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Je n'ai pas vraiment une histoire extraordinaire. Je suis née le 12 décembre 1995 au sein d'une famille de yajuu de race karasu en tant que benjamine. A vrai dire je n'étais pas prévue, mes parents ne voulant au départ qu'un ou deux enfants. Ma grande soeur est âgée de 25 ans et mon grand frère quant à lui de 21. On pourrait croire qu'en tant que la plus jeune j'ai dû recevoir un traitement de faveur, comme étant la chouchoutte. Eh bien pas du tout. Ce n'est pas que ma famille n'est pas très aimante mais disons que ce n'est pas la priorité.

La réussite, voilà ce qui importe. Alors imaginez-vous passer après votre frère et votre soeur qui excellaient scolairement, qui ont un avenir d'ores et déjà tout tracé. Ma soeur Sayuri dans le droit, mon frère Daisuke dans le commerce internationale pour reprendre les affaires familiales. Et moi... ? Je ne suis pas la dernière de la classe et pourtant mon père n'est pas satisfait. Je n'aime pas particulièrement l'école, n'y voyant aucun intérêt à partir d'un certain âge. Je suis un échec selon mon père. On peut dire en somme que ma relation avec mes parents est relativement tendue.

En revanche avec Daisuke je m'entends plutôt bien et on se chamaille beaucoup, ça finit d'ailleurs souvent en dispute. Mais ne dit-on pas qui aime bien, châtie bien ? C'est d'ailleurs lui qui m'a appris récemment que j'aurais un don plus tard à développer et que c'était normal si de temps en temps une queue de corbeau, ou des ailes m'apparaissaient dans le dos. Quant à Sayuri, elle m'aide simplement scolairement en soupirant et ne comprend pas toujours pourquoi je ne suis pas comme elle si studieuse et que je préfère sortir.

Mes amis ? Ils se comptent sur les doigts d'une main... voire moins d'une main. Je n'aime pas particulièrement être entourée, surtout de personnes hypocrites et qui passent leur temps à critiquer, comme s'ils étaient tellement complexés que se moquer des autres était la seule façon pour se sentir mieux. Les amours ? Disons que le nombre s'élève autant que le nombre de jambe qu'a un unijambiste. Et en plus il remonte à la fin de l'école primaire... Bref, on se passera de commentaire mais pour ma défense je suis trop méfiante envers l'amour.

Enfin si je suis ici dans ce pensionnat c'est par curiosité. Voir tous ces gens réunis par un slogan où tout le monde serait amis, un peu utopique, mais qui a éveillé mon intérêt. J'en ai entendu du bien et de plus j'avais envie de m'éloigner de ma famille, d'être libre comme un oiseau... ou plutôt comme un corbeau.