| | Les chroniques du loup..... | |
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InvitéInvité
| Sujet: Les chroniques du loup..... Lun 19 Mar - 1:02 | |
| Bonjour à toutes et à tous,
Voici ma petite galerie personnelle. D'ici peu, elle sera l’entrepôt de courtes nouvelles, textes et proses. Je présenterais brièvement chaque texte, fournissant quelques informations à leur sujet, avant de vous laisser lire ces derniers dans une balise spoiler. Bonne lecture =) Voici trois petits textes pour commencer. Texte 1 : Test rp du personnage Jack Pope. Le thème est celui de Charmed. Jack est un jeune homme de 20 ans, vampire maléfique. Doux comme un agneau quand il a sa dose de sang, il devient un véritable tueur quand le précieux fluide vitale commence à manquer. L'avatar de ce personnage est Aidan Turner. - Spoiler:
"Il fait un peu froid, non ?"
Je me contentais d'ouvrir lentement les paupières. On ne pouvait même plus rester seul, dans le froid, adosser au mur en béton d'une ruelle sombre. Non, il fallait absolument qu'une de ces larves passe par là et me fasse un bulletin météo. Néanmoins, je devinais la suite de ce pathétique discours, ou vaine tentative d'entreprendre la démarche d'un éventuel dialogue civilisé entre deux êtres vivants. Je posais mon regard vers la chauve-souris qui venait de trouver refuge dans un coin sombre de la ruelle. Elle avait trouvé un endroit tranquille et semblait vouloir y passer la nuit. Cependant, rien n'était moins sûr. Les chauves-souris, à ma connaissance restreinte du vivant, ne dormaient généralement pas la nuit. Je me permettais un petit sourire en coin.
*Te voilà enfin*
"Vous n'auriez pas une petite boisson pour se réchauffer, dite ?"
Je soupirais en posant mon regard vers le vermisseau qui s'adressait à moi. Certes, je considérais la plupart des êtres humains comme des insectes mais, cette-fois-ci, j'étais réaliste. Le vieux bonhomme qui s'adressait à moi était une loque ambulante. Il portait des haillons et peinait à tenir sur ses deux jambes. Son nez d'un rouge vif, m'indiquait qu'il devait déjà avoir consommé "une petite boisson qui réchauffe" , l'ayant malheureusement vidée de son contenu. Je plongeais ma main dans mon long manteau noir, pour en sortir une flasque en aluminium, contenant un alcool douteux. Je la lançait d'un geste maladroit vers l'insecte, sans lui accorder un nouveau regard. Il la réceptionnait d'un geste aussi maladroit et la vidait pratiquement de son contenu. Il s’apprêtait à avancer vers moi pour me la rendre mais, je lui intimais de garder la flasque, d'un geste de la main.
"Oh merci beaucoup vieux. Je boirais à ta santé."
Obtenir la paix ne justifiait pas d'offrir une flasque d'alcool à une loque ambulante, qui errait dans les rues de San Francisco à une heure tardive. Cependant, je m'étais muni de cette flasque dans ce but précis. Cette dernière, outre son prix dérisoire, contenait un alcool assez mauvais, qui promettait une gueule de bois sévère et surtout douloureuse à quiconque en abusait. Une petite revanche face au cloporte, en somme. Une bonne action cachait toujours quelque-chose, surtout si elle venait de ma part. Je reposais mon regard sur le maigre refuge de la chauve-souris, pour mieux m'apercevoir que ce dernier était vide. Je haussais un sourcil contrarié. J'avançais un peu plus dans la ruelle, à la recherche du chiroptera, qui avait pris la poudre d'escampette. Je restais attentif, tous les sens en éveil. Elle devait se trouver là, quelque-part. Si elle ne se manifestait pas face à moi, cela ne présageait rien de bon. J'avançais lentement, à l'écoute de mon environnement. Je percevais soudain, un léger souffle dans ma nuque. Je me retournais brusquement, plaquant une silhouette sur le mur, son cou frêle dans une de mes mains. J'avais été rapide, comme tous les vampires. La silhouette semblait se distinguer dans l'ombre de la ruelle. Gracieuse et élégante, cette dernière se distinguait par une tenue gothique, assez provocante. Son visage ne s'illuminait pas comme celui d'un ange mais, le surpassait en beauté insolente. Je venais finalement de la trouver et cela n'avait pas l'air de lui déplaire. Un petit sourire satisfait s'affichait déjà sur son visage.
"Excellent. Un véritable vampire, dites-moi."
C'était toujours le même ton : insolent et provocant. Je la dévisageait quelques secondes supplémentaires en restant silencieux.
"Hum, si tu avais faim, tu aurais dû en profiter avec le SDF de tout à l'heure."
Je posais finalement mon regard dans le sien, ce qui lui ôta son sourire un instant. Je l’inquiétais, sans doute.
" Je ne consomme pas ce genre de nourriture...
Le ton était froid et distant, comme quand j'étais à la recherche de sang. La demoiselle se dégageait brusquement, le regard sévère et une touche de crainte. Elle s'éloignait un peu avant de se retourner vers moi.
"Arrête. Tu n'es pas drôle."
Pour ma part, j'éclatais de rire, perdant mon aspect menaçant.
"Haha. Alors, tu as vraiment eu peur. J'ai senti ton pouls s'accélérer."
La demoiselle me lançait un regard noir. Elle avait eu peur et montrer ainsi sa faiblesse était inacceptable chez les vampires. Elle me haïssait à cet instant. Je me contentais de lui sourire, en espérant dissiper sa colère. Cependant, la "belle" avait son caractère et la tâche s'avérait donc ardue.
"Sinon, tu étais venu pour m'entretenir de quelque-chose ?"
" Peut-être bien ..."
Elle n'en disait pas plus. La demoiselle se retournait et s'enfonçait dans la ruelle sombre, sans m'accorder un nouveau regard. Mon sourire se dissipait et j'éprouvais un petit sentiment de remord. J'avais un peu exagéré et ma consœur n'avait pas trouvé ça très amusant. Cette dernière disparue, je m'adossais contre le mur en prenant mon visage dans mes mains. Je me laissais glisser jusqu'au bitume glacé. Je savais que la demoiselle éprouvait une certaine attirance envers moi et je n'avais eu aucun tact. J'avais été maladroit, très maladroit et je m'en voulais. A cet instant, je regrettais d'avoir cédé la flasque à cet humain désespéré et solitaire. J'en étais au même point que lui.
Texte 2 : Test rp du personnage Miya Conrad. Le thème est celui de Charmed. Miya est une jeune fille de 22 ans. Mi démone/mi sorcière, elle est du côté bénéfique et dispose d'un caractère basé sur le yin et le yang. Possédant un esprit malfaisant qui s'est invité en elle, elle passe de la petite fille gentille à une tueuse impitoyable dès qu'elle se sent menacée. L'avatar de ce personnage est Mika Nakashima. - Spoiler:
La nuit venait de tomber sur San Francisco. Je me préparais à sortir, comme à mon habitude, pour admirer la ville de nuit. Je développais depuis quelques temps, l'attrait des ombres, des formes et des nuances de lumière du milieu urbain nocturne. Les rues étaient pratiquement désertes et je pouvais m'y promener sans craindre la foule. J'étais consciente que les rues pouvaient être dangereuses à des heures aussi tardives et que chaque sortie était une folie, un risque inconsidéré. Néanmoins, je comptais bien commettre une folie de plus, en sortant en douce, telle une enfant désobéissante, pour pouvoir profiter du spectacle de la nuit. Je m'habillais simplement, en passant un manteau en satin noir. Je sortais de mon appartement silencieusement, telle une cambrioleuse quittant le lieu de son larcin. Je m'engageais avec la même grâce silencieuse dans les escaliers. Je souriais. J'adorais agir ainsi. J'étais parcourue d'un léger frisson, comme celui qu'on ressentait avant d'entrer sur scène. Je me glissais hors des escaliers. Le hall de l'immeuble était vaste mais seule l'accueil était éclairée, indiquant la présence du gardien et laissant ainsi le reste du hall dans l'obscurité. Je longeais les murs puis je me mettais à quatre pattes, passant juste en-dessous de l'accueil, hors de vue du gardien. Je me glissais silencieusement jusqu'à la prochaine zone d'ombre mais, j'étais prise sur le fait.
- C'est une heure un peu tardive pour vos escapades nocturnes mademoiselle Conrad. Vos parents ne seraient pas enthousiastes de l'apprendre.
Je me relevais, rougissante, me tournant vers le gardien assis sur une chaise, le journal devant les yeux. Il abaissait son journal pour poser son regard sur moi. Je mettais une main devant ma bouche, cachant un sourire.
- Oh non, vous n'allez pas leur dire monsieur Jeffrey.
Il posait son journal sur la table pour prendre son mug de café, avant de s'affaler sur sa chaise. Monsieur Jeffrey était le gardien de nuit. Il était d'origine africaine et comptabilisait vingt ans de garde dans le hall de cet immeuble. Il était encore très bien bâti pour son âge et pouvait aisément reconduire quelqu'un à la sortie par la force, sans aucun problème. Mais, c'était un homme au grand cœur qui m'était très sympathique. Ce dernier levait les yeux au ciel, prenait son regard sévère et tournait légèrement sur sa chaise.
- Ma foi, c'est une possibilité qui demande quelques instants de réflexion.
J'enlevais ma main pour lui offrir mon plus beau sourire et je papillotais un peu, posant une main délicate sur mon visage. Je laissais mon mascara, mon gloss et mon allure naturelle faire effet, comme d'habitude. Monsieur Jeffrey reposait son regard sur moi et éclatait de rire.
- Je me ferais toujours avoir. Filez mademoiselle Conrad. Ni vu ni connu. Bonne escapade.
Je riais légèrement, me dirigeant vers la sortie.
- Toujours monsieur Jeffrey. Merci et bonne soirée à vous.
Je me glissais dans la nuit, profitant de la fraicheur que cette dernière offrait. Je m'engageais sur le trottoir, observant mon environnement, à l'affut des ombres et des jeux de lumières.
Texte 3 : Test rp du personnage Drew Harper. Le thème est celui de Charmed. Drew est un jeune homme de 28 ans. Sorcier bénéfique, Drew est adepte de la Nécromancie. Ancien maléfique, Drew a perdu toute sa famille après une attaque maléfique, alors qu'il venait de rejoindre les bénéfiques. Les bénéfiques n'ont rien fait pour l'aider. Aujourd'hui, Drew est seul dans un camp qui n'est pas le sien. L'avatar de ce personnage est Ed Westwick.
- Spoiler:
Introduction : Un pas, un autre et encore un autre. A quoi bon avancer encore ? Chaque nouveau pas est inutile. Où me mènent-ils ? Quel est le but de mon existence à présent ? Sans famille, sans patrie, sans descendance, sans amour. Le deux êtres, que je chérissais plus que ma propre existence, s'en sont allés. Le fruit de mes entrailles est mort. Mon amour m'a quitté. Que me reste-t-il ? J'erre dans ce monde, seul, trainant ma carcasse. On me haït. On me rejette. On m'oublie. Je suis bel et bien mort.
Se morfondre au milieu de ce cimetière ne me sert à rien. Je ne peux que me remémorer ces souvenirs, de ma famille, de mes amours, de mon existence passée. C'est remuer le couteau dans la plaie, encore et encore. Quand on atteint le paroxysme de la souffrance, on ne la ressent plus. Ainsi, je deviens une coquille vide, un corps sans âme. Il ne me reste plus qu'à attendre la fin, en espérant qu'elle sera brève, douloureuse ou pas. Rien n'a plus d'importance. Mon existence ne vaut plus rien à mes yeux. J’envie tous ces dormeurs, qui se reposent au fond de leurs cercueils. Je rêve à cet instant, de me trouver juste en-dessous d'une de ces stèles en marbre gris. Mon nom y reste gravé, témoignant de l'existence d'un homme, qui a tout perdu.
Je marche au milieu du cimetière. Je jette des regards brefs, aux tombes qui bordent l'allée. Je finis par m'arrêter devant une stèle. Je pose un genou à terre, face à elle.
Qui donc se trouve ici, sous mes yeux ? Un homme, seul. Peu importe son nom. Nous ne sommes pas si différents. Nous sommes seuls. Nous sommes morts. Nous ne ressentons plus rien. Je peux encore bouger, me mouvoir. Je meus à ma guise. C'est l'unique chose qui nous différencie. Toi et moi, pauvre cadavre pourrissant, nous sommes pareils. Néanmoins, je suis supérieur à toi. J'ai quelqu'un sur qui compter.
Je me relève doucement.
- Moi-même.
Je repars d'où je suis venus, d'un pas lent. Je tourne une dernière fois la tête vers la tombe.
- Je te rejoindrai bientôt, paisible dormeur. Ce n'est qu'une question de temps.
Je te rejoindrais fidèle inconnu. C'est une certitude. Seulement avec de la chance. Il est si facile de nos jours, de finir sous forme de cendres. Je vie pour toi fidèle inconnu. Je demeure du côté du Bien. Je ne peux espérer rejoindre mon ancienne famille. Néanmoins, cette idée est omniprésente dans mon esprit. Basculer de l'autre côté est si simple. Je me bats contre eux, pour vous préserver de la mort, du mal. Qu'ai-je obtenu en retour ? Un bonheur éphémère et à présent, la pire des souffrances. Je ne dois pas m'emballer ainsi. Je dois y réfléchir longuement, peser le pour et le contre. La patience est ma meilleure amie. Après tout, je ne suis pas à l'abri de rencontres.
Conclusion : Je suis brisé, semblable aux cadavres du cimetière. J'avance encore mais, pour combien de temps ? Dois-je continuer à servir le Bien, qui m'a fait perdre tout ce que j'avais, où tenter de réintégrer mon ancienne famille, qui me haït ? Je dois réfléchir, prendre une décision. Je déteste ça. Je dois être patient. Quelqu'un m'aidera peut-être à choisir. Une rencontre pourrait bien m'influencer dans mon choix. Une chose est sûre, je reviendrais rendre visite à cet inconnu. Il sait écouter et tenir la conversation. C'est remarquable. Je ferais ce sacrifice de mon temps. Qui sait, il se sentira peut-être moins seul, où qu'il soit.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Les chroniques du loup..... Lun 19 Mar - 1:55 | |
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Encore deux petits textes que j'ai trouvé ce soir. Texte 1: Personnage de Drew Harper. Thème Charmed. Vous connaissez le reste. Pour la petite histoire, Drew s'est lié d'amitié avec le mort du précédent texte. - Spoiler:
Introduction : Une nouvelle fois je me retrouve ici, le cœur meurtrie, l'âme brisée, le corps sans vie. Une visite de routine. Une souffrance habituelle. Une démarche mortuaire. Je suis le mort-vivant qui hante ce cimetière. Je viens rendre visite à un ami, un mort. Il m'est inconnu, pourtant je suis proche de lui. Nous conversons, nous débattons, nous élevons la voix, pour le plus grand mépris des autres dormeurs. Il m'entend, il m'écoute, il me comprend. Aussi identiques que ces tombes, nous sommes si peu différent l'un de l'autre. Jamais nous n'aurions espérés nous trouver autant de points communs. Les morts et les morts-vivants sont parfois si proches. Où qu'il soit, je sais qu'il m'entend. Où qu'il soit, je sais que mes paroles lui parviennent. Au-delà de notre monde, il en existe un autre. Je suis peut-être fou. Non, je suis désespéré. Croyez-moi ou non mais, ce fidèle inconnu, me répond. Je peux entendre sa voix dans ma tête. Nos sujets de conversations sont si futiles. Il y a quelques jours encore, nous débattions de la couleur du ciel. J'affirmais avoir au-dessus de ma tête un ciel bleu mais, ce dernier affirmait qu'il était rouge pour lui. Je ne peux pas expliquer cette différence entre nos deux mondes. Après tout, je ne suis pas complètement mort. Néanmoins, il ne peut me décrire plus son monde. Il reste discret. J'ignore la raison de son silence à ce sujet. Cela ne me dérange pas plus que ça. Je peux me contenter de quelques discussions. Il existe un monde, au-delà de ce que nous connaissons, c'est une certitude. Cependant, il faut être complètement mort pour le découvrir. Les Terres de Désolations, les Lymbes, l'Enfer, Les Cieux mais au-delà ? Il existe un monde où se réunissent les morts, sans distinctions. Où ils vivent éternellement. Enfin, ce ne sont que les paroles d'un mort, que je semble percevoir dans ma tête. Je suis peut-être fou. Après tout, le désespoir mène inévitablement à la folie...
Je traverse la rue. Ma démarche est lente, comme d'habitude. Je regarde à peine des deux côtés, pour voir si des voitures ne me coupent pas la route. J'atteins le trottoir d'en face. Je poursuis mon chemin.
A quoi bon faire attention ? Une voiture ne peut m'atteindre. Je risque au pire, d'attirer l'attention d'un chauffard. Rien de bien grave. Néanmoins, si l'un d'eux me percute, je ne donne pas chère de ma peau. Si je survis, je suis transporté à l'hôpital. Autant que je me considère comme déjà mort. Enfin, je suis peut-être un peu dur. Les médecins et les chirurgiens sont compétents, dans l'ensemble. Néanmoins, l'hôpital est tellement débordé. Les diagnostics des médecins ne sont plus aussi fiables, les erreurs des chirurgiens se multiplient. Le nombre de patients et de victimes augmente chaque jour. Malgré leurs efforts, ils n'arrivent plus à suivre. Ils atteignent leurs limites. Les morts s'accumulent à l'hôpital. Je suis bien placé pour le savoir.
Médecin légiste de l'hôpital et responsable de la morgue, voici mon nouveau travail. Je suis compétent mais, moi-même, je n'arrive plus à suivre. Les dormeurs s'accumulent dans mon service. Je pratique les autopsies, je détermine les causes des décès puis j'enferme mes dormeurs dans leur dortoir. J'attends que les familles viennent reconnaitre les dormeurs et les récupèrent, afin de les transférer chez un embaumeur. Chaque jour, je suis confronté à la mort mais, cela ne me pose pas de problème. Je suis si proche de mes dormeurs.
Je suis autonome à mon poste. Je n'ai pour patron que le directeur, qui ne s'occupe pas de mes affaires. Cela améliore beaucoup mes conditions de travail. D'ailleurs, ces dernières ne sont pas si mauvaises. Je suis seul, je n'ai personne sur le dos. Je travaille dans le calme et la sérénité. C'est une bonne chose. De cette façon, je peux converser avec moi-même et mes dormeurs sans être dérangé. Je dois bien l'admettre, mes conversations ne sont pas très intéressantes. En effet, je me contente souvent d'enregistrer mes observations et mes conclusions sur mon dictaphone et de dicter à voix haute ce que je marque dans les dossiers. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de glisser quelques petites observations personnelles à mes dormeurs. Ils ne sont pas très bavards mais, je m'en accommode. Je retrouve n'importe qui sur ma table d'autopsie. Un enfant, une jeune femme séduisante, une personne âgée, toutes victimes de la vie. La plupart sont morts arrivés à l'hôpital ou dans l'ambulance. Néanmoins, je remarque de plus en plus l'étrangeté de certaines morts.
En effet, certaines causes sont pour le moins, douteuse. Cette jeune femme il y a encore quelques jours, décédé d'un éclatement du foie. Cette dernière avait de nombreuses autres lésions sur toute sa face, de la tête aux pieds. Néanmoins, il n'en demeurait aucune trace à la surface de la peau, sauf des ecchymoses, bien entendu. Mais, étrangement, il n'y avait aucune marque laissant penser à un contact. Il ne pouvait s'agir que d'un pouvoir, comme la vague télékinétique. Ces pauvres humains sont de véritables pions. Notre monde est un gigantesque échiquier et ils sont les pions sacrifiés. Les êtres bénéfiques sont censés les protéger. Néanmoins, la plupart s'occupent de traquer et éliminer les démons et autres êtres maléfiques, les humains restent sans défense efficace. C'est une des raisons de ma vocation. Faute de pouvoir prendre soin des humains, vivants, je prends soin d'eux, morts. Je n'ai pas à me plaindre. Ils sont d'agréable compagnie. D'ailleurs, je viens en retrouver une, bonne compagnie. Enfin, j'arrive à destination
J'arrive à l'entrée du cimetière. J'entre. J'adopte une démarche mortuaire. Je suis l'allée principale.
Il va m'en vouloir. Je suis en retard. Le travail me retient de plus en plus tard de jour en jour. Cela ne va pas s'arranger. Je pressens des jours, des semaines de travail chargées. Je vais l'en informer sous peu. Après tout, je suis venu pour le voir et discuter un peu avec lui. Il sait écouter et parfois, il me répond. C'est un fidèle ami, même s'il m'est inconnu. Quoique, nous commençons à bien nous connaître. Depuis le temps que nous nous fréquentons, rien de plus normal. J'espère qu'il ne m'en voudra pas. Si je lui offre les nouvelles du jour, il ne m'en tiendra pas rigueur. Je peux véritablement le considérer comme un ami, où qu'il soit, peu importe qui il est.
J'emprunte une allée secondaire. L'air frais rend l'atmosphère agréable, malgré la chaleur oppressante.
M'y voici. C'est dans cette allée qu'il se trouve. Mon fidèle ami. Il y a toujours les mêmes dormeurs dans les environs. Rien ne change. Les choses vont ainsi. Les tombes sont fleuries, sauf celle de mon fidèle ami. Je m'en veux, j'aurais dû apporter quelques roses, pour marquer le coup. Personne ne semble s'intéresser à lui. Il est bel et bien seul. Personne ne vous regrette, aucun proches de vient fleurir votre tombe. Vous êtes seul même dans la mort. Pauvre mort.
Je m'arrête devant la tombe de mon fidèle ami. Je pose un genou à terre. Je pose mon regard sur le marbre gris.
- Comment vous portez-vous mon cher ? Je suis confus de ce retard. Le travail me prend beaucoup de temps. Nous sommes débordés à l'hôpital.
Je baisse un peu plus la tête.
- Tient, les Giants ont encore gagné ce week end. Ils méritent bien leur titre de champion du Monde de baseball. Il faut dire que Bruce Bochy, leur manager fait un travail remarquable, comme toujours. Dommage que le basket-ball ne soit plus aussi bien représenté à San Francisco. Sinon, le nouveau maire vient d'être élu. J'espère qu'il sera moins pourrit que le précédent. Bref...
Je passe ma manche sur mon front.
- Il fait une de ces chaleurs ici. Enfin, je parle pour ne rien dire.
D'une certaine, je n'ai pas grand-chose à lui dire. Peut-être que quelques questions. J'ai déjà obtenu quelques réponses. J'ai aussi découvert quelques mystères au sujet de mon fidèle ami inconnu. Je sais qu'il aime le sport. Il me l'a dit. Mais, j'ignore encore beaucoup de choses à son sujet. Il faut être patient et évité d'être maladroit. Je dois poser une bonne question.
- Quel était ton métier avant que tu ne te retrouves là ?
J'attends patiemment la réponse. Le vent frais souffle sur mon visage. Les minutes passent. Je peux entendre un sifflement dans mes oreilles.
Il peut s'agir du vent, ou bien d'autres choses. Cependant, il me semble avoir obtenu ma réponse. Tu étais épicier mon cher. Curieux métier. Il y a peu d'avenir dans ce métier. J'en déduis donc que tu devais te situer aux alentours de Chinatown. J'ai éclairci un mystère sur toi. Un de plus. La prochaine étape sera de découvrir ton nom. Depuis que je viens ici je n'ai pas encore levé les yeux vers le haut de ta tombe. Je n'aime pas tricher.
- Épicer. Pourquoi pas. C'est un métier comme un autre mais, cela me surprend un peu. Comment expliquer que tu sois si seul ? Tu n'as aucune visite, pas un seul client, pas un seul proche, seulement moi.
Le vent faiblit. Après quelques minutes de silence, je me relève.
Je ne vais pas avoir ma réponse aujourd'hui. Je l'ai vexé apparemment. C'est dommage. Enfin, je vais revenir demain pour lui présenter des excuses, accompagnées par une pot de roses rouges. Cela lui fera sans doute plaisir. Un peu de couleur embellira la tombe. Elle sera aussi fleurie que celles qui l'entourent. Il mérite bien cela. Nos conversations m'apportent tellement, je dois bien lui rendre la pareille. A demain donc, mon cher ami.
Je me retourne. J'emprunte la petite allée. Je m'aperçois que quelqu'un m'observe.
Hum, je ne connais pas cette personne. C'est étrange, d'habitude je suis le seul être à peu près vivant dans les environs. Cela me change et ne me dérange pas. Après tout, le cimetière est tout public, vivants comme morts peuvent s'y rendre. Parfois, il peut y avoir quelques morts-vivants qui hantent ce cimetière. Je souris rarement et j'adopte une démarche mortuaire. Mon regard et l'expression de mon visage complètent mon aspect de désespéré.
Je marche vers la silhouette, lentement. Je l'observe quelques secondes.
Hum, il s'agit d'une femme. Une demoiselle sans doute. Ses formes ne présentent aucun défaut. Son nez est tout à fait charmant. Une charmante demoiselle, c'est certain mais, je manque à tous les égards. Je manque cruellement de courtoisie en certaines circonstances. Essayons de se distinguer un peu. Par ailleurs, je distingue quelques traits qui me sont familiers. Pourtant, il ne semble pas l'avoir déjà aperçu. Elle fait partie des personnes que l'on pense connaître mais, qui n'ont jamais croisés notre route. Je dois en avoir le cœur net.
Je m'approche légèrement de la jeune femme.
- Mademoiselle. Vous venez vous recueillir ?
Conclusion: Mon fidèle ami est vexé. Je m'en veux un peu. J'ai été maladroit. En l'absence de vent, la chaleur devient véritablement dérangeante. Néanmoins, cela ne semble pas gêner la jeune femme qui m'observe. Je ne sais pas si elle m'a surpris en pleine conversation. Si c'est le cas, je doute qu'elle me considère comme sain d'esprit. Enfin, cela n'a pas d'importance. Je rencontre rarement des gens dans les environs à cette heure. Cela peut s'avérer une bonne chose de faire connaissance. La demoiselle me semble de plus, tout à fait charmante. Mais, je vais attendre la réponse à ma question avant de tenter de pareilles remarques. Enfin, cela ne se fait pas d'importuner une demoiselle ainsi. Attendons la suite. A part ça, je ne dois pas oublier les fleurs pour mon fidèle ami à la prochaine visite. Sinon, je pense qu'il ne me pardonnera pas. Les morts sont si capricieux. Je passe ma vie avec et pourtant, ils me surprennent encore. Remarque, c'est une bonne chose. Je n'imagine même pas ma vie si mon travail commence à m'ennuyer.
Texte 2 : Personnage de Jack Volfcan. Thème Avatar (James Cameron). Scientifique venu sur Pandora pour échapper à ses détracteurs. Fanatique, Jack poursuit ses expériences sur les humains et particulièrement sur l'esprit et le cerveau. Il s'intéresse aux na'vis mais, n'y touche pas. Misanthrope, il ne jure que par la logique. Il est lituanien. - Spoiler:
Un Fanatique. Que pouvais-je rêver de mieux ? Des expériences, de la torture, des combats armés. Il ne m'en fallait pas plus. Quoique, il restait une chose à laquelle j'aspirais encore. La confiance. Si je parvenais à la placer sur la bonne personne, rien ne pourrait plus m'arrêter. Mon ultime expérience ne serait qu'une simple formalité. Mais, il fallait justement trouver la bonne personne. Rien de plus difficile. J'avais pourtant un nom en tête: Autumn Hennessy. Cette jeune femme était très originale. Intéressante et intelligente. Cependant, quelque-chose m'empêchait de placer ma confiance en elle. Je ne pouvais pas expliquer ce que c'était. Enfin, j'espérais que ce blocage allait se briser. Si c'était le cas, nous pourrions faire de grandes choses tous les deux. Enfin, je n'étais pas pressé. La confiance, comme la plupart des choses, se gagnait petit à petit. J'avais encore quitté la base. Je m'étais éloigné de plusieurs kilomètres pour réfléchir. La solitude était nécessaire pour penser librement. Il n'y avait que moi ici. Le calme m'apportait la sérénité. Le vent frais, une fraicheur réconfortante. L'obscurité, une paix intérieure. La nuit était tombée rapidement. De l'inconscience. Ce ne pouvait être que cela qui m'avait poussé à sortir et à rester à cet endroit jusqu'à la nuit. Ou, peut-être, le défi que je m'étais lancé en arrivant sur Pandora. Lui survivre. Je n'étais armé que de mon couteau à double tranchant personnel. Une arme bien pathétique en vue des créatures qui peuplaient cette planète. L'obscurité n'était pas complète. La luminescence des végétaux offrait une légère lueur dans l'ombre. Il était possible de voir à une dizaine de mètre devant soit mais, pas plus. J'avais les yeux fermés, attentif aux moindre bruit, à la moindre présence. Il n'en était rien pour le moment. J'étais bel et bien, complètement seul, isolé. "Ein Männlein steht im Walde ganz still und stumm; Es hat von lauter Purpur ein Mäntlein um. Sag', wer mag das Männlein sein, Das da steht im Wald allein Mit dem purpurroten Mäntelein ?"1 Il y avait si longtemps que je n'avais pas chanté cette petite comptine. Il y avait si longtemps que je l'avais apprise. Ma mère me l'avait chantée si souvent. Un profond sentiment de nostalgie m'envahissait. Je m'égarais rarement dans mon passé. Mais, cela arrivait quelquefois. C'était intense, fragile, douloureux. Il n'y avait qu'en parfaite solitude que je pouvais le faire. "Das Männlein steht im Walde auf einem Bein Und hat auf seinem Haupte schwarz Käpplein klein. Sag', wer mag das Männlein sein, Das da steht im Wald allein Mit dem kleinen schwarzen Käppelein ?"1 Impossible. C'est impossible. Contenir une telle émotion. C'est au-dessus de mes forces. C'est trop de souffrance, trop de souvenirs. Personne ne doit pouvoir vivre ce que j'ai vécu. C'est tout simplement inhumain. Je ne serais jamais en paix avec de telles choses. Je dois donc vraiment vivre avec ça, jusqu'à la fin de ma misérable existence ? Reproduire ces horreurs. Il n'y a que de cette façon que je peux m'apaiser. Enfin, mon ultime expérience. Elle seule peut mettre un terme à ma souffrance. C'est une lente et longue agonie intérieure qui me ronge. Elle doit prendre fin. Tout doit s'arrêter. Après, je pourrais enfin commencer à vivre, la vie qui aurait dû être la mienne. Maintenant, il est temps d'agir. La cruauté n'a pas de limite. Je n'ai pas de limite dans la cruauté. S'il faut que je sois cruel pour être en paix. Alors, je le serais. "Duok man jėgų persekioti savo demonai "2 J'ouvrais les yeux, des larmes ruisselaient sur mon visage. Mes yeux étaient rouges, remplies de souffrance et de haine. Ma main gauche tremblait. Je pouvais sentir la pression qui s'exerçait sur toutes mes artères. Je devais me calmer. La souffrance était trop intense. Je saisissais en tremblant mon couteau dans ma nuque avec ma main gauche. Je plaçais la pointe de ma lame juste au-dessus de ma main droite. Elle descendait doucement. La lame pénétrait dans la chair lentement. Si je ne pouvais pas supporter la souffrance de mon passé, je devais au moins supporter celle-ci. Ma tension redescendait progressivement. La lame n'avait pas traversée toute la chair de ma main. Je retirais lentement le couteau. Un flot abondant de sang, coulait sur le sol. J'amenais ma main au niveau de ma bouche. Je léchais le fluide tiède qui s'en échappait. C'était devenu une habitude. Le sang avait un gout particulier, contrairement à ce que pouvait penser les autres. Il fallait simplement, savoir le déguster. Je me levais doucement. Les prédateurs étaient attirés par l'odeur du sang. Je devais rejoindre la base au plus vite. Il devait bien y avoir encore une patrouille qui finissait sa ronde. Courir, c'était la seule solution. Les kilomètres fondaient, comme mon énergie. Je devais rejoindre la base. C'était une question de survie. Je ne savais pas si des prédateurs étaient sur mes traces mais, cela semblait logique, malheureusement. C'était la deuxième fois que j'étais blessé à la main. En seulement deux jours, mes deux mains avaient été ensanglantées. La jungle n'en finissait pas. Étais-je seulement dans la bonne direction. J'allais peut-être errer toute la nuit, à moins je ne me fasse pas surprendre avant par quelques nantangs. Non, la peur ne devait pas être en moi. Je m'entraînais dur. Je ne devais pas ressentir la moindre peur. Voilà, c'était comme ça. Je devais rester calme et serein. Je devais sûrement être dans la bonne direction. C'était une évidence. Me souvenir du passé me rendait faible et vulnérable. Je ne devais pas recommencer. Mais c'était inévitable. Quelque-chose apparaissait au loin. Oui, j'étais bientôt arrivé. L'entrée de la base était juste devant moi. Je m'arrêtais. Je devais reprendre mon souffle. Je n'avais fait que deux courtes pauses. Il me manquait. C'était bien la peine de courir jusque ici pour faire un arrêt cardiaque à peine arrivé. Enfin, le souffle me revenait. Une patrouille circulait encore, en effet. Une chance. Je me dirigeais vers elle en titubant un peu. Je saisissais mon pass. L'accueil des dégénérés était prévisible. Enfin, j'avais un pass à présent. Une simple réprimande et une remarque cinglante, rien de plus. Je me dirigeais directement vers le dortoir. Les couloirs étaient déserts. Rien de plus normal. L'heure était tardive. Je devais nettoyer cette blessure. Je faisais donc un arrêt préalable dans la salle de bain commune. Les installations étaient correctes. Je cherchais la pharmacie et les robinets. Un peu d'eau fraiche et un bandage. C'est ce qu'il me fallait. Je sortais de la salle de bain. Le dortoir était très calme. Il y avait seulement quelques dégénérés insomniaques qui discutaient de leur journée à voix basse. Pathétique. Le sommeil valait tous les discussions. Il était réparateur et permettait de faire un bien meilleur bilan, d'une journée. Je finissais par me diriger vers le lit qui m'avait été donné. Je m'écroulais littéralement sur ce dernier. Les évènements de cette nuit. Je n'allais pas les oublier. Je m'étais égaré un instant dans mon passé et la sanction avait été immédiate. Peut importe. J'étais à la base, vivant. Le passé était le passé. Il n'y avait qu'un seul moyen pour tirer un trait dessus. Mon ultime expérience. Les prochains jours allaient être d'une importance capitale pour la suite de mon existence sur cette base. Qu'avais-je fait pendant cette nuit ? Une petite escapade. Ressortir des souvenirs anciens. Courir comme un écervelé. Il fallait prendre le temps de réfléchir. De faire le point. Je restais donc, encore éveillé, à me remémorer les évènements de cette nuit. Il n'y avait qu'un bilan à en faire. Ce n'avait été en fin de compte, qu'un petit moment de solitude. "Ramus naktį, drąsus apgailėtinus. Gyvenimas dar tik prasideda."3 -------- Traduction: -"Un petit homme dans la forêt, tranquille et silencieux Il porte un petit manteau tout en pourpre Dites-moi qui peut bien être ce petit homme Qui se tient là dans la forêt, tout seul Avec son manteau pourpre?1 Le petit homme se tient sur seulement une jambe, Il porte un petit chapeau noir sur sa tête, Dites-moi qui peut bien être ce petit homme Qui se tient là dans la forêt, tout seul Avec son petit chapeau noir ?"1 -"Donne-moi la force de chasser mes démons".2 -"Paisible nuit, brave misérable. La vie ne fait que commencer."3 |
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| Sujet: Re: Les chroniques du loup..... Mar 20 Mar - 17:49 | |
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On continue avec deux textes de plus. Texte 1: Personnage de Jack Volfcan, vous connaissez la suite. - Spoiler:
Expériences et raisonnements sur la prévoyance des réactions et des décisions Je ne cesserais jamais d'impliquer le facteur aléatoire dans toutes mes expériences. C'est une évidence même. Le rendement d'une réaction chimique par exemple: il se calcule avec le rapport entre la quantité de produit obtenue réellement et la quantité que l'on peut, théoriquement, avoir en supposant l'avancement maximal de la réaction. Malgré toutes les dispositions et toutes les précautions prises, le rendement ne sera pas optimal et n'avoisinera que dans de rares occasions, la valeur symbolique de 100%. En renouvelant dans les mêmes circonstances l'expérience précédente, le rendement ne sera là encore pas optimal mais, il sera également différent de sa précédente valeur. Ce nouveau paramètre qui modifie le rendement est le facteur aléatoire. Je préfère ce terme à celui de facteur chance, qui me semble scientifiquement hors de propos. La chance ne se calcule pas. L'aléatoire également mais, il peut se prévoir. Élargissons ce facteur aléatoire aux êtres vivants. Le cerveau des êtres vivants est constamment soumit à des messages de nature électrique et de nature chimique. Nos décisions sont prises par l'intermédiaire de ces messages. Ils sont ensuite traités par une région du cerveau. Enfin, les réactions chimiques au niveau du cortex, même infimes et éphémères, peuvent être réduite à des bilans de réaction. Nous pouvons obtenir un rendement à partir de ces bilans. Avec la prévoyance du facteur aléatoire, il serait ainsi possible de prévoir... la décision avant qu'elle ne soit exécutée. Nous pourrions être en mesure de prévoir les réactions et les décisions quelques secondes avant qu'elles ne soient effectives. Tout cela avec la connaissance des molécules impliquées dans la réaction chimique, le modèle génétique du sujet et la prévoyance du facteur aléatoire. Quelques expériences suffiraient pour récolter ces deux premières informations. Pour ce qui est du facteur aléatoire, j'ai déjà plusieurs études sur le sujet. Le seul petit obstacle qui subsiste encore, c'est l'être vivant en lui-même. Quelques secondes pourraient ne pas être suffisantes pour anticiper la réaction, car le regroupement de ces données prend plusieurs jours. Les réflexes ne peuvent pas non plus être pris en compte. Il est donc possible de prévoir et d'anticiper les réactions et les décisions des êtres vivants mais, ce n'est pas encore accessible au niveau humain à son stade de l'évolution. L'échéance approche. Mes travaux serviront sûrement d'autres êtres intelligents.
Texte 2 : Personnage de Nikolaï Kachtcheï. Thème Avatar (James Cameron). Tueur à gage professionnel, venu sur Pandora pour retrouver un scientifique. Froid à souhait, il est un véritable tueur issu des services secrets russes. Aucune famille, aucune connaissance... (Du Hitman pour résumer) Au début de ce texte, Nikolaï a 12 ans. - Spoiler:
Les mémoires glaciales... J-1:J'ai quitté l'immeuble où je vivais. Beaucoup de gens y sont mort. Ma mère est morte. J'ai entendu une explosion. Je crois que l'immeuble est détruit. Je ne sais pas où ces hommes me conduise. Ils portent des vêtements noirs et des lunettes. Je n'ai jamais vu cette partie de Moscou avant. Nous entrons dans un garage par une grande porte blindée qui s'ouvre. Je descends de la voiture accompagné des hommes en noirs. Je traverse des couloirs. Toutes les portes se ressemblent. On ouvre une porte. J'entre. On me dit que c'est ici que je vivrais maintenant. C'est ma chambre. Un lit , un matelas et un oreiller. Les draps ont des motifs colorés. Mais, sombre. Il y a un bureau avec des feuilles et des crayons et une petit lampe. Il y a une autre salle sans porte. La salle de bain. La porte se referme. Un homme reste là. Il m'explique que je vais devenir un grand homme et qu'il viendra me cherche demain matin. Il sort. Je visite un peu la petit salle. Il n'y a pas grand chose à faire. Je m'allonge sur le lit. On m'apporte plusieurs heures plus tard un plateau repas. J'attends et quand je suis fatigué, je me couche. La lumière s'éteint automatiquement. J-2 :Je suis réveillé par le même homme. Je suis encore fatigué. Il doit être encore très tôt. Il m'emmène dans le couloir. Nous marchons pendant un moment. Il ouvre une porte. J'entre. Il la referme derrière moi. Il n'y a pas de lumière. Je ne vois rien. La porte ne s'ouvre pas de l'intérieur. Les murs sont en métal. Je m'assois contre un mur. J'entends une voix qui m'ordonne de faire le vide dans ma tête. Que je ne sortirais que quand cela sera fais. Je ferme les yeux. Les heures passent. Elles sont interminables. La porte s'ouvre enfin. Je rejoins ma chambre. J-100 :Je me suis habitué. Je me lève maintenant facilement. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Je peux penser et réfléchir plus rapidement. Il suffit que je m'asseye contre un mur et que je ferme les yeux. Le vide se fait dans mon esprit et je peux me concentrer. Après plusieurs heures dans le noir, l'homme me pose des questions simples et d'autres plus compliqués. Il a une sorte de montre. Il note des choses sur sa feuille à chaque réponse donné et regarde la montre. Les questions sont nouvelles chaque jour et il semble satisfait des réponses. Hier, je n'ai pas mangé. J'ai semble-t-il, mal répondu aux questions. J-200 :Aujourd'hui, j'ai fais une nouvelle chose. Je suis dans une salle et des sons sortent de toute part. Je dois me concentrer sur un son en particulier. La lumière est toujours éteinte. Les sons changent et je dois rester concentrer sur le son. C'est une voix souvent. Je dois dire ce qu'elle disait à la fin. Je ne dessine plus sur les feuilles que j'ai dans ma chambre. Mes dessins ont disparus quand je reviens. Je passe aussi du temps dans une salle. C'est une sorte de salle de cinéma. J'apprends beaucoup de choses avec: des informations sur la vie et sur la société. J-500 :Je connais maintenant la majorité des choses à savoir. Pour la première fois. J'ai tenu une arme à feu dans les mains. Je l'ai trouvé dans une salle où je suis aller. Je devais appuyer sur la détente à chaque fois qu'un mannequin apparaissait devant moi. Je ne suis pas très bon pour l'instant. Je regarde aussi des petits film où des gens sont dans des situations délicates. Je dois me concentrer et je dois dire ce que je crois qu'ils ressentes. J-800 :Aujourd'hui j'ai tué quelqu'un. On m'a obligé à le faire. Ma main tremblait. On m'a dit que je devrais tuer quelqu'un à chaque fois tant que je le ferait avec la main qui tremble. J'ai aussi commencé des cours de langues étrangères. J'aime bien mais, je ne suis pas encore très bon. J-850 :Ma main ne tremble plus. Je vise bien. Mais, maintenant je suis avec quelqu'un dans une salle. Il m'apprend à me battre. A me battre pour désarmer ou tuer une personne. J'ai eu plusieurs fois le bras luxer ou casser parce que je ne me défendais pas assez bien. J-900 :Je sais me battre mieux. Mais, je m'entraine tous les jours. J'apprends aussi le maniement des couteaux et des petites lames. Je me prends aussi des coups quand je suis dans une salle. On me pose des questions et je ne dois rien répondre. On me frappe pour que je réponde et si je réponds, on me frappe encore plus. J-1000 :Aujourd'hui, j'ai essayé de partir. Ils m'ont plongé dans de l'eau glacée. J'ai froid . Ils disent que je dois apprendre la discipline et que je ne dois plus ressentir la douleur. Les jours passent et les tortures sont de plus en plus difficiles à supporter. J-1400 :Je sais bien me battre maintenant. Je dois tuer des gens sans aucunes armes. Je connais beaucoup de langues. J'ai accès à l'extérieur de ma chambre maintenant. Je peux circuler et aller dans certaines salles. La salle des armes, de cinéma, de solitude dans le noir et de tir. Je ne cherche plus à partir. Je suis un des leurs. J'ai une mission à accomplir. Je suis devenu fort. J-1800 :Je me muscle. J'ai accès à une salle de sport depuis quelques temps. Je passe en permanence des tests physiques et psychologiques. Je suis devenu indifférent envers les choses qui m'entourent. Cela a commencé depuis très longtemps mais, cela s'intensifie. L'homme me parle souvent maintenant. Il s'appelle Victor. Je sais pour qui je travaille. Ce pourquoi j'ai été fais. Ce que je dois faire. J-2500 :Je suis sortis du complexe aujourd'hui. Je connais le monde extérieur. Je l'ai appris dans le centre. J'ai dû suivre des gens, me faufiler un peu partout. J'ai aussi reçu ma première mission officielle. J'ai tué un homme. Victor m'a dit que c'était un contrat à exécuter. Je reçois de l'argent. J-2800 :Je loge à l'extérieur du complexe maintenant. Je suis dans la banlieue de Moscou. Mes contrats se succèdent. Un contrat concerne un certain ami de mes employeurs. J'ai rencontré une jeune femme. Je dois agir de façon à être un ami. |
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| Sujet: Re: Les chroniques du loup..... Jeu 26 Juil - 17:31 | |
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Une réponse toute récente pour les amateurs de Charmed. Texte : Personnage de Léo Wyatt, Fondateur suprême, univers de Charmed - Spoiler:
Les jours passaient et ne se ressemblaient pas. Non, en effet. Chaque jour qui passait voyait un nouveau problème s’immiscer dans mon existence. Le livreur de journaux qui cassait un pot de fleur après avoir loupé son lancé, la poste qui m'amenait enfin mon recommandé express au bout d'une semaine, les voisins qui testaient leur nouveau home-cinéma à deux heure du matin... Puis, il y avait les autres problèmes... Les problèmes permanents... Ma décadence lente et progressive, Piper, ma raison de vivre s'éloignant un peu plus chaque jour de moi et une période de chômage au niveau des Cieux après les petits désaccords survenus lors de la reconstruction de San Francisco avec la nouvelle faction chargée de sa protection. Mon attitude soupçonneuse et mes régulières enquêtes personnelles et officieuses m'avait valu de me faire congédier des projets de reconstruction de la ville. Je m'en souvenais comme si c'était hier....
*Flashback*
Une petite troupe se formait autour de moi, guidée par un homme plutôt imposant dont l'énervement n'avait d'égal que sa mauvaise haleine...
" Encore toi !!! Tu es encore retourné fouiner dans nos affaires !!! "
Je soutenais le regard de ce gaillard qui ne m'impressionnait, pas le moins du monde. Je fronçais les sourcils.
" En quoi cela vous dérange ? Vous avez des choses à cacher ? Vous n'avez pas la conscience tranquille ? "
Le gaillard m'empoignant violemment alors que je faisais de même mais, une certaine injonction nous dissuadait de poursuivre l'affrontement.
" Hey, vous avez finis oui ???! Sergent Thompson, retournez à vos occupations et vous autres dispersez-vous. Je vais m'occuper personnellement de régler cette affaire. "
Nous relâchions notre étreinte et le Sergent se détournait en marmonnant, le regard noir. Ses hommes lui emboitaient le pas. Quand ces derniers étaient suffisamment éloignés, le nouveau venu s’adressait à moi.
" Léo, ce n'est pas la première fois que je dois intervenir à la suite d'une de tes petites escapades dans leurs bureaux... Qu'est-ce que tu as ? "
Mon ton se radoucissait et mon regard également.
" Des doutes... "
" Des doutes ? Tu es encore sur cette histoire. C'était un accident, l'enquête menée l'a prouvé avec preuve à l'appui. Ils n'y sont pour ri... "
" Qui a fournit ces preuves ?!!! "
Je le coupais avec une voix forte, plus que je ne l'aurais voulut. Mon interlocuteur en semblait un peu déstabiliser. Je baissais la tête et reprenait une voix basse.
" Je suis désolé.... je n'irais pu inspecter leurs documents. "
" Non, tu ne le feras plus. Je te congédie. Tu ne participeras plus aux projets de reconstruction de la ville impliquant des membres de cette organisation. "
Je relevais la tête, un peu décontenancé.
" Quoi , non, vous ne pouvez pas me faire ça ? "
" C'est déjà décidé. Les patrons ne veulent plus de remue-ménage. Nous avons déjà assez de problèmes comme ça. Voit plutôt ça comme des vacances forcées, puis.... "
Il s'approchait de mon oreille et parlait tout bas.
" Profite en pour t'occuper un peu de toi, ok ? Te voir dans cet état est vraiment difficile... "
Je me retournais sans répondre, m'éloignant du chantier.
" Léo....Léo..... "
Je ne me retournais pas et disparaissait au détour d'un bulldozer.
*Flashback*
Depuis cette fameuse journée. Tout allait de plus en plus mal. Je déclinais et entamais une lente mais, sûr descente aux Enfers. Seul assis sur le rebord de mon lit, je laissais mon regard se perdre dans le vide. Incapable de réagir au contact du petit insecte qui venait de se poser dans mes cheveux. Je relevais finalement le regard, se qui dérangeait le petit volatile et le faisait s'envoler, afin de trouver un endroit plus propice à un atterrissage. Je me levais doucement et soupirais légèrement. De ma fenêtre, je pouvais apercevoir l'imposant Golden Gate Bridge. Je me souvenais des heures que j'avais passé là-haut, seul à contempler le monde ou, dans de rares occasions, accompagné de ma divine Piper. Levant légèrement la tête vers le ciel, afin de m'éclipser. Un instant plus tard, je réapparais au sommet du magnifique pont. Scrutant le paysage d'un œil mélancolique de longues minutes, je m'avançais lentement vers le bord de la structure. Fermant les yeux, respirant à plein poumons l'air du large et de la baie, j'hésitais un instant à faire un pas de plus. Une larme se dessinait sur une de mes joues. Je reculais finalement d'un pas, après de nouvelles minutes. Je reculais et pivotait pour m'adosser contre un de piliers de la structure métallique. C'est à ce moment précis que je remarquais que je n'étais pas seul au sommet. Une jeune fille était assise là, au bord de la structure, les yeux clos, semblant méditer. Les rafales abondantes de vent avaient dû lui masquer mon arrivée et ma présence. Je sentais l'aura bénéfique de cette jeune fille. C'était une jeune, très jeune EDL, qui semblait avoir bien des difficultés à pratiquer la méditation, exercice indispensable à tout bon et sage bénéfique. Cette vision m'arrachait un sourire. Cette jeune brebis était dans le besoin. Elle, je pouvais l'aider, sans engendrer de catastrophes ou de problèmes. Je décidais de lui manifester ma présence.
" Un bel endroit pour méditer. Laisse-moi te guider..."
Sans attendre, je m'agenouillais juste derrière la jeune fille et posait doucement mes mains sur ses tempes, diffusant mon aura en elle et tentant de la guider vers son objectif, "la méditation" ou "détachement de soit". Je fermais les yeux. Je poursuivais quelques instants mon exercice, sentant la jeune fille progresser vers la voie de la sagesse. Moi-même, j'entrais en méditation et ne ressentait plus du tout le monde extérieur. La fraicheur de la brise ne me parvenait plus et les sons de la circulation s’évaporaient naturellement. Seuls les battements lents et réguliers de mon cœur, ainsi que le bruit de ma respiration me parvenaient encore. Nous venions d'entrer tous les deux en méditation. Je pouvais sentir les battements du cœur de ma brebis, ainsi que sa respiration. Au bout d'une dizaine de minutes qui avaient parues des secondes, je ressortais de ma méditation, accompagnant la jeune EDL dans mon sillage. J'ouvrais les yeux lentement et me reculait en souriant, attendant cette fois la réaction de ma brebis.
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