlé, et pas qu'en bien, insulter ouvertement ma mère. Simple réflexe je m'interposais alors en la défendant : "Lachez-ma mère où je vous étripe !". Je marquais une pause une pause dans mon récit, évidemment cet instant m'avait choqué. Puis la baffe de ton parent m'avait mis hors de moi, j'avais déjà sorti ma petite épée d'entrainement à l'escrime quand mon père m'intercepta et me calmais en ne bronchant pas aux insultes du sale type. Et c'est là que je t'avais vu, près du type. J'avais fait le lien sans un doute, les mêmes cheveux noirs et yeux bleu. T'étais une Minaga. A ce moment là je ne ressentais que de la haine.

Je ne savais pas si je la saoulais avec mon histoire mais au moins je répondais le plus franchement possible à sa question, a tel point que je m'étais même assis pour me mettre à sa hauteur.

-Mais avec le temps, j'avais appris pour les rebelles. J'ai su que tu en faisais partie puisque t'étais dans une famille rebelle. Mais je n'avais jamais pensé te revoir un jour ici. C'est donc pour çà que je suis là, pour connaitre tes motivations.

"Et pour TE connaitre aussi" pensais-je pour moi.

Je lorgnais à nouveau son cache-oeil, la question me brulait les lèvres et elle sortis :

-Qu'est-il arrivé à ton œil Kat ?

Je savais que je m'aventurais dans un domaine qui ne pourrait me faire que du mal, et aussi à Katsumi. Je me sentais un peu indiscret, mais mon air choqué et triste quand j'avais posé la question devrait surement la calmer. Elle ne voudrait ptet pas de ma pitié comme je ne veux pas de la sienne. Puis je m'exposais à la même question en retour, mais tant pis j'étais lancé, et plus que jamais moi-même.
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Katsumi Minaga

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyJeu 15 Nov - 19:47

Il rit à la déclaration, me détendant encore un peu plus. Il avait déjà deviné que ça m’agaçait, je ne voyais pas d’autres options. Après tout, nous n’étions pas à un rendez-vous officiel et puis je ne voyais pas pourquoi nous serions obligés de continuer à se parler de façon stupide. Oui, pour moi ce genre de discussion était stupide. Il déclara :
-J'ai juste une question Kat'. Est-ce que tu me permets de mémoriser ton odeur... Je te dois surement une petite explication. J'ai l'odorat hyper-développé, et je mémorise toutes les odeurs de mes rencontres dans ce pensionnat. Pour m'en servir comme radar nasal, je sais que c'est étrange mais çà m'aide beaucoup donc j'ai le droit.

Je devins à nouveau sceptique. Pourquoi avait-il besoin de garder mon odeur en mémoire ? Il voulait me suivre ? Y-avait-il une raison valable à cela ? Je reposais mon regard dans le sien en essayant de trouver une explication rationnelle, en vain. Il n’avait pas l’air d’avoir de mauvaises intentions mais s’il était aussi doué que moi dans le port du masque, j’avais le droit d’en douter. La meilleure façon de le savoir est de poser la question, non ? Je pourrais toujours analyser son comportement. Quoique… Pour me révéler son don, il ne devait pas être futfut ou au contraire il me faisait confiance. A moins que tout ceci n’était qu’une parade. Me l’aurait-il seulement expliqué comme ça ? Des tas de questions se bousculaient dans ma tête à tel point que je finis par demander :
« A quoi cela te servirait-il exactement ? A me repérer ? Comme un stalker ? »

Ce n’était pas méchant, juste très méfiant. Après tout je ne le connaissais toujours pas ! Et puis je commençais un peu à l’apprécier quand même. Sa manière de passer de « Mademoiselle Minaga » à « Kat » m’amusait.
-Mon entrainement est fini de toute façon. Je vais aller prendre une douche au vestiaire et me changer. Tu restes ici pour t'entrainer ? J'ai aussi l'impression que tu attendais que je m'en aille pour profiter du gymnase vide. Je vais te laisser la place dans ce cas.

Ah, en plein dans le mille ! Je le scrutais et inconsciemment mon regard dériva, me gênant à nouveau. Flûte ! Pourquoi était-il aussi déstabilisant ? Plus je passais du temps avec lui et plus mon masque s’effritait. Comment faisait-il cela ? Je balayais la salle du regard pour reprendre pied puis lâchais :
« A vrai dire même si c’était mon intention première, je pense remettre ça à plus tard. Disons que je suis venue ici sur un coup de tête. »

Il se leva et répondit à mon autre question en se rasseyant finalement :
-Et bien, c'était à la grande réception annuelle des familles de la Haute Noblesse il y a 10ans je crois. J'ai pas bonne mémoire. Et genre, c'était en Italie et tout. Et c'est là que je vois M.Katsuo Minaga dont on m'avait beaucoup parlé, et pas qu'en bien, insulter ouvertement ma mère. Simple réflexe je m'interposais alors en la défendant : "Lachez-ma mère où je vous étripe !". Puis la baffe de ton parent m'avait mis hors de moi, j'avais déjà sorti ma petite épée d'entrainement à l'escrime quand mon père m'intercepta et me calmais en ne bronchant pas aux insultes du sale type. Et c'est là que je t'avais vu, près du type. J'avais fait le lien sans un doute, les mêmes cheveux noirs et yeux bleu. T'étais une Minaga. A ce moment là je ne ressentais que de la haine. Mais avec le temps, j'avais appris pour les rebelles. J'ai su que tu en faisais partie puisque t'étais dans une famille rebelle. Mais je n'avais jamais pensé te revoir un jour ici. C'est donc pour çà que je suis là, pour connaitre tes motivations.

Les images me revenaient en tête en même temps qu’il contait son récit. Je ne tiquais pas sur le surnom qu’il avait donné à mon père. Après tout je l’avais insulté de la même manière autrefois, je n’en pensais pas moins. Mais en grandissant je m’étais quand même mise à me poser des questions. Je n’avais jamais eu de réponse mais pour qu’il voue une haine aussi féroce envers les autres Yajuus c’était bien parce qu’il y avait une raison ! Bien sûr je ne cautionnais pas ses gestes et ses paroles, il n’avait aucun droit de faire cela. J’étais donc étiquetée en tant que rebelle à cause de ma famille. Rebelle oui, c’était bien le mot mais pas dans le bon sens ! Pour ma famille c’était plutôt moi qui étais à côté de la plaque plutôt que l’inverse. Je répondis :
« Si je suis ici c’est pour éviter de me comporter de manière hypocrite. Je ne colle pas à l’image de la sainte nitouche qui ne fait rien de ses journées et commère sur les autres au moindre faux pas. Je n’aime pas cette vie à paillette, elle m’irrite et me rend dingue ! »

Evidement je passais sous silence mon projet de paix. Peut-être aurais-je dus en parler pour détendre Sancto et lui montrer que je n’étais pas « la méchante » mais je ne voyais pas l’intérêt de le faire, ça me semblait tout simplement évident. Que viendrais-je faire dans ce pensionnat si je voulais la guerre ? Autant rester chez moi dans ce cas-là. Me rebeller ici ? Ce n’était pas mon genre. Je le regardais pour la énième fois.
-Qu'est-il arrivé à ton œil Kat ?

Ma main se posa dessus automatiquement, comme si la cicatrice en-dessous me brûlait alors qu’il n’en était rien. Les souvenirs affluèrent, je revis Daiki me sourire, rire avec moi et me prendre par la main pour me montrer divers endroits fabuleux. Il avait le chic pour les trouver ! Il savait me faire plaisir, me connaissait comme jamais personne ne m’avait connu. Je revis sa chevelure blonde et ses yeux d’encre pétillants de joie, ses doigts fins et ses bras protecteurs qui m’entouraient. Et puis je revis cette nuit tragique, notre baiser, son visage ensanglanté et la colère de mon père. C’était la dernière fois que je l’avais vu. Le passé défilait dans ma tête tandis que mes yeux se mettaient à briller. Une larme fine roula sur ma joue et s’écrasa dans mon cou. La gorge serrée et tâchant d’enfermer profondément ces souvenirs, je répondis :

« Ce… Ce n’est rien ! »

Bien sûr avec un air effrayé et douloureux sans oublier les yeux brillants, c'était tout de suite moins crédible ! Je me levais vivement et lui tournais le dos en enfouissant mon visage entre mes mains. En à peine cinq minutes il avait réussit à briser le masque que je m’étais forgé depuis tant d’années. Pourquoi ? Pourquoi étais-je aussi faible devant lui ? Quelle était sa méthode ? La franchise ? Non, il avait un don pour toucher aux points sensibles ! Pourtant ça n’était pas la première fois qu’on me posait des questions sur ce cache-œil ! Je respirais un bon coup, me redressais et déclarais :
« Je vais me rafraîchir le visage ! »

Sans attendre de réponse de sa part, je m’enfuis jusqu’aux toilettes des filles et fermais la porte à clé. Je restais quelques temps adossée à celle-ci puis m’approchais des lavabos. Je retirais ensuite mon cache-œil que je posais sur le côté, allumais l’eau et m’en aspergeais le visage avant de m’observer dans le miroir, les mains appuyées sur le lavabo. Il était grand temps que je fasse le deuil de cette histoire. Je n’avais plus aucune nouvelle de lui depuis des années, il avait fuit avec sa famille, était parti loin de moi à un endroit que je ne connaissais pas. Je regardais longuement la cicatrice qui barrait mon œil et l’effleurais du bout des doigts sur le miroir.
« T’es pitoyable ! »

Je remis mon cache-œil sur mon visage encore trempé, soufflais un bon coup et pris le temps de me recomposer un visage neutre avant de rouvrir la porte et de sortir de la pièce. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais fuit sans demander mon reste mais mes affaires étaient sur les gradins. Je songeais un instant à les abandonner puis me ravisais. Même en ayant déjà perdu une bonne partie de ma dignité, je pouvais bien sauver ce qu’il en restait en affrontant son regard. Je n’étais pas une lâche quand même ! Je pris lentement le chemin du terrain.
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Sancto Sakaii

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyVen 16 Nov - 7:53

Au moins, Katsumi avait l'air de se détendre, j'étais soulagé, parlait avec moi n'était pas un supplice quand même... Je constatais donc avec plaisir que nous parlions ensemble avec plus de facilité. Sa me mettait du baume au coeur. Comme quoi parler avec une panthère n'avait plus de secret pour moi. Dès qu'on leur fait un peu de rentre dedans et qu'on arrive à détruire petit à petit leurs défenses on obtenait ce genre d'échange. Par contre sa méfiance vis-à-vis de mon don m'agaçait un peu. Mais sa réaction était normale me disais-je. Et c'était bien pour çà que je ne demandais jamais son avis aux gens. çà les répugne plus qu'autre chose.

« A quoi cela te servirait-il exactement ? A me repérer ? Comme un stalker ? »

La j'étais perplexe... C'était qui un stalker ? Surement un truc japonais.... Mon ignorance m'énervait aussi, et je faisais tout pour que çà ne paraisse pas à son œil. Passer pour un ignorant me faisait chier au plus haut point. Mais dans le doute je préférais lui demander. Après tout il était évident que c'était une tentative d'humour, ou pas...

-Un stalker ? Qu'est-ce que c'est ?" Je faisais une pause, je souriais quand mème, mais heureusement que ce n'était pas un sourire forcé. "Ba j'aime bien tout contrôler, je sais c'est bizarre, mais j'en a besoin d'avoir ce bagage d'odeur, seulement je ne préfère pas rentrer dans les détails. C'est personnel, et professionnel.

Je n'allais quand même pas lui dire que je bossais pour les rebelles... Sa me faisait d'ailleurs penser que je ne savais toujours pas si elle en était une... Et puis zut elle semble porteuse de bonnes intentions, et mon instinct et mon flair ne m'avaient jamais trompés. Puis la preuve je ne devais pas espérer qu'elle me dise tout alors que nous nus connaissions à peine. Puis moi aussi je lui disais pas tout. La preuve, le don que je lui est exposé n'est pas complet. Moi non plus je ne lui ai pas tout dit. J'avais mes petits secrets. Par contre pendant tout mon récit, je l'avais vue pensive. Et je ne le dérangeais point. La aussi j'avais passer sous silence mes tentatives de jeunesse pour réparer notre relation avec les Minaga. En effet j'avais tenté de proposer une danse à la miss. Sans vraiment savoir que çà constituerait un affront pour M.Katsuo Minaga. Mème si j'étais un terrien, j'étais quand même d'une famille rivale pacifiste peu étendue et puissante. En plus je n'aimais pas beaucoup la danse avant de savoir qu'on pouvait l'assimiler à des danses guerrières comme la Kapoeira.

« Si je suis ici c’est pour éviter de me comporter de manière hypocrite. Je ne colle pas à l’image de la sainte nitouche qui ne fait rien de ses journées et commère sur les autres au moindre faux pas. Je n’aime pas cette vie à paillette, elle m’irrite et me rend dingue ! »

Ses paroles me confortaient dans l'idée que j'avais eus d'elle. Elle fuyait donc la noblesse. Je ne pouvais que montrer mon accord. Après tout n'avais-je pas fait la même chose ? Seulement je devais prendre en compte que ma famille était amante envers moi. Peut-être que Katsumi n'aimait pas sa famille ? Et dans ce cas, elle ne se plierait pas vraiment à la foi inébranlable des rebelles en la guerre des races ? Pas de conclusions trop hâtives Sancto. Il faut croire qu'en ce qu'y est prouvé. Elle pourrait tout aussi bien être un espion pour le compte de sa famille... Mais elle me semblait sincère, et je doutais que ce soit un mensonge qu'elle m'ait déballé là.

Seulement quand je posais la question fatidique :

-Qu'est-il arrivé à ton œil Kat ?

Son comportement avait changé du tout au tout. sa m'avait choqué et j'en étais désolé pour elle mais je ne pouvais pas savoir que ce serait si douloureux pour elle. Moi aussi c'est douloureux, mais j'avais fait le deuil de mon oeil verron bleu-turquoise depuis un bon moment déjà. Elle s'était contorsionné pour placer sa main sur son cache-oeil en ultime geste de défense, en tremblant de panique. J l'avais effrayé et je m'en voulus immédiatement.

« Ce… Ce n’est rien ! » lachait-elle d'une voix douloureuse qui me fendit le coeur, et quelques larmes qu'elle semblait vouloir me cacher, mais que inévitablement j'avais repéré.

Des larmes coulaient également de son cache-oeil, et sachant pertinemment que mon oeil perdu ne pouvait pas pleurer, je trouvais la réponse à ma question immédiatement. Sa devait être une cicatrice hideuse pour elle, et chargé de souvenirs qu'elle préférait oublier. Je doutais tout de même qu'elle soit une combattante aguerri, la blessure devait être relié d'une manière ou d'une autre à son coeur. Peut-être la raison de sa venue ici ? Au fond de moi j'avais la certitude que se devait être la faute de M.Minaga. Et sa me mis hors de moi. J'allais répliquer quand :

« Je vais me rafraîchir le visage ! »

Bon d'un coté j'allais surement dire une connerie loin de la réconforter, je la laissais donc partir. Elle ressentait le besoin d'aller se cacher pour ne pas montrer sa faiblesse en pleurant. J'aimais cette réaction, même si j'aurais pu ne pas la mettre dans cet état. Je n'aime pas voir les femmes pleurer. Je la laissais donc partir, et en deux deux elle disparut. Et je ne savais pas si elle comptait revenir. J'étais donc partagé entre prendre ma douche m'habiller et me casser. Mais étrangement je n'en fis rien, je savais qu'elle allait revenir, pour ne pas se voiler la face. Je la devinais donc très fier et digne, (deux traits de caractère courants chez les nobles) et c'était d'autant plus dur de l’être quand on traverse de rudes épreuves. Puis je scrutais aussi du coin de l'oeil ses affaires de sport qu'elle avait laissée.

Je la voyais donc apparaitre marchant d'un pas lent les escaliers menant à moi, j'étais toujours assis et la regardais d'un air triste. Mon oeil perdu ne m'avait jamais autant démangé qu'en cet instant. D'un air coupable je lâchais :

-Sa va mieux Kat' ?

C'était déjà clair que çà n'allait pas, mais au moins elle ne pleurait plus. Je lui tendais son sac de sport. Et me confondais en excuses :

-Je suis vraiment désolé Kat', je n'aurais pas du poser cette question, moi-même je savais à quel point çà pouvait être douloureux pour toi.... Comme pour moi.

Je lui désignais mon cache-oeil, compatissant. A l'évidence nous avions perdu tous deux beaucoup de choses d'en notre vie. La suite sortais malgré moi de ma bouche :

-Tu ne t'en souviens peut-être pas, mais à cette même réception, nous avions partagé une danse. C'était pour moi l'occasion de me faire pardonner mon acte envers ton père. Mais celui-ci, et à mon grand désarroi, n'avait pas tarder à nous séparer. Et alors je t'avais suivi, je t'ai vu retrouvé ce volatile blond. Et ce n'était guère mieux que de me fréquenter moi à mon avis de l'époque. Oui j'étais jaloux. Mais je me disais aussi que je ne te reverrais jamais plus. Alors je m'étais fait à l'évidence. Mais voilà, maintenant nous sommes là, on a grandi. Et je suis vraiment heureux de t'avoir revu.

Sur ce, je me levais et prenais mes affaires de sport, pour aller me prendre une bonne douche chaude au vestiaire. Je laissais couler le fluide sur mon corps, en regardant le sol, pensif. Bouleversé même. Pourquoi avais-je fait cette déclaration ? Si sa se trouve elle ne s'en souvenait même pas alors que moi çà m'avais marqué. Tout piteux je me maudissais pour cette faiblesse non feinte. Et j'arrivais encore à espérer qu’elle m'attendait, là, en dehors ce ces locaux. Shampooing plus gel douche et j'étais tout neuf. Juste le temps de remettre une chemise blanche sur un jean/basket, et de réfréner mon envie de courir la rejoindre. Au fond de moi, je savais que ce serait fini pour aujourd'hui, et sans son odeur j'aurais le plus grand mal à la retrouver parmi ces milliers de pensionnaires. Malgré moi, la peur au ventre qu'elle ne sot plus là, j'hatais le pas vers les gradins, que je gravissais énergiquement.
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Katsumi Minaga

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyVen 16 Nov - 22:58

Sancto était toujours là et vu son air, s’en voulait terriblement de m’avoir causé autant de chagrin. Je montais les marches unes à unes à la même vitesse et me plantais devant lui. Désormais, c’était moi qui étais debout et lui assis. Il me rendit mes affaires en s’excusant et je m’en emparais doucement en répondant :
« Ça va, c’est rien, y’a pas mort d’Homme. »

Plutôt mourir que de lui avouer qu’il avait été la seule personne devant qui j’avais craqué en entendant cette question. Pourquoi ? Je n’en savais rien. Peut-être que le pensionnat me détendait un peu trop au point de me faire oublier certains détails. Ça n’était pas plus mal dans un sens même si je ne tenais absolument pas à pleurer ainsi devant tout le monde. J’avais beau ne pas aimer les ragots et tout le tralala, je restais un Yajuu après tout, j’étais un minimum soucieuse de ce qu’on pouvait penser de moi. Qu’on puisse me coller l’étiquette de pleurnicharde était bien quelque chose que je souhaitais éviter bien que cela puisse vite disparaître si je venais à m’énerver. Je crus qu’il allait en rester là et partir mais non, il enchaîna :
-Tu ne t'en souviens peut-être pas, mais à cette même réception, nous avions partagé une danse. C'était pour moi l'occasion de me faire pardonner mon acte envers ton père. Mais celui-ci, et à mon grand désarroi, n'avait pas tarder à nous séparer. Et alors je t'avais suivi, je t'ai vu retrouvé ce volatile blond. Et ce n'était guère mieux que de me fréquenter moi à mon avis de l'époque. Oui j'étais jaloux. Mais je me disais aussi que je ne te reverrais jamais plus. Alors je m'étais fait à l'évidence. Mais voilà, maintenant nous sommes là, on a grandi. Et je suis vraiment heureux de t'avoir revu.

J’en restais bouche bée. Je ne me rappelais absolument pas de ce détail – on se demandait bien pourquoi – et pourtant c’était si clair pour lui. Nous avions dansé ensemble ? La mention de Daiki me brisa le cœur à nouveau et je fus bien contente qu’il soit parti au vestiaire pour ne pas qu’il le remarque. Je ravalais mes larmes et m’asseyais à nouveau, plongée dans mes pensées. Sancto avait été présent lors de ma rencontre avec Daiki ? Je ne l’avais jamais remarqué. Peut-être parce que je l’avais mis dans le même sac que les autres : fier, arrogant et seulement sensible à mon titre de noblesse. Il était vrai que je n’avais pas cherché à savoir qui était amical et qui ne l’était pas. Enfin, en général le tri était vite réglé ! Il avait été jaloux ?! Mais pourquoi ? Mon père avait été odieux avec sa famille, il l’avait même giflé et Sancto m’avait même avoué m’avoir détestée pour faire partie des Minaga ! Décidément je ne comprenais rien et remuer le passé de cette manière me faisait beaucoup trop souffrir. Malgré moi, je remarquais qu’en plus d’avoir la même couleur de cheveux de mon seul confident, il partageait son aptitude à pouvoir me troubler et m’étonner à chaque fois !

Je me levais brusquement pour couper court à ces pensées sans queue ni tête puis redescendis pour rejoindre le local. Je me positionnais face à l’armoire et inspectais une nouvelle fois ma création avec suspicion. Okay, l’entrée était cachée par des ballons et en hauteur donc invisible mais après avoir utilisé mon don, je ne serais pas en forme comme maintenant. Comment étais-je censée entrer dans ma cachette ? J’ouvris les placards en espérant trouver un objet ou quelque chose qui pourrait m’aider puis trébuchais bêtement sur une lanière. Je tombais alors droit dans l’armoire et le fond de celle-ci céda sous mon poids. Je m’affalais donc brutalement sur les trois matelas préalablement disposés avec les yeux ronds avant de finalement éclater de rire. Bon ben voilà, je l’avais ma solution ! Je me relevais avec amusement puis sortis à reculons par l’armoire, le bout de tôle entre les mains.
« On est à Narnia ou quoi ? »

Ce fut dans la bonne humeur que je montais une combine pour passer sans que l’entrée ne soit visible par qui que ce soit. Ravie de mon petit havre de paix improvisé, je ressortis du local avec un ballon de basket sous le bras et marchais dans le gymnase avant de m’approcher du sac de sable. Tiens donc, il était bien original ! J’observais la bombe à terre ainsi que le personnage grossièrement représenté sur lequel on pouvait lire « SHIN » peint en lettres capitales. Je fronçais les sourcils. Soit ce « Shin » était son ennemi juré, soit Sancto avait inventé un protagoniste sur lequel il pouvait passer sa colère et sa violence. Je penchais pour la première option. Ce fut à ce moment-là que ce-dernier ressorti des vestiaires, fraîchement douché et complètement habillé cette fois. Je devais bien avouer qu’il avait un certain charme. Il remontait tout en haut des gradins et je le regardais un moment avant de m’écrier en levant la tête :
« Tu cherches quelqu’un peut-être ? »

Pourquoi je m’étais manifestée ? Aucune idée. En tout cas, j’en avais assez de parler du passé. Si j’étais ici c’était pour avancer et m’amuser. Malgré toutes les précisions qu’il m’avait données sur notre rencontre et ce qui s’était passé, je ne pouvais m’empêcher de le trouver mystérieux. Pourquoi ne me revenait-il pas clairement en mémoire ? Bahh Stop, c’était pas bien grave, seul le présent comptait pour moi à présent. Il fallait virer les parasites ! Il était vrai que je n’avais pas répondu à ses précédentes questions mais je n’en voyais plus l’utilité. La discussion était passée, pas la peine de rester bloqués dessus et si ça l’énervait vraiment il n’aurait qu’à me les reposer ! Je changeais de sujet :
« Tu viens souvent ici ? D’ailleurs en parlant de ça, ça fait longtemps que tu étudies au pensionnat ? »

Je driblais sur place histoire de m’occuper un peu plus les mains et l’esprit. A quand remontait ma dernière heure de sport ? Si je ne m’entraînais pas sur mon don, je pouvais au moins me dépenser un peu, non ? Histoire de pas être venue si tôt et habillée en jogging pour rien ! Je m’approchais du panier en attendant sa réponse puis lançais le ballon… pour toucher le panneau.
« Rahh flûte !! J’suis rouillée ! »

Je récupérais le ballon et le regardais droit dans les yeux – enfin dans l’œil en l’occurrence – avant de lâcher :
« Et toi au fait… T’en pense quoi de la bourgeoisie ? »

Je me reconcentrais sur le panier et tentais un nouveau tir.
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Sancto Sakaii

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptySam 17 Nov - 14:07

« Tu cherches quelqu’un peut-être ? »

Mon oeil trouva immédiatement celui de mon interlocutrice. Et je me rendais compte combien il était difficile de retrouver quelqu'un sans avoir son odeur en mémoire. Était-ce ce que ressentait un individu normal ? Je me rendais compte que j'étais bien trop habitué à mon don, et donc que j'en dépendais énormément. Mais au delà de çà, je devais être troublé car, faute de ne pas pouvoir la sentir, mon oeil aurait du la voir ainsi que mes oreilles. Je souriais franchement, en hauteur sur elle, elle faisait du basket. Intéressant, et elle n'était pas si mauvaise dans ses dribbles, enfi je supposais, en tout cas pour moi c'était incompréhensible ce qu'elle faisait. Elle voulait avoir le gymnase a elle toute seule pour faire du basket ? Quelque chose clochait. Et flattait ma curiosité, mais je n'en fis rien.

-Oui c'était toi que je cherchais, criais-je, tu vois quelqu'un d'autre peut-être ?

Je riais franchement, j'étais vraiment ravi qu'il n'y ait plus cette méfiance en elle, mais quelque chose d'autre me chiffonnait. Qu'avait-elle pensé de ce que je lui avais dit juste avant de partir au vestiaire ? S'en souvenait-elle ? Je ne le saurais sans doute jamais et je n'avais pas envie de lui poser la question. Après tout, le passé n'est pas i important, ce qui compte c'est ce que nous sommes devenus. J'étais heureux qu'elle soit là, et je profiterais de sa présence.

« Tu viens souvent ici ? D’ailleurs en parlant de ça, ça fait longtemps que tu étudies au pensionnat ? »

Un sourire fier au lèvre puis un air malicieux et je prenais ma forme yajuu, un guépard déboula à toutes berzingues depuis l'escalier et se stoppa devant elle. Je prenais ma forme hybride que je détestais mais que j'apprenais peu à peu à apprécier. Mes nouvelles oreilles de félin, blonds et tachetés de brun frémissait tandis que ma longue queue s'agitait dans mon dos. Trahissant ma gène dans cette forme. Je répondais donc, soucieux et un peu timide mais non sans une voix dépourvue de fierté :

-C'est ma deuxième salle préférée de ce pensionnat, celle que je fréquente le plus après la salle de détente. Je suis ici presque tout les matins. Et encore quand j'ai la foi de me lever, sinon je suis ici tous les soirs après les cours. Un chiita ne vit que pour la guerre, le jeu et le soleil.

Sa me fit penser que çà faisait longtemps que je n'avais pas pris un bain de soleil sur ma fourrure dans le parc des terriens. Je regardais le ballon l'envie bien visible dans mon oeil rouge. Cette forme devait réveiller mon naturel joueur malgré que je me sois déjà défoulé, et bientôt je suivais la balle de l'oeil. J'en oubliais presque sa seconde question.

-Je suis ici depuis quelques semaines à peine. J'étais venue juste pour découvrir tous les types de yajuus, mon rêve c'est de faire le tour du monde, et découvrir toute la beauté de ce monde dans la nature. J'avais les yeux brillants rien que de penser à tout ce qui m'attendait et mon âme d'explorateur devait sauter à l’œil de la panthère. Ce milieu me donne donc un aperçu de ce qui m'attend.

Je la regardais tirer, la balle fit sa belle chute jusque vers le panier, mais dans le panneau.

« Rahh flûte !! J’suis rouillée ! »

Je riais un peu. Mais je n'étais pas prêt à faire une démonstration, car malgré mon incroyable don du toucher et tous mes autres sens hyper-développés, je n'avais jamais joué au basket. Et mon don me donnait pourtant un avantage énorme dans tous les styles de jeu. Je récupérais la balle et lui renvoyais tranquillement pour un deuxième essai, non sans savourer le contact de la balle, qui titillait mon envie incroyable de jouer. Je devais sembler un chaton tellement çà me démangeait. Ma queue battait l'air lestement. J'étais impatient de jouer et çà devait se voir à des kilomètres. Après avoir récupérée la balle, nos yeux se croisèrent, déstabilisant tant les siens étaient beaux. J'eus un pique d'attention quand elle me posa sa question :

« Et toi au fait… T’en pense quoi de la bourgeoisie ? »

J'étais perplexe, la bourgeoisie ? Je m'étais jamais vraiment posé la question... A vrai dire, déjà aux réceptions j'entendais tout et l'expérience en avait été exaspérante d'hypocrisie. L'image toujours l'image. Mais j'aimais quand même ce milieu très beau à mes yeux, en apparence et non socialement. Puis sa question m'étonnait un peu.

-J'en pense que je déteste converser avec des masques insensibles. C'est usant. Sa vient de la volonté de désirer un semblant de force en soi, de la domination quoi. Qui est supérieur à qui ? En argent ? En réputation ? Ce commerce de l’image est fatigant mais je trouve que c'est nécessaire et compréhensible de vouloir dompter son image. Mais en ce-moment, avec le répit que me donne ce pensionnat, je me cherche moi-même. Je n'essaie pas de devenir ce que je veux être, mais retrouver qui je suis. C'est p'tet compliqué pour toi, et même moi je me perds dans ce que je dis. Mon cerveau tournait à cent à l'heure et la philo et la réflexion n'étaient que très loin d’être mon fort, ce qui est normal pour un chiita. Mais au final je trouve que je me plais bien dans ce milieu, tout simplement car je maitrise très bien mon image et que çà me plait d'avoir du prestige, d’être célèbre et apprécié. Mème si les gens qu viennent me voir le font plus pour des intérêts personnels, tant qu'on ne me prends pas pour un con, je suis tolérant et gentil.

Ma tirade était longue, mais c'était vraiment ce que j'en pensais, quoique que avec le recul de quelques minutes, d'autres idées me venaient en tète.

-Sinon je pense aussi que ce milieu est peu utile et qu'il tendra à disparaitre un jour, sous les coups d'épées des démunis. On est pas à l'abri d'une révolte et l'image qu'on se faisait de moi dans mon enfance avait changé du tout au tout quand on avait appris mon statut social. J'en avais récolté que de la haine de la part de mes anciens amis.

Malgré la volonté de me faire plus grave et la tristesse dans mon oeil, ma gestuelle sous forme hybride donnait plutôt l'impression que je m'amusais d'avance de ce que je lâchais par la suite.

-J'en ai perdu un oeil...

Non ne ressasse pas le passé on en avait déjà eus notre claque avec Kat'. Je ne tardais donc pas pour devoir donner des explications et changeais rapidement de sujet.

-Bon, passons, tu me laisses tenter un tir.

Avant mème qu'elle n'arme son tir, je lui subtilisais le ballon le sourire aux lèvres et tirais dans une position très mauvaise pour un basketteur, trahissant ma condition de novice, de plus dans la précipitation j'avais oublié d'imiter le style de tir de Kat' qui devait plus coller techniquement. Malgré tout çà. La balle quitta mes mains et passa à travers le cercle sans même le toucher, étonnant pour un novice comme moi qui tirait n'importe comment. Je me retournais vers Kat' l'oeil pétillant :

-T'as vu çà ! La classe, trop facile ce jeu.

J'éclatais de rire et trépignais sur place. Oui je commençais à apprécier ma forme hybride. Avant je la détestais car je ne me maitrisais pas bien, mais maintenant je me disais que c'était dans cette forme que j'étais le plus prêt de ce que j'étais vraiment. C'est à dire à mi-chemin entre l'homme et la bête.
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Katsumi Minaga

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyJeu 22 Nov - 17:18

Je souris à la réponse de Sancto. Nous étions tous les deux d’assez bonne humeur pour pouvoir parler tranquillement, ça faisait plaisir. Ce fut un guépard qui descendit les escaliers et un hybride qui se présenta devant moi, l’œil brillant. Était-ce sa condition de félin qui le rendait joueur à ce point ? Il m’expliqua que c’était son deuxième antre, ce qui était bon à noter. Si je voulais m’entraîner à mon don je devais donc éviter le gymnase le matin et le soir. Mouais… Pas très pratique il allait falloir que j’aille ailleurs… Je n’en montrais rien cependant, gardant mon attitude calme et enjouée. Il me raconta ensuite que son rêve était de voyager.
« C’est un joli rêve… » Déclarais-je pensive.

Je n’avais jamais songé à parcourir le monde pour ma part. Pourtant j’aurais pu, ça aurait d’ailleurs été une bonne idée pour retrouver celui qui me manquait mais je ne l’avais pas fait. Après tout chacun son rêve et chacun son destin, le mien était de contribuer à la paix des Yajuus, pas de cavaler le long des continents malgré le côté attirant et sauvage de ce rêve.

Il répondit à ma deuxième question et j’étais d’accord avec sa première pensée. J’avais cependant du mal à croire qu’il appréciait d’être supérieur aux autres s’il ne supportait pas parler avec des gens comme eux. Un égocentrique ? Il n’en laissait pourtant rien paraître et s’intéressait quand même à ce que je lui racontais, allant même à poser des questions. Personnellement je n’aimais pas cette richesse et ce prestige mais si je ne le quittais pas définitivement, parce que j’aurais pu m’enfuir, partir rejoindre Daiki si je le voulais et ça c’était égoïste, c’était parce que malgré tout, le fait de ne pas passer inaperçue et d’avoir des ressources me permettait d’être plus utile. Quelque part, je prenais aussi cela comme un dédommagement de la part de mon père même si pour l’instant il n’en savait rien. Je ne répondis donc pas à ce qu’il venait de me dire et l’assimilais tranquillement en hochant la tête pour montrer mon intérêt.
-J'en ai perdu un oeil...

Je le regardais brusquement, comme choquée. Était-ce moi ou venait-il de commencer à parler de la raison de son cache-œil ? Non, il l’avait seulement laissé échapper puisqu’il détourna rapidement le sujet et s’empara du ballon maintenu en l’air dans mes mains. A ma grande surprise il marqua un panier alors que sa posture était fausse et cela dans un grand sourire. Je ne bougeais pas l’espace de quelques secondes. Pourquoi n’avais-je pas réussit à ignorer ce sujet et sourire sans m’inquiéter tout à l’heure ? Lui semblait parfaitement se maîtriser. A quoi pensait-il ?
-T'as vu çà ! La classe, trop facile ce jeu.

Sa joie de vivre me fit sourire et je rebondissais sur sa remarque :
« J’appelle ça la chance des débutants, ouais ! »

Je pris ma forme hybride, laissant ressortir ma queue et mes oreilles noires comme la nuit avant d’afficher un sourire en coin, oubliant mes sombres pensées. Je rattrapais agilement le ballon et dribblais un peu avant de faire un sublime lancer franc droit dans le panier. Je rejetais mes cheveux en arrière et pris un air faussement hautain avant de lâcher avec une voix exagérément pompeuse :
« Ça, c’est c’que j’appelle avoir du style ! »

Je rattrapais la balle une nouvelle fois et lui tirais la langue puérilement. Je continuais mes dribbles lentement puis accélérais le rythme avant de lâcher en trottinant dans la salle :
« Tu la veux ? Viens la chercher ! »

Je ris à nouveau en me mettant à courir. C’était quand la dernière fois que je m’étais amusée de cette façon ? Ça remontait à tellement loin… Me suivait-il dans mon délire ? Je tournais la tête et aperçu Sancto à mes côtés. Visiblement oui. Je souris d’autant plus et augmentais encore le rythme. Il me suivrait, je le savais. J’avais bien vu la lueur d’amusement dans ses prunelles et puis c’était un Chiita, un Chiita ne reculait jamais devant un défi, c’était contre-nature. Je me positionnais face au panier et contrais sa défense avec agilité avant de tirer. Je ne marquais pas, le ballon frappa le panneau une nouvelle fois et rebondit dans la salle. Les deux félins que nous étions se précipitèrent dessus mais il fut plus vif que moi. C’était à mon tour de courir maintenant. Je le suivais, tentais de le rattraper puis misais plutôt sur la défense. Je tapais donc dans le ballon qui repartit dans un autre coin de la salle. Pendant notre course, je m’écriais :
« On va jusqu’à 3 ! Si tu perds, tu m’payes un ice tea ! »

Je le regardais malicieusement, l’adrénaline prenant possession de tout mon corps. C’était mon expérience contre son don. Je n’avais pas peur de perdre tout comme j'avais confiance en mes capacités.
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Sancto Sakaii

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyJeu 22 Nov - 18:45

Quand j'avais lâché la bombe. L'information douloureuse sur mon oeil. J'avais rapidement entrevu son air choquée. En ressassant ce que j'avais dit, mon sourire se fit un peu triste, mais je reprenais bientôt ma joie de vivre. Sous ma condition d'hybride homme-guépard, ma langue fourchait souvent tellement j'étais bavard, c'était d'ailleurs une des raisons principales pour laquelle je n'aimais pas cette forme. Seulement, avec Kat', ma vision avait changée. Pas du tout au tout mais progressivement. Apparaitre devant elle sous cette forme, c'était comme lui abaisser mes murailles de mon être. Pourquoi ressentais-je le besoin de faire cela, ce que je trouvais impensable encore un peu plus tôt ? Était-ce par égoïsme, car je ressentais le besoin que quelqu'un me cerne comme j'essaie de cerner moi-même ma véritable personnalité ? Dans ce cas pourquoi avec elle et non avec Haru ? La réponse venait à moi et ne me satisfaisait pas. Je voulais que ce soit elle qui me connaisse mieux que je me connais. Seulement je la connaissais à peine depuis quelques minutes, et y avait-il une réelle raison pour moi de lui faire confiance ? C'était risqué, et j'étais partagé entre mon gout du risque tout neuf et ma volonté inébranlable de me conserver.

« J’appelle ça la chance des débutants, ouais ! »

-C'est ce qu'on dit, et je peux t'assurer que ce n'est pas la chance du débutant. Quand je tire, je marque, un point c'est tout, lâchais-je rieur.

Quand elle se transformait en hybride, je ne pus m’empêcher de prendre un air béat. Elle avait presque à l'identique la jolie queue noire et les oreilles, de la même couleur, que Lya. Sa me confortait dans l'idée que c'était bien une panthère et j'en ronronnais de plaisir. Elle était si mignonne dans cette forme avec son cache-oeil. Seulement avant même que je comprenne, elle m'avait subtilisé la balle et tirait, en plein dans le panier. Les félins les meilleurs en sport ? Sans doute. Je rigolais à moitié, partagé entre la satisfaction et l'humiliation, quand elle me fit sa mimique de la fille hautaine :

« Ça, c’est c’que j’appelle avoir du style ! »

Je rageais complétement, à ce niveau-là çà ne devenait plus un plaisir mais une compétition, je lâchais rageur et de mauvaise foi :

-T'as eus de la chance c'est tout... Puis c'est moi le plus classe d'entre nous deux ! Je vais te le prouver.

Ces excuses me faisaient mal au ventre. Surement parce que je savais qu'il n'y avait rien de classe pour mon tir, comparé au sien. Toute façon j'avais déjà mémorisé sa manière de tirer, et je ne plaisantais pas quand je disais que je la surpasserais dans le style de tir. Seulement elle était déjà parti faire ses dribbles incroyables qui me blessaient l’œil tellement j'avais du mal à suivre.

« Tu la veux ? Viens la chercher ! »

Devant une telle provocation je partais déjà à l'assaut, le sourire aux lèvres. S'il y avait bien un atout sur lequel je pouvais jouer c'était ma vitesse, mais j'avais beau tenter de lui subtiliser la balle c'était mission impossible. Elle avait la technique et l'expérience pour elle. Et malheureusement la sauvagerie et la rapidité ne font pas le poids. Surtout je n'avais jamais joué, et lire les mouvements du ballon m'étais impossible. J'essayais tant bien que mal de suivre les siens de mouvements, mais j'avais beau tenté d'interposer ma main entre le sol et le ballon, c'était facile pour elle de me mettre dans le vent. Puis je n'étais pas très chauffé. Il fallait que je trouve une solution, et vite. Tout contre ma défense vraiment mauvaise, elle tira, et je ne fis même pas mine de contrer, j'étais bien trop obnubilé par la légèreté de ses mouvements. J'avais la beauté incarnée face à moi et çà me rendait dingue, de béatitude. Heureusement, et çà me remis les pieds sur terre. Kat' ne marquait pas et je souriais grandement avant de courir à font pour aller récupérer la balle. J'étais bien plus vif, réactif et rapide qu'elle. Un jeu d'enfant, quand je mis la main sur le ballon, je criais :

-Si tu veux gagner t'as intérêt à ne jamais lâcher la balle.Sinon je serais déjà dessus. Bon à mon tour de jouer.

Je ne savais pas vraiment dribbler, et je gardais mes distances pour prendre la main. Je me demandais vraiment si elle était basketteuse et je tarderas pas à lui demander si elle ne forçait pas à courir dans toutes les directions, sauf celle du panier. Mais heureusement, je restais insaisissable, et bientôt elle préféra rester sur la défense. Ce qui me donna un peu de répit. Mon oeil brillait comme le sien tandis que je demandais :

-T'as fait du basket ? T'es vachement douée... Moi je préfère le billard. Je suis imbattable à ce jeu. Sinon sport co. il y a le rugby que j'aime beaucoup. Mais surtout c'est la Kapoeira ma passion.

Rien de mieux que de taper la discut' pour saper sa concentration. Mais bientôt je revenais à mes moutons, il était temps que j'attaque, je ne faisais que fuir depuis le début. Je m'avançais donc vers elle, le panier était loin. Quelque soit la distance je pourrais marquer. Je le savais. Puis j'étais un poil plus grand qu'elle aussi. Me concentrant, je prenais la balle à deux mains, et amorçait mon saut en imitant ceux de Kat', mais elle bondit comme un prédateur sur sa proie et tapa dans la balle qui valsait plus loin. Elle avait déjà entamé sa course avant que je ne touche terre, mais mon départ fut une accélération super rapide, je la rattrapais et saisissais la balle à nouveau. Fier de moi et tirant la langue.

« On va jusqu’à 3 ! Si tu perds, tu m’payes un ice tea ! »

Je répondais sur la défensive. Tant pis si je passais pour un radin.

-Je ne payerais rien à personne, puisque je vais gagner !

Je repartais déjà l'air malicieux. Elle me bloquait intelligemment ma course vers le panier qui était très très loin. Ne sachant pas comment réagir, elle me chopait la balle des mains et partait aussitôt à l'attaque. Rageur, je la rattrapais et imitais sa défense. Prévoyant ses mouvements, c'était plus simple pour moi de défendre, surtout que avec ma condition de kapoeiriste, les appuis n'avaient plus de secrets pour moi. C'était comme une danse pour moi. J'étais impatient de voir sa réaction à ma toute nouvelle défense bien meilleure que l'ancienne. Sinon pour l'attaque, je devais juste me mettre en condition de tir et se serait réglé. Caser une balle dans un cerceau, avec le don que j'avais, n'avait pas de secrets pour moi. Encore fallait-il que je puisse tirer. Chose peu facile. J'étais à l'affut de ses moindres mouvements. Ce qui m'agaçait c'était cette confiance dans ses yeux. Puis je me disais que je n'avais qu'à regarder comment elle allait s'en sortir pour attaquer pour pouvoir apprendre. Un Chiita à un don pour apprendre l'art de la guerre et du sport.

-Allez attaque, je ne te laisserais pas passer cette fois là.

Je souriais à pleine langue et lui tirais la langue, provocateur.
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Katsumi Minaga

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyMar 27 Nov - 11:38

La condition de Sancto fit qu’il attrapa le ballon plus vite que moi une fois encore. Sa réplique eut le don de me motiver d’autant plus à le battre mais je me concentrais sur le jeu. Après tout, la concentration était la base de la réussite, non ? Je restais dans les pattes de l’hybride, le gênant autant que possible au point de le faire hésiter. Je profitais de cet instant pour récupérer la balle puis partis à l’attaque aussi rapidement que possible. La vitesse était son point fort mais ce n’était pas une raison pour se relâcher, je devais juste un peu plus utiliser ma tête. Ce fut en me rendant compte que j’avais moins de facilités à me débarrasser de lui que je constatais que sa défense était bien meilleure qu’auparavant.
-Allez attaques, je ne te laisserais pas passer cette fois-là.

Il était moqueur et sûr de lui mais tout cela était bien loin de m’impressionner. Effectuant quelques dribles rapides devant le panier et bloquée par son corps, je remontais mon œil dans le sien et esquissais un sourire en coin, pleine de malice et de défi. Soudain, je me tournais, me trouvant dos à lui puis m’éloignais de ma cible de quelques pas avant d’y revenir en passant par le côté et de tirer. Le bruit du filet me fit relever la tête avec fierté et je regardais Sancto une nouvelle fois en lui tirant la langue à mon tour :
« J’ai fait du basket pendant quelques années, effectivement. Si tu ne veux pas perdre, il va falloir te défendre mieux que ça ! »

Je ne doutais pas de ses capacités. Je me disais même qu’il serait capable d’avoir un bon niveau d’ici la fin du match mais s’il pensait être le seul à pouvoir lancer des piques, il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Je passais une main dans mes cheveux pour remettre ma frange en place puis me replaçais sur le terrain. Je lâchais finalement avec humour :
« 1- 0 pour moi, mon chaton ! »

Je remuais ma queue dans l’air avec amusement. Même si nous étions en compétition, je préférais autant que nous rigolions en même temps sinon quel serait l’intérêt ? Je me positionnais correctement sur mes appuis et suivis ses moindres mouvements jusqu’à la remise en jeu. Sancto ne me fit pas attendre et réengageait la partie à une vitesse phénoménale. Ouah !! Il comptait me mettre dans le vent ?
* Désolée mon grand mais même si la vitesse est parfois un facteur décisif, je sais très bien où tu vas t’arrêter ! *
Je ne pris pas la peine de le suivre et me dirigeais directement vers le panier, avant de me mettre face à lui pour pouvoir défendre et le gêner. C’était quand même un mec, il était un peu plus grand que moi mais ce n’était pas ça qui allait m’arrêter ! Anticipant son geste, je tapais dans le ballon et partis automatiquement à sa suite. J’accélérais l’allure, consciente de son atout mais malheureusement pas assez rapidement puisqu’il venait de récupérer son dû. Je fronçais légèrement les sourcils et me mis à sa poursuite. Si je restais constamment en défense, il finirait sans aucun doute par la percer et je n’aurais plus d’avantage autre que technique sur lui. Je ne pus m’empêcher d’admirer sa concentration et son implication. Les Chiitas étaient faciles à cerner à ce niveau-là mais ils étaient d’autant plus impressionnants. Après tout, d’un point de vue extérieur, personne ne croirait que Sancto était débutant au début de la partie ! Les guépards possédaient un incroyable sens de l’apprentissage. Je souris puis me focalisais à nouveau sur le jeu. Ce n’était pas le moment de l’admirer ! Je le bloquais une nouvelle fois au panier mais eus un peu plus de mal à récupérer le ballon. Il tenta d’ailleurs un tir que je réussis miraculeusement à dévier puisque la balle toucha l’anneau et retomba. Je l’attrapais au rebond puis traversais le terrain en prenant garde à mon adversaire et sans prévenir, je bondissais, armais mon tir et lançais. Mes pieds retouchèrent le sol et je me tournais vers le blondinet avec un air joueur.
« 2-0 ! Tu es sûr de ne pas vouloir t’arrêter là ? »

Je souris, pour bien lui montrer que malgré le défi, je n’avais aucune animosité envers lui. Prendrait-il mes piques au sérieux ou allait-il m’en renvoyer ? Bahh je verrais bien… Et puis tant qu’à faire je n’avais rien à perdre, il n’avait rien mis en jeu au cas où je perdrais et puis je comptais bien avoir mon ice tea. Bien sûr j’aurais pu me le payer moi-même tranquillement mais c’est toujours mieux d’obtenir les choses par ses propres moyens, non ?
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Sancto Sakaii

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyJeu 24 Jan - 19:42

Elle m’avait soufflé un but de la manière la plus déloyale qui soit. Un petit air malicieux et coquin par-là, un petit sourire par ci, et s’était complétement déstabilisé que je voyais le ballon finir sa course dans le panier. Oui bon, j’étais à fond dans le jeu et forcément j’exagérais tout. Je suis très mauvais joueur, quand je perds, en général je m’entraine à fond après et ça ne se reproduisait plus jamais. Et là, j’étais totalement remonté.

« J’ai fait du basket pendant quelques années, effectivement. Si tu ne veux pas perdre, il va falloir te défendre mieux que ça ! »

Elle ne faisait que dire la vérité, en effet, si je tarde à choper toutes les dynamiques et mouvements techniques importants du Basket, mon portefeuille allait y passer, à cette simple pensée, mon œil devenait encore plus flamboyant qu’il ne l’était déjà, et je m’évertuais à surpasser mes limites. Devenir un rugbymen pro en quelques heures ? Déjà fait. Devenir un pro inégalable de la kapoeira, une légende urbaine, en quelques années c’est tout naturel. J’étais excellent dans une grande variété de sport. A Rio on jouait souvent au foot, j’étais un dieu sur la poussière, parmi les vivants. Le basket… Devenir un pro du basket en quelques minutes ? Voilà qui flattait mon esprit incroyable de compétition, et ma volonté de me surpasser à toute épreuve.

« 1- 0 pour moi, mon chaton ! »

Je grinçais des dents, mon côté chiita ressortait de plus en plus, plus aucun amusement. C’était la guerre. Le surnom provocateur que d'ordinaire j'aurais trouvé déstabilisant m'horripilait. Elle sous-entendait que j'étais un bébé guépard ?

-Tu ne marqueras plus !

J’étais à fond dedans. Je partais en trombe, avec une énergie que je ne me connaissais pas, totalement concentré dans le moindre de mes mouvements. Je ne désirais plus qu’une chose, gagner. Je ne sais pas attaquer de front, je passerais à revers. Je m’engageais donc à une vitesse folle avec le ballon dans le flanc de la jeune femme. Complétement obnubilé par le brouillard de guerre qui m’embrumait l’esprit. N’importe lequel de mes amis m’aurait trouvé méconnaissable. Et je ne le savais pas encore, mais cette réaction anormale au brouillard de guerre était dû au fait que j’étais sous forme hybride que je ne maitrisais que très peu. Normalement, étant spécialisé au brouillard sous forme humaine, je ne me centrais pas tant sur moi, et parvenait à obtenir des informations sur les déplacements de mon adversaires, seulement, là, il n’y avait que le panier et le ballon, j’en avais oublié Kat’. Je fonçais donc, mais au moment de tirer, une petite main que j’avais oubliée parvint à dévier mon tir, qui ne rentra pas. Je repris partiellement mes esprits, et vit Kat’ pour la première fois depuis l’état berserk que j’avais subi. J’étais désemparé. Comment pouvais-je avoir perdu le contrôle à ce point ? Ne pas pouvoir me contrôler me mettait hors de moi. J’étais perdu dans mes pensées, Katsumi avait marqué car je revins à moi quand :

« 2-0 ! Tu es sûr de ne pas vouloir t’arrêter là ? »

J’eus une montée de fureur, non Sancto, abandonne cette forme, c’est trop dangereux, pour toi et pour elle. Je me mis sous forme humaine sans perdre de mon sérieux, j’allais beaucoup mieux mais l’issue du match était évident, je perdrais. En changeant de forme, j’avais perdu le brouillard de guerre, et je ne pourrais pas reproduire tout ce que j’ai assimilé sous ma forme hybride. Pour m’expliquer sur ce changement soudain, pas d’autres moyens d’y aller franco, j’étais bouleversé.

-Je… Je ne maitrise pas ma forme hybride… Je ne me sens pas très bien là…

Effectivement, je me sentais au bout du rouleau, comme si tous les kilomètres que je venais de courir m’alourdissait les jambes. J’étais vidé, et respirais très fort. Toussota un peu, mais je fis un effort de concentration et je me repris un peu.

-Bon, on finit ce match ? Dis-je avec une lueur amusée dans l’œil.

Je courais vers elle, mais sous forme humaine j’avais tout perdu de mes capacités de vitesse, j’allais perdre, logique, dans cet état je n’étais pas bon à quoique ce soit. Pourtant, j’étais comme d’habitude, comme si toute la force de ma forme hybride avait rendu obsolète celle de ma forme humaine dont je jouissais toujours avant de rencontrer Katsumi. C’était çà être fort ? Ne pas renier sa part animale ? Maintenant je comprenais mieux pourquoi Shin m’avait battu. Attends… Sancto… Il a fallu que tu fasses un match avec cette très jolie jeune femme pour que tu t’en rendes compte ? Je la regardais d’un œil nouveau. J’avais appris en étant à ses côtés, j’avais vu ce que j’étais vraiment. Et je me promis de ne plus la lâcher, ne plus la perdre de vue une nouvelle fois. Ce pouvait-il que c’était ce qui m’avait poussé à danser avec elle à la soirée mondaine ? Aurais-je pu sentir que j’avais besoin d’elle pour avancer ?
Finalement, elle marqua le dernier panier.

-Bon, un ice-tea c’est ça ?

Et tandis que nous avancions vers le distributeur, je me rapprochais et mis mon nez dans sa nuque et reniflais. Je ne la perdrais plus.
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Katsumi Minaga

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyMar 29 Jan - 15:39

Je perdis quelque peu mon sourire en voyant Sancto reprendre sa forme humaine. Son air n’avait pas tellement changé jusqu’à sa transformation et je me demandais même ce qu’il fabriquait puis je vis sa tête.
-Je… Je ne maitrise pas ma forme hybride… Je ne me sens pas très bien là…

J’allais lui proposer d’arrêter le match et d’aller à l’infirmerie puisque son état était tout sauf normal mais il m’en dissuada en reprenant peu à peu le sourire et le contrôle de lui-même :
-Bon, on finit ce match ? Dit-il avec une lueur amusée dans l’œil.

J’hésitais, partagée entre l’envie de le ménager et celle de finir ce match. Bizarrement, je sentais qu’il n’apprécierait pas que je déclare forfait à cause de son état et puis vu comment il se mettait à courir vers moi, j’avais tout de suite la réponse à ma question… En revanche, je notais que sa vitesse sous forme humaine ne ressemblait pas vraiment à celle qu’il avait étant hybride et cela me facilitait encore plus la tâche. Je driblais sur le terrain et m’approchais du panier en guettant les faits et gestes de Sancto du coin de l’œil. Il semblait ailleurs, comme s’il se déplaçait par réflexe sur le terrain. Avais-je fait ou dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Pensait-il à la différence de force qu’il avait entre sa forme humaine et sa forme hybride ? Se pourrait-il qu’il n’ait jamais vraiment utilisé sa forme hybride ? Cette supposition me semblait très probable. Étrange, j’aurais pourtant juré le contraire quelques heures plus tôt. Après tout, j’avais appris à utiliser mes trois formes assez tôt. L’inverse aurait déplu à mon père... « Nous sommes les Minaga, nous ne sommes pas des faibles, apprenez à tenir vos trois apparences en toutes circonstances ! » C’était bien lui de vouloir miser sur la forme plutôt que sur le fond. Résultat, je contrôlais parfaitement mes différentes formes mais mon don se manifestait quand bon lui semblait, indépendamment de ma volonté. Je lâchais un léger soupir puis bondissais pour lancer le ballon et marquer le dernier panier qui signait ma victoire. Je repris mes esprits en même temps que je reposais les pieds au sol puis me tournais vers le guépard :
-Bon, un ice-tea c’est ça ?
- C’est exact.


Je lui souris gentiment et repris ma forme humaine avant de commencer à marcher avec lui jusqu’aux distributeurs. Ce fut à cet instant que je sentis le souffle chaud de Sancto dans mon cou et que j’entendis distinctement son inspiration. Je m’arrêtais net tandis que mes joues se teintaient de rouge et que ma main se portait automatiquement sur ma nuque.
« Que… ? »

Alors c’était ça… il avait utilisé son don sur moi pour mieux pouvoir me contrôler par la suite et ce, sans me demander mon avis ?! Cela m’agaçait. D’une part parce que nous en avions discuté dès notre rencontre et qu’il ne me semblait pas lui avoir donné mon accord, d’autre part parce que ce simple geste me ramenait à l’image d’une simple proie que l’on pourrait coincer n’importe quand. Il ne pensait sans doute pas à mal en faisant cela mais son geste me déplu fortement. Je remontais mon œil dans le sien, les sourcils froncés et demandais en tâchant de contrôler ma voix tendue :
« Qu’est-ce que ça signifie au juste ? »

Mon air était fermé, dur. Je n’attendis pas sa réponse et continuais :
« Laisse tomber la boisson. Si c’est un autre moyen pour toi de m’avoir sous ton contrôle ce n’est pas la peine, je n’en veux pas. »

Pourquoi y-avait-il ce jeu de dominance entre nous ? Nous étions comme deux chats sauvages qui tentaient de s’apprivoiser, tantôt joueurs et tantôt agressifs. Je sentais le sang me monter à la tête et mon corps se mit à trembler. Non Kat, ce n’était certainement pas le moment pour se laisser aller ! Je fermais les yeux et portais une main à ma tête en inspirant lentement tout en tâchant de reprendre mon calme. Il avait intérêt à faire attention à ce qu’il allait dire car je ne supporterais pas bien longtemps d’être aperçue comme la fille manipulable au gré de ses envies. Dans cet état-là, je n’étais plus capable de penser rationnellement. Un peu comme ce qu’il semblait avoir été sous sa forme hybride. Mince, pourquoi montrais-je autant de ma personne à un inconnu et surtout en si peu de temps ? Quelle était sa technique à la fin ?! La chaleur se propagea dans mes bras et je me mordis violemment la lèvre pour me remettre les idées en place. Il fallait que je me calme, tout de suite !

[Je t'avais prévenu qu'elle s'énerverait, hein x)]


Dernière édition par Katsumi Minaga le Mar 29 Jan - 18:44, édité 1 fois
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Sancto Sakaii

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MessageSujet: Re: Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga]   Ue rencontre de la Haute ! pv [Katsumi Minaga] EmptyMar 29 Jan - 17:57

(Trop de la balle ce post !!! Chiita Powa !!!!!!!!!)

Quand j'avais mémorisé son odeur, ce que je n'avais pas fait assez discrètement à mon gout malgré le fait que j'avais agis plus dans une pulsion qu'autre chose, elle l'avait inévitablement remarqué et s'était éloignée comme frappé par la foudre. D'ailleurs de foudres, je savais bien que j'allais m'en prendre plein la figure. Bon c'est vrai je n'avais pas trop réfléchi, et malgré mon envie d'avoir une relation normale avec elle, j'avais craqué. Car à quoi bon avoir une relation normale avec elle, si en nous séparant, il n'y avait pas un risque que nous ne nous revoyions jamais ? Ce pensionnat est gigantesque, il y a des tonnes d'élèves, et je me suis bien perdu des millions de fois dans ses méandres. Même si après réflexion, ce que je ne faisais pas souvent, je me rendais compte que plus tôt je lui avais délibérément dit les endroits que je fréquentais le plus. Au cas où elle voudrait me revoir. Trop de risques ? Trop d'imprévu à mon gout ? Non. J'avais fait çà parce qu'au fond de moi, je le sentais, c'était moi qui avait le besoin de pouvoir la retrouver. Devant le contre-coup de mes agissements, je ne pus m’empêcher de redescendre du petit nuage sur lequel j'étais quelques instants plus tôt. Une fois les pieds sur terre j'étais médusé. Et pire que tout. Je perdais le contrôle sur moi-même, mais bon dieu, comment avait-elle fait pour que j'en arrive là ? J'étais frustré de ne plus pouvoir tout contrôler, mais à la fois complétement démonté par la réaction de la jeune femme.

« Qu’est-ce que ça signifie au juste ? »

Même pas le temps de me justifier, j'ouvrais la bouche pour trouver des explications, ce qui me manquait d'ailleurs, puis la refermais quand elle continuait :

« Laisse tomber la boisson. Si c’est un autre moyen pour toi de m’avoir sous ton contrôle ce n’est pas la peine, je n’en veux pas. »

J'en perdais les mots, j'avais tout cassé. A croire que quand on agit sous impulsion, on en récolte que du mauvais. Et pire que tout, son air absolument furieux me donnait la chair de poule, à tel point que j'en tremblais. Mais je faisais tout pour le cacher, et tellement bien, que je parvins à me reprendre sous contrôle, et par cette manœuvre périlleuse, je retrouvais ma langue, et pas pour dire des choses très intelligente... :

-Je ne contrôle personne avec du fric, je préférerais crever plutôt que de donner du fric à qui que ce soit. Et franchement... Je me demande même comment j'ai pu vouloir te payer une boisson.

J'étais énervé, et surtout méconnaissable. Péter un câble pour un ice-tea ? Même après mes mots çà me surprenait. C'était une fois de plus ce que j'étais vraiment, un gros radin. La gestuelle de Kat', que je lisais très précisément avec mon œil "magique", ne fit rien pour me rassurer de la fureur qui régnait en elle. C'était une bombe à retardements là. C'était flippant. Elle semblait ailleurs. Elle se tenait la tète et expirais fortement. Je m'en voulus immédiatement de l'état dans laquelle je l'avais mise. Une petite sonnette d'alarme hurlait dans ma tète en plus, et là je compris que je ne savais rien de son don, et qu'elle était à deux doigts de ne plus parvenir à se maitriser, et à m'attaquer. Mon dieu qu'est-ce que j'avais fait ? Je la découvrais impulsive, et quand elle va exploser... mes jambes m'ordonnait déjà de fuir le plus loin possible. Mais non, je resterais ici et affronterais la conséquence de mes actes. Mais que peux-tu faire Sancto ? La calmer ? Sa va être dur mais pas impossible. Toute ma fureur disparut, ce petit brin de femme semblait cacher une puissance énorme, calme là vite Sancto. Deux choix s'imposaient à moi, le choix rationnelle et l'instinctif. Mais vu où m'avait mené l'instinctif, mon choix ne fut pas long, mais le rationnel ne me plaisait nullement...

-Euh... Kat' ?

Que dire ? Non agis ! Tout de suite !

Je bondis en avant, le plus flippant, c'est que je la sentais craquer, vite ! Mon œil calcula à la vitesse de l'éclair d'innombrables mouvements non identifiables dans ma direction, bien trop rapide pour que je puisse tout anticiper, j'allais y passer, tant pis, trop tard pour faire machine arrière. L'instinct qui m'avait jusqu’alors préserver s'imposa à moi. J'avais fait le choix instinctif en un véritable coup de poker, je gagnais tout ou perdais tout.

Je l'enlaçais, bloquant ses bras d'une main, et lui bloquant sa tête contre ma nuque de l'autre. Mais ce n'était pas fini, je voyais toujours à l'avance ses mouvements pouvant me déchiqueter d'un moment à l'autre, la calmer immédiatement. Mon cerveau n'avait jamais tourné aussi vite. Occuper son attention sur autre chose. Ma langue se délia toute seule,sans que je puisse mesurer d'avance l'impact de mes mots. C'est mon cœur que j'ouvrais, ce que je n'avais encore jamais fait de toute ma vie, même avec mes parents.

-Kat', je suis désolé, par pitié calme-toi. J'ignore quelle est ce sentiment qui t'envahit mais si tu ne te calmes pas tout de suite tu vas me déchiqueter. Si j'ai fait çà, c'est parce que j'ai peur de te perdre, comme je t'ai perdu lorsque nous étions mioche. Tu n'avais pas cesser d'obséder mon esprit pauvre de chiita, et toute ma vie depuis cet instant où je t'ai vu, j'ai regretté. Dans les favelas de Rio, j'étais sorti avec pas mal de femmes pour essayer de t'oublier, mais aucune d'elle n'a su te remplacer. C'est peut-être idiot ce que je dis, je me fais peut-être un gros film. Mais je souffre. Et pendant notre match, c'est le véritable bonheur que je recherchais qui m'a envahi. J'ai besoin de toi.

Je me trouvais faible de dire tout çà, et je n'avais franchement aucune idée de ce qui allait suivre. Mais après tout, le contact de son corps sur le mien me fournissait un bonheur du genre qu'on devient addict', et c'était d'autant plus vrai que son parfum était exquis et que ma peau boostée par mon sens du toucher incroyable frémissait à son contact. J'avais fermé l'oeil. Attendant le coup qui ne manquerait pas de me déchirer les entrailles. J'étais entre le regret et le non-regret de ce que j'avais dit. Tout le monde sait bien que dire ce genre de choses ne se faisait plus dans ce-monde. C'est trop... C'est trop quoi ? Romantique ? Beurk, moi, Sancto un romantique ? Faut croire que mon coeur l'était lui. M'en fiche si je dois crever tout de suite, j'avais bien vécu, je venais à peine de connaitre le véritable bonheur, j'avais rempli ma mission en tant qu'être humain sur cette terre. Toute ma vie défila sous mon oeil en un quart de seconde, l'amour de mes parents, mon enfance modèle, mon tempérament bagarreur dès sept ans, ma mère perroquet qui me bordait, mon père hippocampe qui tentait en vain de m'apprendre la cartographie, puis m'avait appris avec un sourire aux lèvres l'art du bon vin. Qui m'avait aidé à développer mon don qu'il ne cessait de valoriser, mon adolescence parmi les favelas de Rio, Kito, mon travail d'assassin, de voleur, l'accident, le pensionnat Phoebe, Aléa, Haru, Lya, les rebelles, puis Katsumi. J'attendais toujours...
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